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NOM

       /proc/sys/kernel/ - Contrôle d'une série de paramètres du noyau

DESCRIPTION

       /proc/sys/kernel/
              Ce  répertoire  contient  des  fichiers  contrôlant  toute une série de paramètres du noyau, comme
              décrits ci-dessous.

       /proc/sys/kernel/acct
              Ce fichier contient trois nombres : un seuil haut, un seuil bas et une période. Si la comptabilité
              des processus à la manière BSD est activée, ces valeurs déterminent son comportement. Si  l'espace
              disque  libre  sur  le système de fichiers accueillant les statistiques descend sous le seuil bas,
              (en pourcentage), la comptabilité est suspendue. Si l'espace  libre  remonte  au-dessus  du  seuil
              haut,  elle  reprend.  La  période (en secondes) est celle avec laquelle le noyau vérifie l'espace
              disque disponible. Les valeurs par défaut sont 4, 2 et 30. Cela signifie que la  comptabilité  est
              suspendue en dessous de 2 % d'espace libre, elle reprend à partir de 4 % et la vérification a lieu
              toutes les 30 secondes.

       /proc/sys/kernel/auto_msgmni (Linux 2.6.27 à Linux 3.18)
              De  Linux  2.6.27  à  Linux 3.18, ce fichier était utilisé pour contrôler le recalcul de la valeur
              dans /proc/sys/kernel/msgmni lors de l’ajout ou du retrait de mémoire, ou lors de la  création  ou
              suppression d’espaces de noms IPC. Inscrire « 1 » dans ce fichier activait le recalcul automatique
              de  msgmni  (et déclenchait le recalcul de msgmni basé sur le montant actuel de mémoire disponible
              et le nombre d’espaces de noms IPC). Inscrire « 0 » désactivait le recalcul automatique  (celui-ci
              était  aussi  désactivé  si une valeur était explicitement assignée à /proc/sys/kernel/msgmni). La
              valeur par défaut de auto_msgmni était 1.

              Depuis Linux_3.19, le contenu de ce fichier n’a pas d’effet  (parce  que  msgmni  par  défaut  est
              proche de la valeur maximale possible) et lire ce fichier renverra toujours la valeur « 0 ».

       /proc/sys/kernel/cap_last_cap (depuis Linux 3.2)
              Consulter capabilities(7).

       /proc/sys/kernel/cap-bound (de Linux 2.2 à 2.6.24)
              Ce  fichier  contient  la  valeur  de  limitation  de capacités du noyau (exprimée comme un nombre
              décimal signé). Cet ensemble est filtré par un ET binaire avec les  capacités  du  processus  lors
              d'un  execve(2).  À  partir  de  Linux 2.6.25, la limitation de capacités à l'échelle du système a
              disparu pour être remplacée par une limitation par thread. Consulter capabilities(7).

       /proc/sys/kernel/core_pattern
              Consulter core(5).

       /proc/sys/kernel/core_pipe_limit
              Consulter core(5).

       /proc/sys/kernel/core_uses_pid
              Consulter core(5).

       /proc/sys/kernel/ctrl-alt-del
              Ce fichier contrôle la gestion de la séquence Ctrl-Alt-Suppr du clavier. S'il contient  la  valeur
              zéro,  Ctrl-Alt-Suppr  est  capturé  et  envoyé  au  programme  init(1)  pour  relancer le système
              correctement. Si la valeur est supérieure à zéro,  la  réaction  de  Linux  à  cette  «  prise  de
              Vulcain  »  est  un  redémarrage  immédiat,  sans  même  écrire le contenu des tampons en attente.
              Remarque : lorsqu'un programme (comme dosemu) utilise  le  clavier  en  mode  « raw »  (brut),  la
              séquence  Ctrl-Alt-Suppr  est interceptée par le programme avant même d'atteindre la couche tty du
              noyau, et c'est à ce programme de décider quoi en faire.

       /proc/sys/kernel/dmesg_restrict (depuis Linux 2.6.37)
              La valeur de ce fichier détermine qui peut voir le contenu du journal système du noyau. Une valeur
              nulle dans ce fichier n'impose aucune restriction. Si la valeur  est  1,  seuls  les  utilisateurs
              privilégiés  peuvent  lire  le  journal  système  du  noyau  (consulter  syslog(2)  pour  plus  de
              précisions). Depuis Linux 3.4, seuls les  utilisateurs  avec  la  capacité  CAP_SYS_ADMIN  peuvent
              modifier la valeur de ce fichier.

       /proc/sys/kernel/domainname et /proc/sys/kernel/hostname
              Ces  fichiers  servent  à  indiquer  les  noms  NIS/YP de domaine et d'hôte, exactement de la même
              manière que les commandes domainname(1) et hostname(1). C'est-à-dire que :

                  # echo 'darkstar'  > /proc/sys/kernel/hostname
                  # echo 'mydomain' > /proc/sys/kernel/domainname

              a exactement le même effet que

                  # hostname 'darkstar'
                  # domainname 'mydomain'

              Notez toutefois que le classique darkstar.frop.org a le nom d'hôte darkstar et le nom  de  domaine
              DNS  (Internet  Domain  Name  Server)  « frop.org », à ne pas confondre avec le nom de domaine NIS
              (Network Information Service) ou  YP  (Yellow  Pages).  Ces  noms  de  domaine  sont  généralement
              différents. Pour plus de détails, consultez la page hostname(1).

       /proc/sys/kernel/hotplug
              Ce fichier contient le chemin de l'agent de politique de branchement à chaud. La valeur par défaut
              est /sbin/hotplug.

       /proc/sys/kernel/htab-reclaim (avant Linux 2.4.9.2)
              (PowerPC seulement) Si ce fichier contient une valeur différente de zéro, la htab du PowerPC (voir
              le  fichier  Documentation/powerpc/ppc_htab.txt du noyau) est parcourue chaque fois que le système
              atteint la boucle d'inactivité.

       /proc/sys/kernel/keys/
              Ce répertoire contient divers fichiers qui définissent les  paramètres  et  les  limites  pour  la
              fonction de gestion de clés. Ces fichiers sont décrits dans keyrings(7).

       /proc/sys/kernel/kptr_restrict (depuis Linux 2.6.38)
              La  valeur  de  ce fichier détermine si des adresses du noyau sont exposées par l'intermédiaire de
              fichiers /proc  et  d'autres  interfaces.  Une  valeur  nulle  dans  ce  fichier  n'impose  aucune
              restriction.  Si la valeur est 1, les pointeurs du noyau affichés en utilisant le spécificateur de
              format %pK seront remplacés par des zéros sauf si l'utilisateur a la capacité  CAP_SYSLOG.  Si  la
              valeur  est  2, les pointeurs du noyau affichés en utilisant le spécificateur de format %pK seront
              remplacés par des zéros quelles que soient les capacités de l'utilisateur. La  valeur  par  défaut
              pour  ce  fichier  était  1  initialement,  mais  la  valeur  par défaut a été changée à zéro avec
              Linux 2.6.39. Depuis Linux 3.4, seuls les utilisateurs  avec  la  capacité  CAP_SYS_ADMIN  peuvent
              modifier la valeur de ce fichier.

       /proc/sys/kernel/l2cr
              (PowerPC  seulement)  Ce  fichier  contient  un  indicateur  commandant  le  cache L2 des cartes à
              processeur G3. Le cache est désactivé si la valeur est nulle, activé sinon.

       /proc/sys/kernel/modprobe
              Ce fichier comporte le chemin  du  chargeur  de  modules  du  noyau.  Sa  valeur  par  défaut  est
              /sbin/modprobe.   Ce   fichier  n'est  présent  que  si  le  noyau  est  construit  avec  l'option
              CONFIG_MODULES activée (CONFIG_KMOD dans les versions  2.6.26  et  antérieures).  Ce  fichier  est
              décrit  dans  le  fichier  Documentation/kmod.txt des sources du noyau Linux (il n'est présent que
              dans Linux 2.4 et les versions antérieures).

       /proc/sys/kernel/modules_disabled (depuis Linux 2.6.31)
              Une valeur de bascule indiquant si les modules peuvent être chargés dans  un  noyau  par  ailleurs
              modulaire.  La valeur par défaut est non (0), mais peut être définie à oui (1). Une fois définie à
              oui, les modules ne peuvent ni être chargés, ni  déchargés,  et  la  bascule  ne  peut  plus  être
              redéfinie  à  non.  Le  fichier  n'est  présent  que  si  le  noyau  est  construit  avec l'option
              CONFIG_MODULES activée.

       /proc/sys/kernel/msgmax (disponible depuis Linux 2.2)
              Ce fichier définit une limite pour l'ensemble du système précisant le nombre maximal d'octets  par
              message écrit dans une file de messages System V.

       /proc/sys/kernel/msgmni (disponible depuis Linux 2.4)
              Ce  fichier  définit  la  limite  pour  le  système du nombre d'identifiants de files de messages.
              Consulter aussi /proc/sys/kernel/auto_msgmni.

       /proc/sys/kernel/msgmnb (depuis Linux 2.2)
              Ce fichier définit un paramètre valable pour l'ensemble du système  utilisé  pour  initialiser  la
              valeur  msg_qbytes  pour la création ultérieure de files de messages. La valeur msg_qbytes indique
              le nombre maximal d'octets qui pourront être écrits dans une file de messages.

       /proc/sys/kernel/ngroups_max (depuis Linux 2.6.4)
              Ce fichier est en lecture seule et affiche la limite supérieure du  nombre  d’appartenances  à  un
              groupe pour un processus.

       /proc/sys/kernel/ns_last_pid (depuis Linux 3.3)
              Consulter pid_namespaces(7).

       /proc/sys/kernel/ostype et /proc/sys/kernel/osrelease
              Ces fichiers donnent des sous-chaînes de /proc/version.

       /proc/sys/kernel/overflowgid et /proc/sys/kernel/overflowuid
              Ces fichiers remplissent le même rôle que /proc/sys/fs/overflowgid et /proc/sys/fs/overflowuid.

       /proc/sys/kernel/panic
              Ce  fichier  donne  un  accès en lecture et écriture à la variable panic_timeout du noyau. Si elle
              vaut zéro, le noyau se mettra en boucle en cas de panique ; sinon elle indique que le noyau  devra
              redémarrer de lui-même après le nombre de secondes qu'elle contient. Si vous utilisez le pilote de
              périphérique logiciel de surveillance watchdog, la valeur recommandée est de 60.

       /proc/sys/kernel/panic_on_oops (depuis Linux 2.5.68)
              Ce  fichier  contrôle  le comportement du noyau lorsqu'un oops (erreur non fatale) ou un bogue est
              rencontré. Si ce fichier contient 0, le système tente de continuer à travailler. S'il contient  1,
              le  système  attend  quelques  secondes  (pour laisser à klogd le temps d'enregistrer la sortie du
              oops) puis déclenche une panique. Si le fichier /proc/sys/kernel/panic est également différent  de
              zéro, la machine redémarrera.

       /proc/sys/kernel/pid_max (depuis Linux 2.5.34)
              Ce  fichier  indique  la valeur à partir de laquelle la numérotation des PID reprendra à sa valeur
              initiale (ce qui signifie que la valeur dans ce fichier est celle du PID maximal plus  un).  Aucun
              PID  supérieur à cette valeur n'est alloué, ainsi la valeur de ce fichier agit également comme une
              limite système du nombre maximal de processus et de threads. La valeur par défaut  est  32768,  ce
              qui  correspond  à  la  même  plage  de  PID que sur les noyaux antérieurs. Pour les plates-formes
              32 bits, la valeur maximale de pid_max est de 32768. Pour les systèmes 64 bits, pid_max peut avoir
              n'importe quelle valeur jusqu'à 2^22 (PID_MAX_LIMIT, approximativement 4 millions).

       /proc/sys/kernel/powersave-nap (PowerPC seulement)
              Ce fichier contient un drapeau. S'il est activé, Linux-PPC  utilisera  le  mode  « nap »  (sieste)
              d'économie d'énergie, sinon il utilisera le mode « doze » (somnolence).

       /proc/sys/kernel/printk
              Consulter syslog(2).

       /proc/sys/kernel/pty (depuis Linux 2.6.4)
              Ce  répertoire  contient  deux  fichiers  relatifs au nombre de pseudoterminaux UNIX 98 (consulter
              pts(4)) sur le système.

       /proc/sys/kernel/pty/max
              Ce fichier définit le nombre maximal de pseudoterminaux.

       /proc/sys/kernel/pty/nr
              Ce fichier, en lecture seule, indique le nombre de pseudoterminaux en cours d'utilisation.

       /proc/sys/kernel/random/
              Ce répertoire contient divers paramètres contrôlant  le  fonctionnement  du  fichier  /dev/random.
              Consulter random(4) pour davantage d'informations.

       /proc/sys/kernel/random/uuid (disponible depuis Linux 2.4)
              Chaque lecture de ce fichier en lecture seule renvoie un UUID aléatoire de 128 bits, sous forme de
              chaîne au format UUID normalisé.

       /proc/sys/kernel/randomize_va_space (depuis Linux 2.6.12)
              Sélection  de  la  politique  ASLR  (adress space layout randomization – distribution aléatoire de
              l'espace d'adressage) pour le système (sur les architectures la gérant). Trois valeurs sont gérées
              dans ce fichier :

              0      ASLR désactivée. C’est la valeur par défaut  pour  les  architectures  qui  ne  gèrent  pas
                     l’ASLR, et quand le noyau est amorcé avec le paramètre norandmaps.

              1      Randomiser  les  adresses  d’allocations  de mmap(2), de la pile et des pages VDSO (virtual
                     dynamic shared object). Entre autres choses, cela signifie que les bibliothèques  partagées
                     seront  chargées  à  des adresses aléatoires. Le segment de code des binaires liés PIE sera
                     aussi chargé à une adresse aléatoire. Cette valeur est celle par défaut si le noyau  a  été
                     configuré avec CONFIG_COMPAT_BRK.

              2      (Depuis  Linux  2.6.25)  Prendre  aussi en charge la randomisation du tas. Cette valeur est
                     celle par défaut si le noyau a été configuré avec CONFIG_COMPAT_BRK.

       /proc/sys/kernel/real-root-dev
              Ce   fichier   est   documenté   dans   le   fichier   Documentation/admin-guide/initrd.rst    (ou
              Documentation/initrd.txt avant Linux 4.10) des sources du noyau Linux.

       /proc/sys/kernel/reboot-cmd (Sparc seulement)
              Ce  fichier  permet  apparemment de fournir un argument au chargeur d’amorçage ROM/Flash de SPARC.
              Peut-être indique-t-il quoi faire après un redémarrage ?

       /proc/sys/kernel/rtsig-max
              (Jusqu’à Linux 2.6.7 inclus ; consulter setrlimit(2)). Ce fichier peut être utilisé  pour  ajuster
              le  nombre  maximal  de signaux POSIX temps réel (en file d'attente) pouvant se trouver en attente
              sur le système.

       /proc/sys/kernel/rtsig-nr
              (Jusqu’à Linux  2.6.7  inclus).  Ce  fichier  indique  le  nombre  de  signaux  POSIX  temps  réel
              actuellement en file attente.

       /proc/pid/sched_autogroup_enabled (depuis Linux 2.6.38)
              Consulter sched(7).

       /proc/sys/kernel/sched_child_runs_first (depuis Linux 2.6.23)
              Si ce fichier contient la valeur zéro, alors, après un fork(2), le parent est le premier programmé
              sur le CPU. Si le fichier contient une valeur différente, l’enfant est programmé en premier sur le
              CPU  (bien  évidemment sur un système multiprocesseur, le parent et l’enfant peuvent être tous les
              deux programmés sur le CPU).

       /proc/sys/kernel/sched_rr_timeslice_ms (disponible depuis Linux 3.9)
              Consulter sched_rr_get_interval(2).

       /proc/sys/kernel/sched_rt_period_us (depuis Linux 2.6.25)
              Consulter sched(7).

       /proc/sys/kernel/sched_rt_runtime_us (depuis Linux 2.6.25)
              Consulter sched(7).

       /proc/sys/kernel/seccomp/ (depuis Linux 4.14)
              Ce répertoire fournit une configuration et des informations supplémentaires sur seccomp. Consulter
              seccomp(2) pour plus de détails.

       /proc/sys/kernel/sem (disponible depuis Linux 2.4)
              Ce fichier contient 4 limites pour les sémaphores System V. Ces valeurs sont respectivement :

              SEMMSL Le nombre maximal de sémaphores par ensemble de sémaphores.

              SEMMNS Une limite générale au système pour le nombre de sémaphores  dans  tous  les  ensembles  de
                     sémaphores.

              SEMOPM Le nombre maximal d'opérations qui peuvent être indiquées dans un appel semop(2).

              SEMMNI Une limite générale sur le nombre maximal d'identifiants de sémaphores.

       /proc/sys/kernel/sg-big-buff
              Ce fichier montre la taille du tampon pour le périphérique SCSI générique (sg). Vous ne pouvez pas
              y  écrire  pour  le  moment,  mais  vous  pouvez  changer  sa  valeur  à la compilation en éditant
              include/scsi/sg.h et en modifiant SG_BIG_BUFF. Toutefois, il ne devrait y avoir aucune  raison  de
              le modifier.

       /proc/sys/kernel/shm_rmid_forced (disponible depuis Linux 3.1)
              Si  ce  fichier est configuré à la valeur 1, tous les segments de mémoire partagée System V seront
              marqués pour destruction dès que le nombre de processus attachés tombe à zéro. Autrement  dit,  il
              n'est  plus  possible  de  créer  des segments de mémoire partagée qui existent indépendamment des
              autres processus attachés.

              L’effet est identique à celui de la réalisation d’un IPC_RMID  shmctl(2)  sur  tous  les  segments
              existants  ainsi  que  sur  tous  les  segments  créés  dans le futur (jusqu’à que ce fichier soit
              réinitialisé à zéro). Il est à remarquer que les segments existants qui ne sont attachés  à  aucun
              processus  sont immédiatement détruits quand ce fichier est configuré à la valeur 1. Définir cette
              option détruira aussi les segments qui ont été créés, mais jamais attachés, à  la  terminaison  du
              processus qui a créé le segment avec shmget(2).

              Définir  ce  fichier  à la valeur 1 fournit un moyen de s'assurer que tous les segments de mémoire
              partagée System V sont comptés par rapport à l'utilisation et les limites de ressources (consulter
              la description de RLIMIT_AS dans getrlimit(2)) d'au moins un processus.

              Puisque définir ce fichier à la valeur 1 produit un comportement non normalisé et  pourrait  aussi
              casser  des  applications  existantes,  la  valeur par défaut est 0. Ne configurez la valeur de ce
              fichier à 1 que si vous avez une bonne compréhension des sémantiques des applications utilisant la
              mémoire partagée System V sur votre système.

       /proc/sys/kernel/shmall (disponible depuis Linux 2.2)
              Ce fichier contient le nombre maximal de pages de mémoire partagée (IPC System  V)  au  niveau  du
              système.

       /proc/sys/kernel/shmmax (disponible depuis Linux 2.2)
              Ce  fichier  permet de lire ou modifier la limite d’exécution pour la taille maximale des segments
              de mémoire partagée (IPC System V) qui peuvent être créés. Jusqu’à 1 Go  de  segments  de  mémoire
              partagée sont à présent autorisés par le noyau. La valeur par défaut est SHMMAX.

       /proc/sys/kernel/shmmni (disponible depuis Linux 2.4)
              Ce  fichier  indique  le  nombre maximal de segments de mémoire partagée System V qui peuvent être
              créés sur tout le système.

       /proc/sys/kernel/sysctl_writes_strict (depuis Linux 3.16)
              La valeur dans ce fichier détermine comment le  décalage  (offset)  dans  le  fichier  affecte  le
              comportement  de  mise  à  jour des enregistrements dans les fichiers sous /proc/sys. Ce fichier a
              trois valeurs possibles :

              -1  Cette valeur fournit la gestion patrimoniale, sans avertissement de la fonction printk. Chaque
                  write(2) doit entièrement contenir la valeur à écrire, et  plusieurs  écritures  sur  le  même
                  descripteur de fichier écraseront sa valeur entièrement, sans tenir compte de la position dans
                  le fichier.

              0   (Par défaut) Cette valeur fournit le même comportement que pour -1, mais les avertissements de
                  ̣printk  sont  écrits pour les processus qui réalisent des écritures quand le décalage dans le
                  fichier n’est pas 0.

              1   Respect du décalage dans le fichier lors d’écriture de chaînes dans  les  fichiers  /proc/sys.
                  Plusieurs écritures s’ajouteront dans le tampon de valeur. Tout ce qui est écrit au-delà de la
                  longueur maximale du tampon de valeur sera ignoré. Les écritures sur les entrées numériques de
                  /proc/sys  doivent  l’être  au  décalage 0 et la valeur doit être entièrement contenue dans le
                  tampon fourni à write(2).

       /proc/sys/kernel/sysrq
              Ce fichier contrôle les fonctions qui peuvent être  appelées  avec  la  touche  de  clavier  SysRq
              (Syst).  Par  défaut,  le  fichier  contient un « 1 », ce qui signifie que toute demande SysRq est
              autorisée (dans les anciennes versions du noyau, SysRq était désactivé par défaut, et  il  fallait
              l'activer  explicitement  lors  de  l'exécution, mais ce n'est plus le cas). Les valeurs possibles
              dans ce fichier sont :

              0    Désactivation totale de cette touche ;

              1    Activer toutes les fonctions de cette touche ;

              > 1  Masque de bits des fonctions de SysRq autorisées :
                     2  Activation du contrôle du niveau de journalisation de la console,
                     4  Activation des contrôles avec le clavier (SAK, unraw),
                     8  Activation du débogage des vidages de processus, etc.,
                    16  Activation de la commande sync,
                    32  Activation du remontage en lecture seule,
                    64  Activation de l’envoi de signaux aux processus (tern, kill, oon-kill),
                   128  Permission de redémarrer/arrêter,
                   256  Permission de réglage de la valeur nice de toutes les tâches temps réel.

              Ce fichier n'est présent que si l'option  de  configuration  du  noyau  CONFIG_MAGIC_SYSRQ  a  été
              activée.  Pour  plus  d'informations, consulter le fichier Documentation/admin-guide/sysrq.rst (ou
              Documentation/sysrq.txtavant Linux 4.10) des sources du noyau.

       /proc/sys/kernel/version
              Ce fichier contient une chaîne du type :

                  #5 Wed Feb 25 21:49:24 MET 1998

              Le champ « #5 » indique que c'est la cinquième compilation du noyau depuis ces sources, et la date
              correspond à celle de la compilation.

       /proc/sys/kernel/threads-max (disponible depuis Linux 2.3.11)
              Ce fichier contient le nombre maximal de threads (tâches) qui peuvent être créés sur le système.

              Depuis Linux 4.1, la valeur pouvant être écrite pour threads-max est limitée. Sa  valeur  minimale
              est  20.  Sa valeur maximale est donnée par la constante FUTEX_TID_MASK (0x3fffffff). Si la valeur
              indiquée se situe en dehors de cet intervalle, une erreur EINVAL survient.

              Cette valeur écrite est confrontée avec les pages de RAM disponibles. Si les structures de  thread
              veulent  occuper trop de (plus d’un huitième des) pages de RAM disponibles, threads-max est réduit
              en conséquence.

       /proc/sys/kernel/yama/ptrace_scope (depuis Linux 3.5)
              Consulter ptrace(2).

       /proc/sys/kernel/zero-paged (PowerPC seulement)
              Ce fichier contient un drapeau. S'il est activé (différent de zéro), Linux-PPC effacera les  pages
              dans sa boucle d'inactivité, accélérant éventuellement get_free_pages.

VOIR AUSSI

       proc(5), proc_sys(5)

TRADUCTION

       La   traduction   française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>,  François  Micaux,  Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,      Thomas      Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,     Nicolas     François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,    Florentin    Duneau    <fduneau@gmail.com>,     Simon     Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,     Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David    Prévot
       <david@tilapin.org>,   Jean-Paul   Guillonneau   <guillonneau.jeanpaul@free.fr>    et    Lucien    Gentis
       <lucien.gentis@waika9.com>

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