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NOM

       sched – Aperçu de l’ordonnancement de CPU

DESCRIPTION

       Depuis  Linux 2.6.23,  l’ordonnanceur  par  défaut  est  CFS  (Completely  Fair  Scheduler – ordonnanceur
       complètement équitable). Il remplace l’ordonnanceur précédent, « O(1) ».

   Résumé des API
       Linux fournit les appels système suivants pour contrôler le comportement de l’ordonnancement du  CPU,  la
       politique et la priorité des processus (ou, plus précisément, des threads).

       nice(2)
              Définir  une  nouvelle  valeur  de  politesse  pour  le thread appelant et renvoyer cette nouvelle
              valeur.

       getpriority(2)
              Renvoyer la valeur de politesse d’un thread, d’un groupe de processus ou de l’ensemble des threads
              possédés par un utilisateur particulier.

       setpriority(2)
              Définir la valeur de politesse d’un thread, d’un groupe de processus ou de l’ensemble des  threads
              possédés par un utilisateur particulier.

       sched_setscheduler(2)
              Définir la politique d'ordonnancement et les paramètres du thread indiqué.

       sched_getscheduler(2)
              Renvoyer la politique d'ordonnancement du thread indiqué.

       sched_setparam(2)
              Définir les paramètres d'ordonnancement du thread indiqué.

       sched_getparam(2)
              Récupérer les paramètres d'ordonnancement du thread indiqué.

       sched_get_priority_max(2)
              Renvoyer la priorité la plus haute disponible pour la politique d'ordonnancement indiquée.

       sched_get_priority_min(2)
              Renvoyer la priorité la plus basse disponible pour la politique d'ordonnancement indiquée.

       sched_rr_get_interval(2)
              Récupérer  le  quantum  de  temps alloué utilisé pour les threads ordonnancés par une politique de
              type répartition par tourniquet (round robin).

       sched_yield(2)
              Provoquer la libération du CPU par l'appelant afin de permettre l’exécution d'autres threads.

       sched_setaffinity(2)
              Définir le masque d'affinité CPU du thread indiqué (propre à Linux).

       sched_getaffinity(2)
              Récupérer le masque d'affinité CPU du thread indiqué (propre à Linux).

       sched_setattr(2)
              Définir la politique d'ordonnancement et les paramètres  du  thread  indiqué.  Cet  appel  système
              (propre  à  Linux)  fournit  un  sur-ensemble  de la fonctionnalité de sched_setscheduler(2) et de
              sched_setparam(2).

       sched_getattr(2)
              Récupérer la politique d'ordonnancement et les paramètres du thread  indiqué.  Cet  appel  système
              (propre  à  Linux)  fournit  un  sur-ensemble  de la fonctionnalité de sched_getscheduler(2) et de
              sched_getparam(2).

   Politiques d'ordonnancement
       L'ordonnanceur est la partie du noyau qui décide  quel  thread  prêt  va  être  exécuté  ensuite.  Chaque
       processus   a  une  politique  d'ordonnancement  associée  et  une  priorité  d'ordonnancement  statique,
       sched_priority. L'ordonnanceur prend ses décisions en fonction de la politique d'ordonnancement et de  la
       priorité statique de tous les threads du système.

       Pour   les  threads  ordonnancés  sous  l'une  des  politiques  d'ordonnancement  normales  (SCHED_OTHER,
       SCHED_IDLE, SCHED_BATCH), sched_priority n'est pas utilisée dans les décisions d'ordonnancement (et  doit
       valoir 0).

       Les  processus  ordonnancés  sous l'une des politiques d'ordonnancement temps réel (SCHED_FIFO, SCHED_RR)
       ont une valeur sched_priority dans l'intervalle 1 (faible) à 99 (haute). (Comme les nombres l'impliquent,
       les threads temps réel ont toujours une priorité plus  haute  que  les  threads  normaux.)  Notez  bien :
       POSIX.1  exige d'une implémentation qu'elle gère seulement un minimum de 32 niveaux de priorité distincts
       pour les politiques temps réel et certains systèmes n'offrent que ce minimum.  Les  programmes  portables
       doivent  utiliser  sched_get_priority_min(2) et sched_get_priority_max(2) pour connaître l'intervalle des
       priorités gérées pour une politique particulière.

       Théoriquement, l'ordonnanceur entretient une liste de tous les threads prêts pour l’exécution pour chaque
       valeur  possible  de  sched_priority.  Afin  de  déterminer  quel  processus  doit  s'exécuter   ensuite,
       l'ordonnanceur  recherche  la liste non vide de plus haute priorité statique et choisit le thread en tête
       de cette liste.

       La politique d'ordonnancement d'un thread détermine  l'emplacement  où  il  sera  inséré  dans  la  liste
       contenant les threads de même priorité statique et comment il se déplacera dans cette liste.

       Tout  ordonnancement est préemptif : si un thread avec une priorité statique plus élevée devient prêt, le
       thread actuellement en cours d'exécution est interrompu et retourne dans  la  liste  d'attente  avec  son
       niveau  de  priorité  statique. La politique d'ordonnancement détermine l'ordre utilisé seulement dans la
       liste de threads prêts avec des priorités statiques égales.

   SCHED_FIFO : Ordonnancement premier entré, premier sorti
       SCHED_FIFO ne peut être utilisée qu'avec des priorités statiques supérieures à 0, ce qui signifie que dès
       qu'un thread SCHED_FIFO devient prêt, il préempte  n’importe  quel  thread  SCHED_OTHER,  SCHED_BATCH  ou
       SCHED_IDLE  en  cours  d'exécution. SCHED_FIFO est un ordonnancement simple sans découpage temporel. Pour
       les threads ordonnancés selon la politique SCHED_FIFO, les règles suivantes sont appliquées :

       1) Un thread SCHED_FIFO qui a été préempté par un autre thread de priorité supérieure restera en tête  de
          liste  pour  sa  priorité  et  reprendra son exécution dès que tous les threads de priorité supérieure
          seront à nouveau bloqués.

       2) Quand un thread SCHED_FIFO bloqué devient prêt, il est inséré en fin de liste pour sa priorité.

       3) Si un appel à sched_setscheduler(2), sched_setparam(2), sched_setattr(2), pthread_setschedparam(3)  ou
          pthread_setschedprio(3)  modifie  la  priorité  du  thread  SCHED_FIFO  prêt  ou en cours d’exécution,
          identifié par pid, l’effet sur la position du thread dans la  liste  dépend  de  la  direction  de  la
          modification de la priorité des threads :

            •
             Si  la  priorité du thread est relevée, il est placé en fin de liste pour sa nouvelle priorité. Par
             conséquent, il peut préempter un thread en cours d’exécution ayant la même priorité.

            •
             Si la priorité du thread est inchangée, sa position dans la liste des exécutions est inchangée.

            •
             Si la priorité du thread est abaissée, il est placé en tête de liste pour sa nouvelle priorité.

          Selon POSIX.1-2008, les modifications de priorité (ou politique) de thread  en  utilisant  tout  autre
          mécanisme  que pthread_setschedprio(3) devraient aboutir à ce que le thread soit placé en fin de liste
          pour sa priorité.

       4) Un thread appelant sched_yield(2) sera placé en fin liste.

       Aucun autre événement ne déplacera un thread ordonnancé selon  la  politique  SCHED_FIFO  dans  la  liste
       d’attente des threads prêts de priorité statique équivalente.

       Un  thread  SCHED_FIFO s'exécute jusqu'à ce qu'il soit bloqué par une requête d'entrée-sortie, qu'il soit
       préempté par un thread de priorité supérieure ou qu'il appelle sched_yield(2).

   SCHED_RR : ordonnancement tourniquet
       SCHED_RR est une amélioration simple de SCHED_FIFO. Tout ce qui est  décrit  pour  SCHED_FIFO  s'applique
       aussi à SCHED_RR, sauf que chaque thread ne dispose que d'un quantum de temps maximal pour son exécution.
       Si  l’exécution  d’un  thread  SCHED_RR  est d’une durée supérieure ou égale au quantum de temps, il sera
       placé en fin de liste pour sa priorité. Un thread SCHED_RR qui a été préempté par un thread  de  priorité
       supérieure  et  par conséquent qui reprend l’exécution en tant que thread en cours, terminera la part non
       utilisée de son quantum de temps dans le tourniquet. La valeur du quantum de temps  peut  être  lue  avec
       sched_rr_get_interval(2).

   SCHED_DEADLINE: ordonnancement sur échéances selon le modèle des tâches sporadiques.
       Depuis  la  version  3.14,  Linux  offre  une  politique d'ordonnancement sur échéances (SCHED_DEADLINE).
       L'implémentation actuelle de cette politique repose sur les algorithmes GEDF  (Global  Earliest  Deadline
       First,  ou  « priorité  globale  à l'échéance proche ») et CBS (Constant Bandwidth Server, ou « serveur à
       bande passante constante ») utilisés conjointement. Pour définir ou  récupérer  cette  politique  et  ses
       attributs associés, les appels système sched_setattr(2) et sched_getattr(2) doivent être utilisés.

       Une tâche sporadique présente une séquence de sous-tâches qui sont chacune activées au moins une fois par
       période.  Chaque  sous-tâche  a  également  une  échéance  relative, avant laquelle elle doit achever son
       exécution, et un temps d'exécution qui est le temps CPU nécessaire  pour  qu'elle  s'exécute.  Le  moment
       auquel  une  tâche  est  activée parce qu'une sous-tâche doit être exécutée est appelé temps d'activation
       (également désigné temps d'appel (« request time ») ou temps de libération (« release time »)). Le  temps
       de  lancement  est le moment auquel la tâche commence son exécution. L'échéance impérative est obtenue en
       additionnant l'échéance relative et le temps d'activation.

       Le schéma suivant illustre ces termes :

           activation/réveil                    échéance impérative
                |    temps du lancement                   |
                |        |                                |
                v        v                                v
           -----x--------xoooooooooooooooooooooooo--------x--------x---
                         |<- temps d'exécution ->|
                |<---------- échéance relative ---------->|
                |<----------------- période ---------------------->|

       Lorsqu'une politique SCHED_DEADLINE est activée au moyen de sched_setattr(2), il est possible de préciser
       trois paramètres : Runtime, Deadline et Period. Ces paramètres ne correspondent pas forcément aux  termes
       décrits  précédemment :  il  est  d'usage d'affecter à Runtime une valeur supérieure au temps d'exécution
       moyen (ou le pire temps d'exécution possible, pour les cas de temps réel extrêmes) ;  Deadline  prend  la
       valeur  de l'échéance relative ; enfin, Period reçoit la valeur de la période de la tâche. Ainsi, pour un
       ordonnancement SCHED_DEADLINE, on obtient.

           activation/réveil                    échéance impérative
                |    temps du lancement                   |
                |        |                                |
                v        v                                v
           -----x--------xoooooooooooooooooooooooo--------x--------x---
                         |<------- Exécution ------->|
                |<----------------- Échéance ------------>|
                |<----------------- Période ---------------------->|

       Les trois paramètres  de  configuration  de  l'ordonnancement  sur  échéances  correspondent  aux  champs
       sched_runtime,  sched_deadline  et  sched_period de la structure sched_attr (consultez sched_setattr(2)).
       Ces champs sont exprimés en nanosecondes. Si la valeur 0 est affectée à sched_period, ce paramètre  prend
       la valeur de sched_deadline.

       Le noyau exige que :

           sched_runtime <= sched_deadline <= sched_period

       De plus, dans l'implémentation actuelle, tous les paramètres doivent valoir au moins 1024 (c'est à dire à
       peine  plus  qu'une  microseconde, qui est la résolution de cette implémentation) et moins de 2^63. Si la
       valeur de l'un de ces paramètres sort de cet intervalle, sched_setattr(2) échoue  en  renvoyant  l'erreur
       EINVAL.

       Le  CBS  assure  que  les  différentes  tâches  n'interfèrent  pas en bloquant les threads qui tentent de
       dépasser leur temps d'exécution (Runtime).

       Pour que les conditions requises par l'ordonnancement  sur  échéances  soient  remplies,  le  noyau  doit
       empêcher  des  situations  dans  lesquelles  l’ensemble  des  threads SCHED_DEADLINE n’est pas réalisable
       (ordonnancement non possible) en tenant compte des contraintes données. Le noyau doit  donc  exécuter  un
       test d'approbation lorsque la politique SCHED_DEADLINE et ses attributs sont définis ou modifiés. Ce test
       d'approbation  valide que le changement demandé est réalisable ; si ce n'est pas le cas, sched_setattr(2)
       échoue et renvoie l'erreur EBUSY.

       Par exemple, il est nécessaire (et par forcément suffisant) pour l'utilisation totale  d'être  inférieure
       ou  égale  au  nombre  total  de  CPU disponibles, où, puisque chaque thread peut s'exécuter au plus pour
       Runtime par Period, l'utilisation pour ce thread vaut son Runtime divisé par sa Period.

       Pour assurer les conditions qui sont requises lorsqu'un thread  est  autorisé  à  utiliser  la  politique
       SCHED_DEADLINE,  les  threads  SCHED_DEADLINE  ont  la  priorité  la  plus  élevée parmi tous les threads
       (contrôlable par l'utilisateur) du système. Si un thread ordonnancé selon  SCHED_DEADLINE  est  prêt,  il
       aura la priorité sur tout autre thread ordonnancé par une autre politique.

       Un  appel  à  fork(2)  effectué  par  un  thread ordonnancé selon la politique SCHED_DEADLINE échouera en
       renvoyant l'erreur EAGAIN, sauf dans le cas ou l'attribut « reset-on-fork » du thread  est  activé  (voir
       plus bas).

       Un  thread  ordonnancé selon SCHED_DEADLINE qui appelle sched_yield(2) cédera la priorité à la sous-tâche
       en cours et attendra une nouvelle période pour débuter.

   SCHED_OTHER : ordonnancement temps partagé par défaut
       SCHED_OTHER peut être utilisé seulement pour la priorité statique 0 (c’est-à-dire que  les  threads  sous
       politique temps réel ont la priorité sur les processus SCHED_OTHER). SCHED_OTHER est l’ordonnanceur temps
       partagé de Linux prévu pour tous les threads n’ayant pas besoin des mécanismes temps réel spéciaux.

       Le  thread  à  exécuter  est  choisi  dans  la liste des threads de priorité statique 0, en utilisant une
       priorité dynamique qui ne s'applique que dans cette liste. La priorité dynamique est basée sur la  valeur
       de  politesse  (« nice »)  du thread (voir ci-dessous) et est incrémentée à chaque quantum de temps où le
       thread est prêt, mais non sélectionné par l'ordonnanceur. Cela garantit une progression équitable de tous
       les threads SCHED_OTHER.

       Dans le code source du noyau Linux, la politique SCHED_OTHER est en fait appelée SCHED_NORMAL.

   La valeur de politesse
       La valeur de politesse est un attribut pouvant être utilisé pour influencer l’ordonnanceur en  faveur  ou
       défaveur  d’un  processus  dans  les  choix d’ordonnancement. Elle affecte l’ordonnancement des processus
       SCHED_OTHER et SCHED_BATCH (voir ci-dessous). La valeur de politesse peut  être  modifiée  avec  nice(2),
       setpriority(2) ou sched_setattr(2).

       Selon POSIX.1, la valeur de politesse est un attribut par processus, c’est-à-dire que les threads dans un
       processus  devraient partager la valeur de politesse. Cependant, dans Linux, cette valeur est un attribut
       par thread : des threads distincts dans  le  même  processus  peuvent  avoir  des  valeurs  de  politesse
       différentes.

       L’éventail  des  valeurs  de  politesse  diffère selon les systèmes UNIX. Dans un Linux moderne, il varie
       de −20 (priorité élevée) à +19 (priorité basse). Dans quelques autres systèmes, la plage est de −20 à 20.
       Les tout premiers noyaux Linux (avant Linux 2.0) avaient une plage de −infini à 15 .

       De même, le degré auquel  la  valeur  de  politesse  affecte  l’ordonnancement  respectif  des  processus
       SCHED_OTHER varie selon les systèmes UNIX et selon les versions du noyau Linux.

       Avec  l’arrivée de l’ordonnanceur CFS dans le noyau 2.6.23, Linux a adopté un algorithme qui provoque des
       différences relatives aux valeurs de politesse ayant un  impact  plus  important.  Dans  l’implémentation
       actuelle,  chaque  unité  de  différence  dans  les valeurs de politesse dans deux processus aboutit à un
       facteur de 1,25 dans le degré dont l’ordonnancement favorise le processus de plus  haute  priorité.  Cela
       fait  que  les très petites valeurs de priorité (+19) fournissent vraiment peu de CPU pour un processus à
       chaque fois qu’il existe une charge de plus haute priorité sur le système, et cela fait  que  les  hautes
       valeurs (−20)  fournissent  la  plus  grande partie du CPU aux applications en ayant besoin (par exemple,
       certaines applications audio).

       Dans Linux, la limite de ressources RLIMIT_NICE peut  être  utilisée  pour  définir  une  limite  jusqu'à
       laquelle  une  valeur  de  politesse de processus non privilégié peut être élevée. Consultez setrlimit(2)
       pour les détails.

       Pour davantage d’explications à propos de la valeur de politesse, consultez ci-dessous les  sous-sections
       sur la fonctionnalité d’autogroupe et sur l’ordonnancement de groupe.

   SCHED_BATCH : ordonnancement de processus par lots
       (Depuis  Linux  2.6.16)  SCHED_BATCH  ne  peut  être  utilisée  qu'avec une priorité statique de 0. Cette
       politique est similaire à SCHED_OTHER en ce qu'elle ordonnance les threads conformément à  leur  priorité
       dynamique  (basée  sur  la  valeur  de  politesse).  La  différence  est  que  cette  politique  fera que
       l'ordonnanceur considérera toujours  que  ce  thread  demande  beaucoup  de  ressources  processeur.  Par
       conséquent,  il  lui appliquera une petite pénalité d'ordonnancement vis-à-vis du comportement au réveil,
       ainsi le thread sera légèrement désavantagé dans les décisions d'ordonnancement.

       Cette politique est utile pour les charges de travail  non  interactives,  mais  qui  ne  souhaitent  pas
       diminuer leur valeur de politesse, ou pour celles qui veulent une politique d'ordonnancement déterministe
       sans que l'interactivité ne cause de préemptions supplémentaires (entre les tâches des charges).

   SCHED_IDLE : ordonnancement de tâches de très faible priorité
       (Depuis Linux 2.6.23.) SCHED_IDLE ne peut être utilisée qu'avec une priorité statique de 0 ; la valeur de
       politesse n'a pas d'influence pour cette politique.

       Cette  politique  est  conçue  pour  l'exécution de tâches de très faible priorité (inférieure même à une
       valeur de politesse +19 avec les politiques SCHED_OTHER ou SCHED_BATCH).

   Réinitialiser la politique d'ordonnancement pour les processus enfant
       Chaque thread possède un attribut d'ordonnancement reset-on-fork. Lorsque cet attribut  est  défini,  les
       enfants  créés au moyen de fork(2) n'héritent pas des politiques d'ordonnancement nécessitant des droits.
       L'attribut reset-on-fork peut être défini soit :

       –  en appliquant un OU logique à l'attribut SCHED_RESET_ON_FORK  dans  l'argument  policy  au  moment  de
          l'appel à sched_setscheduler(2) (à partir de Linux 2.6.32) ;

       –  ou  en  ajoutant  l'argument  SCHED_FLAG_RESET_ON_FORK  dans  attr.sched_flags  au moment de l'appel à
          sched_setattr(2).

       Notez que les constantes utilisées dans  ces  deux  API  ont  des  noms  différents.  La  disposition  de
       l'attribut  reset-on-fork  peut,  de façon analogue, être obtenue au moyen de sched_getscheduler(2) et de
       sched_getattr(2).

       La fonctionnalité reset-on-fork est prévue pour des applications de lecture audiovisuelle  et  peut  être
       utilisée  pour  empêcher les applications de passer outre la limite de ressource RLIMIT_RTTIME (consultez
       getrlimit(2)) en créant de nombreux processus enfant.

       Plus précisément, si l'attribut reset-on-fork est utilisé, les règles suivantes seront appliquées lors de
       la création ultérieure des enfants :

       –  Si le thread appelant a une politique d'ordonnancement SCHED_FIFO ou SCHED_RR, la politique  pour  les
          processus enfant est réinitialisée à SCHED_OTHER.

       –  Si  le  processus appelant a une valeur de politesse négative, elle est mise à zéro pour les processus
          enfant.

       Une fois que l'attribut reset-on-fork est activé, il ne peut être désactivé que si le thread  possède  la
       capacité CAP_SYS_NICE. Cet attribut est désactivé pour les processus enfant créés avec fork(2).

   Privilèges et limites de ressources
       Avec  les  noyaux  Linux  antérieurs  à  2.6.12,  seuls  les threads privilégiés (CAP_SYS_NICE) pouvaient
       attribuer une priorité statique non nulle (c'est-à-dire  définir  une  politique  d'ordonnancement  temps
       réel).  Le  seul  changement  qu'un  thread  non  privilégié  pouvait faire était d'affecter la politique
       SCHED_OTHER et cela ne pouvait être fait que si l'UID effectif de l'appelant était le même que l'UID réel
       ou effectif du thread cible (c'est-à-dire le thread spécifié par pid) dont la politique était modifiée.

       Un thread doit avoir des droits spécifiques (CAP_SYS_NICE) pour pouvoir affecter ou modifier la politique
       SCHED_DEADLINE.

       Depuis Linux 2.6.12, la limite de ressources RLIMIT_RTPRIO définit un plafond pour la  priorité  statique
       d'un  thread  non  privilégié  pour  les  politiques  SCHED_RR et SCHED_FIFO. Les règles pour modifier la
       politique d'ordonnancement et la priorité sont les suivantes :

       –  Si un thread non privilégié a une limite souple RLIMIT_RTPRIO non nulle, il peut modifier sa politique
          et sa priorité d'ordonnancement, à condition que  la  priorité  reste  inférieure  au  maximum  de  sa
          priorité actuelle et à sa limite souple RLIMIT_RTPRIO.

       –  Si  la limite souple RLIMIT_RTPRIO est nulle, les seules modifications permises sont une diminution de
          la priorité ou bien un basculement vers une politique qui n'est pas temps réel.

       –  Soumis aux mêmes règles, un autre thread non privilégié  peut  également  faire  ces  modifications  à
          partir  du  moment  où  l'UID effectif du thread effectuant la modification correspond à l'UID réel ou
          effectif du thread cible.

       –  Des règles particulières s'appliquent à la politique SCHED_IDLE.  Dans  les  noyaux  Linux  antérieurs
          à 2.6.39,  un  thread  non  privilégié opérant sous cette politique ne peut pas modifier sa politique,
          quelle que soit la valeur de sa limite souple de  ressources  RLIMIT_RTPRIO.  Dans  les  noyaux  Linux
          postérieurs  à  2.6.39,  un  thread  non  privilégié  peut  basculer  vers la politique SCHED_BATCH ou
          SCHED_OTHER tant que sa valeur de politesse tombe dans l'intervalle permis par sa limite de ressources
          RLIMIT_NICE (consultez getrlimit(2)).

       Les threads privilégiés (CAP_SYS_NICE) ignorent la limite RLIMIT_RTPRIO : comme  avec  d'anciens  noyaux,
       ils  peuvent modifier arbitrairement la politique d'ordonnancement et la priorité. Consultez getrlimit(2)
       pour plus d'informations sur RLIMIT_RTPRIO.

   Limiter l'utilisation CPU des processus temps-réel et à échéances.
       Une boucle sans fin non bloquante dans un thread ordonnancé selon une politique SCHED_FIFO,  SCHED_RR  ou
       SCHED_DEADLINE  peut  potentiellement  bloquer  indéfiniment  l’accès  au  CPU de tous les threads. Avant
       Linux 2.6.25, le seul moyen d'éviter qu'un processus temps réel hors de contrôle  ne  bloque  le  système
       était d'exécuter (sur la console) un shell ayant un priorité statique supérieure à celle de l'application
       testée.  Cela permettait d'exécuter en urgence une commande kill sur les applications temps réel en cours
       de test qui ne se bloquaient pas ou ne se terminaient pas comme prévu.

       Depuis Linux 2.6.25, il existe d'autres techniques pour traiter le cas des  processus  temps  réel  et  à
       échéances  qui sont hors de contrôle. L'une de ces techniques consiste à utiliser la limite de ressources
       RLIMIT_RTTIME pour définir la limite du temps CPU qu'un processus temps réel a  le  droit  de  consommer.
       Consultez getrlimit(2) pour plus de détails.

       Depuis  la  version 2.6.25,  Linux  propose  également deux fichiers /proc qui peuvent être utilisés pour
       réserver une certaine quantité de temps CPU aux processus non temps réel. La réservation de temps CPU par
       ce moyen permet d'allouer du temps CPU, par exemple, à un shell administrateur pour qu'il puisse exécuter
       une commande kill sur un processus hors de contrôle. Ces deux fichiers définissent des valeurs  exprimées
       en microseconde :

       /proc/sys/kernel/sched_rt_period_us
              Ce fichier définit une période d'ordonnancement correspondant à 100 % de la bande passante du CPU.
              La  valeur  contenue  dans  ce  fichier  peut  aller  de  1  à  INT_MAX,  soit une durée allant de
              1 microseconde à environ 35 minutes. La valeur par défaut contenue dans ce fichier  est  1 000 000
              (1 seconde).

       /proc/sys/kernel/sched_rt_runtime_us
              La  valeur  contenue  dans ce fichier définit quelle part d'une « période » peut être utilisée par
              des processus temps réel et à échéances. La valeur contenue dans ce fichier peut  aller  de  −1  à
              INT_MAX −1.  −1 fixe un temps d'exécution égal à la période, c'est à dire qu'aucun temps CPU n'est
              réservé pour les processus non temps réel (ce qui correspond au comportement  de  Linux  avant  la
              version 2.6.25   du   noyau).   La  valeur  par  défaut  contenue  dans  ce  fichier  est  950 000
              (0,95 seconde), ce qui signifie que 5 % du temps CPU est réservé aux processus qui ne  s'exécutent
              pas selon une politique d'ordonnancement temps réel ou à échéances.

   Temps de réponse
       Un thread de haute priorité bloqué en attente d'entrées-sorties est affecté d'un certain temps de réponse
       avant  d'être  sélectionné  à  nouveau.  Le  concepteur  d'un  gestionnaire  de périphérique peut réduire
       grandement ce temps de réponse en utilisant un gestionnaire d'interruptions « lentes ».

   Divers
       Les processus enfant héritent de la politique d'ordonnancement  et  des  paramètres  associés  lors  d'un
       fork(2). La politique et les paramètres d'ordonnancement sont conservés au travers d'un execve(2).

       Le  verrouillage  de  pages  en  mémoire  est  généralement nécessaire pour les processus temps réel afin
       d'éviter les délais de pagination ; cela peut être effectué avec mlock(2) ou mlockall(2).

   Fonctionnalité d’autogroupage
       Depuis Linux 2.6.38, le noyau fournit une fonctionnalité connue comme l’autogroupage pour  améliorer  les
       performances  des  bureaux  interactifs  confrontés  à  des  charges  de travail multiprocessus utilisant
       énormément le CPU telles que la construction du  noyau  Linux  avec  un  grand  nombre  de  processus  de
       construction en parallèle (c’est-à-dire l’indicateur -j de make(1)).

       Cette  fonction  opère  en  conjonction  avec  l’ordonnancement  CFS et nécessite un noyau configuré avec
       CONFIG_SCHED_AUTOGROUP. Sur un  système  en  cours  d’exécution,  cette  fonctionnalité  est  activée  ou
       désactivée  à  l’aide  du  fichier /proc/sys/kernel/sched_autogroup_enabled. Une valeur 0 désactive cette
       fonctionnalité tandis qu’une valeur 1 l’active. La valeur par défaut dans ce fichier est 1 à moins que le
       noyau ait été amorcé avec le paramètre noautogroup.

       Un nouvel autogroupe est créé quand une nouvelle session  est  créée  à  l’aide  de  setsid(2).  Cela  se
       produit,  par exemple, quand une nouvelle fenêtre de terminal est démarrée. Un nouveau processus créé par
       fork(2) hérite de l’appartenance d’autogroupe de son parent. Par conséquent, tous les processus dans  une
       session  sont  membres  du  même  autogroupe.  Un autogroupe est automatiquement détruit quand le dernier
       processus du groupe se termine.

       Lorsque l’autogroupage est activé, tous les membres d’un autogroupe sont placés dans le même ordonnanceur
       « groupe de tâches » du noyau. L’ordonnanceur CFS emploie un algorithme qui égalise la  distribution  des
       cycles  du  CPU  entre  les  groupes  de tâches. Le bénéfice qui en découle pour la performance de bureau
       interactif peut être décrit à l’aide de l’exemple qui suit.

       Supposons qu’il existe deux autogroupes en compétition pour le même CPU  (c’est-à-dire  soit  un  système
       avec  un  seul CPU, soit l’utilisation de taskset(1) pour confiner tous les processus sur le même CPU sur
       un système SMP). Le premier groupe contient dix processus liés à  un  CPU  d’une  construction  de  noyau
       démarrée  avec  make -j10.  L’autre groupe contient un seul processus lié à un CPU : un lecteur vidéo. Le
       résultat de l’autogroupage est  que  les  deux  groupes  recevront  chacun  la  moitié  des  cycles  CPU.
       C’est-à-dire  que  le  lecteur vidéo recevra 50 % des cycles CPU, plutôt que seulement 9 % des cycles, ce
       qui conduirait probablement à une lecture vidéo dégradée. La  situation  sur  le  système  SMP  est  plus
       complexe,  mais  l’effet général est le même : l’ordonnanceur répartit les cycles CPU dans les groupes de
       tâches de telle façon qu’un autogroupe contenant un grand nombre de processus liés à un  CPU  n’aboutisse
       pas à un accaparement des cycles CPU au détriment des autres travaux dans le système.

       L’appartenance  à  un  autogroupe  de  processus  (groupe  de  tâches)  peut  être  vue  dans  le fichier
       /proc/[pid]/autogroup:

           $ cat /proc/1/autogroup
           /autogroup-1 nice 0

       Ce fichier peut aussi être utilisé pour modifier la bande passante de CPU allouée à un  autogroupe.  Cela
       peut  être  réalisé  en  écrivant  un  nombre dans le champ « nice » du fichier pour définir la valeur de
       politesse de l’autogroupe. L’intervalle autorisé va de +19  (priorité  basse)  à  -20  (priorité  haute).
       L’écriture d’une valeur en dehors de cet intervalle provoquera l’échec de write(2) avec l’erreur EINVAL.

       Le  réglage  de la politesse de l’autogroupe a la même acception que la valeur de politesse du processus,
       mais s’applique à la répartition des cycles CPU à un autogroupe dans son ensemble, basée sur les  valeurs
       relatives de politesse des autres autogroupes. Pour un processus dans un autogroupe, les cycles CPU qu’il
       reçoit  sont déduits de la valeur de politesse de l’autogroupe (comparée aux autres autogroupes) et de la
       valeur de politesse du processus (comparée aux autres processus dans le même autogroupe).

       L’utilisation du contrôleur de CPU cgroups(7) pour placer les processus dans des cgroups  autres  que  le
       cgroup racine du CPU contourne l’effet de l’autogroupage.

       La  fonctionnalité  d’autogroupage  groupe  seulement  les processus ordonnancés selon des politiques non
       temps réel (SCHED_OTHER, SCHED_BATCH et SCHED_IDLE). Elle ne groupe pas les processus  ordonnancés  selon
       les politiques temps réel et à échéances. Ceux-ci sont ordonnancés selon les règles décrites ci-dessus.

   Valeur de politesse et ordonnancement de groupe
       Lors  de l’ordonnancement de processus non temps réel (c’est-à-dire ceux ordonnancés selon les politiques
       SCHED_OTHER,  SCHED_BATCH  et  SCHED_IDLE),  L’ordonnanceur  CFS  emploie  une  technique  connue   comme
       « ordonnancement   de   groupe »   (group   scheduling)  si  le  noyau  a  été  configuré  avec  l’option
       CONFIG_FAIR_GROUP_SCHED (ce qui est typique).

       Avec l’ordonnancement de groupe, les threads sont ordonnancés dans des « groupes de  tâches ».  Celles-ci
       ont  une  relation  hiérarchique,  avec  comme  racine le groupe de tâches initial du système connu comme
       « groupe de tâches  racine »  (root  task  group).  Les  groupes  de  tâches  sont  constitués  dans  les
       circonstances suivantes :

       –  Tous  les  threads dans un cgroup du CPU forment un groupe de tâches. Le parent de ce groupe de tâches
          est le groupe de tâches du cgroup parent correspondant.

       –  Si l’autogroupage est activé,  alors  tous  les  threads  qui  sont  (implicitement)  placés  dans  un
          autogroupe  (c’est-à-dire la même session, telle que créée par setsid(2)) forment un groupe de tâches.
          Chaque nouvel autogroupe est par conséquent un groupe de tâches distinct. Le groupe de  tâches  racine
          est le parent de tous les autogroupes de ce type.

       –  Si  l’autogroupage  est activé, alors le groupe de tâches racine se compose de tous les processus dans
          le cgroup racine du CPU qui n’étaient pas par ailleurs placés implicitement dans un nouvel autogroupe.

       –  Si l’autogroupage est désactivé, alors le groupe de tâches racine est constitué de tous les  processus
          dans le cgroup racine du CPU.

       –  Si  l’ordonnancement  de  groupe  a  été  désactivé  (c’est-à-dire  que  le noyau a été configuré sans
          CONFIG_FAIR_GROUP_SCHED), alors tous les processus du système sont en théorie placés dans un groupe de
          tâches unique.

       Avec l’ordonnancement de groupe, une valeur  de  politesse  de  thread  a  un  effet  sur  les  décisions
       d’ordonnancement  seulement  relatives  aux autres threads dans le même groupe de tâches. Cela a quelques
       conséquences surprenantes en terme de sémantique  traditionnelle  de  la  valeur  de  politesse  sur  les
       systèmes  UNIX.  En  particulier,  si l’autogroupage est activé (par défaut dans diverses distributions),
       alors l’emploi de setpriority(2) ou nice(1) sur un processus a un effet  seulement  sur  l’ordonnancement
       concernant  les  autres  processus  exécutés  dans  la  même  session (classiquement : la même fenêtre de
       terminal).

       Inversement, pour deux processus qui  sont  (par  exemple)  les  seuls  processus  liés  à  un  CPU  dans
       différentes  sessions  (par exemple, des fenêtres distinctes de terminal, chacune des tâches étant liée à
       un autogroupe distinct), modifier la valeur de politesse du processus d’une des sessions n’a pas  d’effet
       en  terme de décision d’ordonnancement relative au processus dans l’autre session. Un contournement utile
       possible consiste à utiliser une commande telle que la suivante pour modifier la valeur de  politesse  de
       l’autogroupe pour tous les processus dans une session de terminal :

           $ echo 10 > /proc/self/autogroup

   Fonctionnalités temps réel dans le noyau Linux principal
       Depuis  le  noyau 2.6.18,  Linux  a  été  graduellement  pourvu de capacités temps réel, la plupart étant
       dérivées de l’ancien ensemble de greffons  realtime-preempt.  Jusqu'à  ce  que  ces  greffons  aient  été
       entièrement  fusionnés  dans le noyau principal, ils devront être installés pour atteindre les meilleures
       performances temps réel. Ces greffons s'appellent :

           patch-version-noyau-rtversion-greffon

       et peuvent être téléchargés à partir de http://www.kernel.org/pub/linux/kernel/projects/rt/.

       Sans les greffons et avant leur complète inclusion dans le noyau principal,  la  configuration  du  noyau
       n'offre    que   trois   classes   de   préemption   CONFIG_PREEMPT_NONE,   CONFIG_PREEMPT_VOLUNTARY   et
       CONFIG_PREEMPT_DESKTOP qui fournissent respectivement « aucune »,  « quelque »  et  une  « considérable »
       réduction de la pire latence d'ordonnancement.

       Avec  les  greffons  appliqués  ou  après leur pleine inclusion dans le noyau principal, la configuration
       supplémentaire CONFIG_PREEMPT_RT devient disponible. Si elle est choisie,  Linux  est  transformé  en  un
       système  d'exploitation  temps  réel  ordinaire.  Les  politiques  d'ordonnancement FIFO et RR sont alors
       utilisées  pour  lancer  un  thread  avec  une  vraie  priorité  temps  réel  et  une  latence   minimale
       d'ordonnancement de pire cas.

NOTES

       Le  contrôleur cgroups(7) de CPU peut être utilisé pour limiter la consommation de CPU par les groupes de
       processus.

       À l'origine, le noyau Linux standard visait un système  d'exploitation  à  vocation  généraliste,  devant
       gérer  des  processus  en  arrière-plan,  des applications interactives et des applications en temps réel
       souples (qui ont besoin en général de répondre à des critères  de  temps  maximal).  Bien  que  le  noyau
       Linux 2.6  ait  permis  la  préemption  par  le noyau et que l'ordonnanceur O(1), nouvellement introduit,
       assure que le temps nécessaire pour planifier soit fixé et  déterministe  quel  que  soit  le  nombre  de
       tâches, une vraie gestion temps réel n'était pas possible avant le noyau 2.6.17.

VOIR AUSSI

       chcpu(1), chrt(1), lscpu(1), ps(1), taskset(1), top(1), getpriority(2), mlock(2), mlockall(2),
       munlock(2), munlockall(2), nice(2), sched_get_priority_max(2), sched_get_priority_min(2),
       sched_getaffinity(2), sched_getparam(2), sched_getscheduler(2), sched_rr_get_interval(2),
       sched_setaffinity(2), sched_setparam(2), sched_setscheduler(2), sched_yield(2), setpriority(2),
       pthread_getaffinity_np(3), pthread_getschedparam(3), pthread_setaffinity_np(3), sched_getcpu(3),
       capabilities(7), cpuset(7)

       Programming  for  the  real  world    POSIX.4  de Bill O. Gallmeister, O'Reilly & Associates, Inc., ISBN
       1-56592-074-0.

       Les     fichiers     source     du      noyau      Linux      Documentation/scheduler/sched-deadline.txt,
       Documentation/scheduler/sched-rt-group.txt,        Documentation/scheduler/sched-design-CFS.txt        et
       Documentation/scheduler/sched-nice-design.txt

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 5.10 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions pour signaler des anomalies et la dernière version de cette page  peuvent  être  trouvées  à
       l'adresse https://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       La   traduction   française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>,  François  Micaux,  Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,      Thomas      Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,     Nicolas     François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,    Florentin    Duneau    <fduneau@gmail.com>,     Simon     Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,     Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David    Prévot
       <david@tilapin.org>,    Cédric    Boutillier     <cedric.boutillier@gmail.com>,     Frédéric     Hantrais
       <fhantrais@gmail.com> et Jean-Paul Guillonneau <guillonneau.jeanpaul@free.fr>

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Linux                                              2 août 2019                                          SCHED(7)