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NOM

       bootparam - Introduction aux paramètres de démarrage du noyau Linux

DESCRIPTION

       Le noyau Linux accepte un certain nombre d'options en ligne de commande, également appelées paramètres de
       démarrage, au moment où il est chargé. En général, c'est principalement utilisé pour fournir au noyau des
       informations   sur  les  paramètres  matériels  qu'il  serait  incapable  de  déterminer  seul,  ou  pour
       éviter/remplacer les valeurs qu'il détecterait normalement.

       Quand le noyau est démarré directement par le BIOS, il n'est pas possible  de  préciser  des  paramètres.
       Aussi,  afin  de  tirer parti de ces possibilités, vous devez utiliser un chargeur capable de transmettre
       les options, comme GRUB.

   Liste des paramètres
       La ligne de commande du noyau est une liste de chaînes de caractères (les paramètres)  séparées  par  des
       espaces. La plupart des paramètres de démarrage ont la forme suivante :

           nom[=valeur_1][,valeur_2]...[,valeur_10]

       où  « nom »  est  un  mot  clé  unique  utilisé pour identifier la partie du noyau à laquelle les valeurs
       éventuelles sont associées. La limite de  10  valeurs  est  effective,  le  code  actuel  ne  gérant  que
       10 paramètres  par  mot clé, séparés par des virgules. (Néanmoins, vous pouvez réutiliser le même mot clé
       avec 10 paramètres supplémentaires dans certaines situations complexes inhabituelles, en espérant que  la
       fonction d'initialisation les gérera.)

       La  plupart  du  traitement  est codé dans le fichier source du noyau init/main.c. Tout d'abord, le noyau
       vérifie si le paramètre est l'un des mots clés « root »,  « nfsroot »,  « nfsaddrs »,  « ro »,  « rw »  ,
       « debug » ou « init ». La signification de ces options est décrite ci-dessous.

       Ensuite,  il  parcourt  une  liste  de fonctions d'initialisation pour vérifier si la chaîne du paramètre
       spécifiée (par exemple « toto ») est associée à une fonction d'initialisation (« toto_setup() ») pour  un
       périphérique particulier ou une partie du noyau. Si la ligne toto=3,4,5,6 est fournie, le noyau cherchera
       alors  dans  la  table  bootsetups si « toto » est enregistré. S'il l'est, le noyau appellera la fonction
       associée à « toto » (toto_setup()) en lui passant les paramètres 3, 4, 5 et 6  donnés  sur  la  ligne  de
       commande.

       Tout  ce  qui  est  de  la  forme « toto=titi » et qui ne concerne pas une des fonctions d'initialisation
       décrites ci-dessus est interprété comme une variable d'environnement à définir.  Un  exemple  (inutile ?)
       serait l'utilisation de « TERM=vt100 » comme paramètre de démarrage.

       Les  paramètres  restants qui n'ont pas été interceptés par le noyau et qui ne sont pas interprétés comme
       des variables d'environnement, seront passés au processus numéro un, habituellement le programme init(1).
       Le paramètre le plus courant dans ce cas est le mot « single » qui indique à init  de  démarrer  en  mode
       mono-utilisateur,  sans  lancer  tous  les  démons  habituels.  Regardez  la page de manuel de la version
       d'init(1) installé sur votre système pour connaître les paramètres acceptés.

   Paramètres généraux non spécifiques à un périphérique
       'init=...'
              Définit la commande initiale à faire exécuter par le noyau. Si ce paramètre n'est  pas  fourni  ou
              est  introuvable,  le  noyau  essaiera successivement /sbin/init, /etc/init, /bin/init, /bin/sh et
              paniquera si tout cela échoue.

       'nfsaddrs=...'
              Définit l'adresse de démarrage par NFS. Cette adresse est utilisée en  cas  de  démarrage  par  le
              réseau.

       'nfsroot=...'
              Définit le nom de la racine NFS. Si cette chaîne ne commence ni par « / », ni par « , », ni par un
              chiffre,  elle  est  alors  préfixée  automatiquement  par « /tftpboot/ ». C'est utilisé en cas de
              démarrage par le réseau.

       'root=...'
              Ce paramètre indique au noyau quel périphérique doit être utilisé comme système de fichiers racine
              pendant le démarrage. La configuration par défaut est déterminée lors de la compilation  du  noyau
              et  est  généralement identique à la racine du système de fichiers utilisé lors de la compilation.
              Pour remplacer cette valeur et sélectionner  par  exemple  le  second  lecteur  de  disquette,  on
              utilisera « root=/dev/fd1 ».

              Le  périphérique  racine  peut être spécifié de manière symbolique ou numérique. Une spécification
              symbolique est de la forme /dev/XXYN, où XX désigne un type de périphérique (par exemple, «  hd  »
              désigne un disque dur compatible ST-506, avec Y dans « a-d » ; « sd » désigne un disque compatible
              SCSI,  avec  Y dans « a-d », Y la lettre ou le numéro du lecteur et N le numéro (en décimal) de la
              partition sur ce périphérique.

              Cela n'a rien à voir avec la désignation des périphériques dans le système de fichiers, le préfixe
              « /dev/ » est purement conventionnel.

              La spécification numérique, plus compliquée et moins portable, du périphérique racine en utilisant
              les numéros majeur et mineur est également acceptée. (Par exemple, /dev/sda3 a pour nombres majeur
              et mineur respectivement 8 et 3, et peut donc être mentionné ainsi : « root=0x803 ».)

       'rootdelay='
              Ce paramètre définit le délai (en seconde) de pause  avant  d’essayer  de  monter  le  système  de
              fichiers racine.

       'rootflags=...'
              Ce  paramètre  définit la chaîne d’option de montage pour le système de fichiers racine (consultez
              aussi fstab(5)).

       'rootfstype=...'
              L'option « rootfstype » demande au noyau de monter le système de fichiers racine comme s'il  était
              du  type  spécifié.  Cela peut-être utile, par exemple, pour monter un système de fichiers ext3 en
              tant qu'ext2  et  pouvoir  alors  supprimer  le  journal  dans  le  système  de  fichiers  racine,
              c'est-à-dire  de  repasser ce système de fichiers d'ext3 en ext2 sans avoir besoin de redémarrer à
              partir d'une autre source.

       'ro' et 'rw'
              L'option « ro » demande au noyau de monter le système de fichiers racine en  lecture  seule,  pour
              que  les programmes de vérification de la cohérence du système de fichiers puissent travailler sur
              un système au repos. Aucun processus ne peut écrire sur le système de fichiers en question jusqu'à
              ce qu'il soit remonté en lecture/écriture, par exemple avec la commande « mount -w -n  -o  remount
              / ». (Consultez mount(8).)

              L'option  « rw »  indique  au  noyau  de monter le système de fichiers racine en lecture/écriture.
              C'est l'option par défaut.

       'resume=...'
              Cela indique au noyau l’emplacement des données  stockées  sur  disque  à  utiliser  pour  revenir
              d’hibernation. C’est en général le même que la partition ou le fichier d’échange. Exemple :

                  resume=/dev/hda2

       'reserve=...'
              Ce  paramètre permet de protéger une zone de ports d'entrée-sortie de l'autodétection. La forme de
              l'option est :

                  reserve=base_IO,longueur[,base_IO,longueur]...

              Pour certaines machines, il  peut  être  nécessaire  d'empêcher  les  pilotes  de  rechercher  des
              périphériques  dans  des  régions  spécifiques.  En effet, certains matériels peuvent mal réagir à
              l'autodétection, ou seraient mal reconnus, ou simplement parce que vous ne souhaitez  pas  que  le
              noyau initialise ces matériels.

              L'option  reserve  indique une zone de ports d'entrée-sortie qu'il ne faut pas examiner. Un pilote
              de périphérique n'utilisera pas une région réservée, à moins qu'une autre option  le  lui  indique
              explicitement.

              Par exemple, la ligne de commande

                  reserve=0x300,32 blah=0x300

              empêche tous les pilotes, sauf « blah », d'examiner 0x300-0x31F.

       'panic=N'
              Par défaut, le noyau ne redémarrera pas automatiquement après un cas de panique, mais cette option
              permet  de  faire  redémarrer le noyau après N secondes (si N est supérieur à zéro). Ce délai peut
              également être configuré avec :

                  echo N > /proc/sys/kernel/panic

       'reboot=[warm|cold][,[bios|hard]]'
              Depuis le noyau 2.0.22, les redémarrages sont par défaut faits à froid. Certains  ont  demandé  la
              restauration  de  l'ancienne  valeur par défaut « reboot=warm ». (Un redémarrage à froid peut être
              nécessaire pour  réinitialiser  certains  périphériques,  mais  risque  de  détruire  des  données
              présentes dans le cache des disques. Un redémarrage à chaud peut être plus rapide.) Par défaut, le
              redémarrage  est  effectué  matériellement,  en  demandant  au contrôleur de clavier de baisser le
              niveau de la ligne reset. Il existe toutefois des cartes mères où cela ne fonctionne pas. L'option
              « reboot=bios » permet alors de redémarrer de manière logicielle, en appelant le BIOS.

       'nosmp' et 'maxcpus=N'
              (Seulement si la constante __SMP__ est définie.) L'option « nosmp » ou « maxcpus=0 » en  ligne  de
              commande  empêche  entièrement l'activation du mode SMP. Une option « maxcpus=N » limite le nombre
              maximal de processeurs activés en mode SMP.

   Paramètres de démarrage pour les développeurs du noyau
       'debug'
              Les messages du noyau sont manipulés par un démon (par exemple klogd(8) ou équivalent) pour qu'ils
              puissent être stockés sur disque. Les messages disposant d'une priorité  supérieure  à  la  valeur
              console_loglevel  sont aussi affichés sur la console. (Pour en savoir plus sur les niveaux de log,
              consultez syslog(2).) Par défaut, cette variable est définie pour journaliser tout ce qui est plus
              important que les messages de débogage (KERN_DEBUG). Ce paramètre de démarrage demandera au  noyau
              d'afficher  également  les  messages de la priorité KERN_DEBUG. Le niveau de la console peut aussi
              être modifié dans un  système  démarré  grâce  au  fichier  /proc/sys/kernel/printk  (décrit  dans
              syslog(2)), l'opération syslog(2) SYSLOG_ACTION_CONSOLE_LEVEL ou dmesg(8).

       'profile=N'
              Il  est  possible  d'activer  les  fonctions  de  suivi  du  noyau  si  l'on  désire  s'assurer de
              l'emplacement où le noyau consomme ses cycles CPU. Le suivi est activé en définissant la  variable
              prof_shift  avec  une  valeur  non nulle. Cela peut être effectué soit en définissant la constante
              CONFIG_PROFILE durant la compilation, soit en indiquant l'option  « profile= »  au  démarrage.  La
              valeur  reçue  par la variable prof_shift sera N s'il est fourni, ou CONFIG_PROFILE_SHIFT si cette
              variable existe ou 2 par défaut. La signification de  la  variable  correspond  à  la  finesse  du
              suivi :  à  chaque  saut  d'horloge,  si  le  système  exécute  du  code du noyau, un compteur est
              incrémenté :

                  profile[adresse >> prof_shift]++;

              Les informations brutes concernant le suivi peuvent être lues dans /proc/profile. Vous  préférerez
              probablement   utiliser   un   outil  comme  readprofile.c  pour  les  examiner.  L'écriture  dans
              /proc/profile effacera les compteurs.

   Paramètres de démarrage pour disques virtuels
       (Uniquement si le noyau a été compilé avec l'option CONFIG_BLK_DEV_RAM.) Il est généralement  déconseillé
       d'utiliser  un  disque  virtuel  sous  Linux.  Le  système  gérera mieux la mémoire disponible tout seul.
       Néanmoins, pendant le démarrage, il peut être utile de charger le contenu d'une disquette sur  un  disque
       virtuel.  Il  peut  également  arriver  sur certains systèmes que des modules particuliers concernant les
       systèmes de fichiers ou le matériel doivent être chargés avant l'accès au disque principal.

              Avec Linux 1.3.48, la gestion des disques virtuels a été  profondément  modifiée.  Auparavant,  la
              mémoire était allouée de manière statique, avec un paramètre « ramdisk=N » qui indiquait la taille
              (cela  pouvait  aussi  être  configuré  directement  dans  l'image  du  noyau  à  la compilation).
              Actuellement, les disques virtuels utilisent les tampons caches et grossissent dynamiquement. Pour
              obtenir plus d'informations avec les disques virtuels actuels,  consultez  le  fichier  source  du
              noyau Documentation/blockdev/ramdisk.txt (Documentation/ramdisk.txt dans les anciens noyaux).

              Il y a quatre paramètres, deux booléens et deux entiers.

       'load_ramdisk=N'
              Si  N  vaut  1,  un  disque  virtuel est chargé en mémoire. Si N vaut 0 aucun disque virtuel n'est
              chargé (comportement par défaut).

       'prompt_ramdisk=N'
              Si N vaut 1, l'insertion d'une disquette est demandée (comportement par défaut). Si N vaut 0, rien
              n'est demandé (donc ce paramètre n'est jamais utilisé).

       'ramdisk_size=N' ou (obsolète) 'ramdisk=N'
              Définit la taille maximale du disque virtuel à N ko. Par défaut, la valeur est de 4096 ko (4 Mo).

       'ramdisk_start=N'
              Indique le numéro de bloc de départ (l'emplacement sur la  disquette  où  démarre  le  contenu  du
              disque virtuel). C'est utile dans le cas où l'image du disque virtuel suit une image de noyau.

       'noinitrd'
              (Uniquement   si   le   noyau   a   été   compilé   avec   les   options   CONFIG_BLK_DEV_RAM   et
              CONFIG_BLK_DEV_INITRD.) On peut actuellement compiler le noyau pour qu'il  utilise  initrd.  Quand
              cette  possibilité  est  activée,  le  processus de démarrage charge le noyau et un disque virtuel
              initial. Puis le noyau convertit  initrd  en  un  disque  virtuel  « normal »  qui  est  monté  en
              lecture/écriture  à  la  racine.  Ensuite  /linuxrc  est  exécuté. Ensuite, le « vrai » système de
              fichiers est monté à la racine et le système initrd est déplacé dans /initrd. Enfin,  la  séquence
              de démarrage habituelle (appel de /sbin/init) est exécutée.

              Pour  une  description  détaillée des possibilités de initrd, consultez le fichier source du noyau
              Documentation/admin-guide/initrd.rst (ou Documentation/initrd.txt avant Linux 4.10).

              L'option « noinitrd » indique au noyau que contrairement aux options  avec  lesquelles  il  a  été
              compilé,  il  ne  doit  pas  effectuer  les  étapes sus-mentionnées, mais au contraire laisser les
              données de initrd sous /dev/initrd. (Ce périphérique ne peut être utilisé qu'une seule  fois,  les
              données sont libérées dès que le dernier processus les ayant utilisées a fermé /dev/initrd.)

   Paramètres de démarrage pour périphériques SCSI
       Notations générales pour cette section :

       iobase  --  le  premier  port  d'entrée-sortie  utilisé  par  l'hôte  SCSI.  Il  est  indiqué en notation
       hexadécimale, habituellement dans l'intervalle allant de 0x200 à 0x3ff.

       irq -- l'interruption matérielle pour laquelle la carte est configurée. Les valeurs valables dépendent de
       la carte en question, mais sont généralement 5, 7, 9, 10, 11, 12 et 15. Les autres  valeurs  sont  plutôt
       utilisées par des périphériques comme les disques IDE, les lecteurs de disquettes, les ports série, etc.

       scsi-id  --  l'identifiant utilisé par l'adaptateur pour se distinguer sur le bus SCSI. Peu d'adaptateurs
       permettent de modifier cette valeur, qui est la plupart du temps figée en interne.  La  valeur  classique
       est 7 mais les cartes Seagate et Future Domain TMC-950 utilisent 6.

       parité  --  le  fait que l'adaptateur SCSI attende que le périphérique lui fournisse ou non une valeur de
       parité pour tous les échanges d'informations. Un 1 valide le contrôle  de  parité,  un  0  le  désactive.
       Encore une fois, tous les adaptateurs ne gèrent pas la modification de ce comportement comme paramètre de
       démarrage.

       'max_scsi_luns=...'
              Un périphérique SCSI peut contenir plusieurs « sous-périphériques » en lui-même. L'exemple courant
              est  celui  des  nouveaux lecteurs de CD-ROM qui gèrent plusieurs disques en même temps. Chaque CD
              est adressé par un numéro d'unité logique, « Logical Unit Number » (LUN).  Cependant,  la  plupart
              des  périphériques  SCSI,  comme  les  disques  durs  ou  les  lecteurs de bande, n'ont qu'un seul
              sous-périphérique avec un LUN nul.

              Certains périphériques SCSI mal conçus ne peuvent pas être détectés sur un LUN différent de  zéro.
              Ainsi,  si la constante de compilation CONFIG_SCSI_MULTI_LUN n'est pas définie, les noyaux récents
              n'examineront que le LUN zéro.

              Pour indiquer le nombre de LUN à examiner au démarrage,  on  indiquera  « max_scsi_luns=n »  comme
              paramètre,  n étant un nombre entre 1 et 8. Pour éviter les ennuis décrits ci-dessus, on utilisera
              n=1 avec des périphériques à problèmes.

       Configuration des lecteurs de bande SCSI
              Certaines configurations au démarrage des lecteurs de bandes SCSI peuvent être effectuées ainsi :

                  st=taille_tampon[,seuil_écriture[,tampons_max]]

              Les deux premiers nombres sont indiqués en ko. La valeur par défaut de taille_tampon est 32 ko, et
              la taille maximale exagérément grande est 16384 ko. Le nombre seuil_écriture représente la  valeur
              à  partir  de laquelle le tampon est effectivement écrit sur la bande, par défaut 30 ko. Le nombre
              maximal de tampons varie avec le nombre de lecteurs détectés et vaut  2  par  défaut.  Un  exemple
              d'utilisation serait :

                  st=32,30,2

              Des   précisions   complètes  sont  disponibles  dans  le  fichier  Documentation/scsi/st.txt  (ou
              drivers/scsi/README.st pour les noyaux plus anciens) du  répertoire  scsi  des  sources  du  noyau
              Linux.

   Disques durs
       Paramètres des disques IDE et des lecteurs de CD-ROM
              Le  pilote  IDE  accepte plusieurs paramètres, principalement pour indiquer la géométrie du disque
              avec des contrôleurs obsolètes. Les spécifications du disque sont indiquées en utilisant  « hdX= »
              avec X dans l'intervalle « a-h ».

              Les  options  communes  à  plusieurs disques sont indiquées avec le préfixe « hd= ». L'utilisation
              d'un préfixe spécifique à un disque avec une option non spécifique marchera également comme prévu.

              Notez encore que « hd= » peut être utilisé pour faire référence au disque suivant,  non  spécifié,
              dans la séquence (a, ..., h). Les options « hd= » sont présentées brièvement ci-dessous, consultez
              le  fichier  Documentation/ide/ide.txt  (ou  Documentation/ide.txt  pour  les  noyaux  anciens  et
              drivers/block/README.ide pour les noyaux encore plus anciens) dans les sources du noyau Linux pour
              plus de précisions.

       Options « hd=cylindres,têtes,secteurs[,wpcom[,irq]] »
              Ces options sont utilisées pour indiquer  la  géométrie  physique  du  disque.  Seules  les  trois
              premières  valeurs  sont nécessaires. Les nombres de cylindres/têtes/secteurs seront ceux utilisés
              par fdisk. La valeur de compensation en écriture est ignorée pour les disques IDE. L'IRQ  indiquée
              sera utilisée avec le contrôleur du disque dur et n'est donc pas réellement spécifique au disque.

       Option « hd=serialize »
              L'interface  double  IDE CMD-640 est mal conçue, car lorsqu'un disque sur la seconde interface est
              utilisé simultanément au disque sur la première interface, les données seront corrompues. Utiliser
              cette option indique au pilote de s'assurer que les deux disques ne sont jamais utilisés  en  même
              temps.

       Option « hd=noprobe »
              Ne pas examiner ce disque. Par exemple,

                  hdb=noprobe hdb=1166,7,17

              va  désactiver  la  recherche, mais indique quand même les paramètres géométriques du disque, pour
              qu'il soit reconnu comme périphérique bloc valide et puisse donc être utilisé.

       Option « hd=nowerr »
              Certains disques ont apparemment le bit  WRERR_STAT  positionné  en  permanence.  Cela  active  un
              contournement pour ces périphériques défectueux.

       Option « hd=cdrom »
              Cela  indique  au  pilote IDE qu'un lecteur de CD-ROM compatible ATAPI est attaché à la place d'un
              disque dur normal. Dans la plupart des cas, le CD-ROM est identifié automatiquement, mais à défaut
              cette option peut aider.

       Options du pilote Standard ST-506  hd= »)
              Le pilote standard peut accepter des paramètres concernant la géométrie des disques  similaires  à
              ceux  du pilote IDE. Notez cependant qu'il n'attendra que trois valeurs (cylindres/têtes/secteurs)
              et tout ce qui suivra sera ignoré silencieusement. De plus, il n'accepte que l'option  « hd= »  en
              paramètre, « hda= » et autres ne seront pas valables. Le format est le suivant :

                  hd=cylindres,têtes,secteurs

              Si  deux  disques  sont  installés,  ce  paramètre  est répété avec les paramètres de géométrie du
              deuxième disque.

   Périphériques Ethernet
       Chaque périphérique utilise des paramètres spécifiques, mais ils  partagent  tous  au  moins  une  valeur
       d'IRQ,  une  base  d'entrée-sortie et un nom. Dans sa forme la plus générique, les paramètres ressemblent
       à :

           ether=irq,iobase[,param_1[,...param_8]],nom

       Le premier paramètre non numérique est considéré comme le nom. La valeur de param_n (si  elle  existe)  a
       une  signification  différente pour chacun des pilotes. Habituellement les valeurs param_n sont utilisées
       pour indiquer des options comme l'adresse d'une mémoire partagée,  la  sélection  d'interface,  le  canal
       DMA, etc.

       L'utilisation  la  plus courante de ce paramètre est de forcer la détection d'une seconde carte Ethernet,
       car l'attitude par défaut consiste a n'en détecter qu'une  seule.  Cela  peut  être  effectué  simplement
       avec :

           ether=0,0,eth1

       Les  valeurs  nulles  pour  irq  et  iobase  dans  l'exemple  précédent  indiquent  au pilote d'effectuer
       l'autodétection.

       L'Ethernet-HowTo contient une documentation très complète sur l'utilisation de plusieurs  cartes  et  sur
       les  valeurs  des  param_n  spécifiques aux cartes ou pilotes. Les lecteurs intéressés se référeront à la
       section traitant de leur carte dans ce document.

   Lecteur de disquettes
       Il existe de nombreuses options pour le pilote de lecteurs de disquettes, et elles sont listées  dans  le
       fichier  Documentation/blockdev/floppy.txt  (ou  Documentation/floppy.txt  pour  les  anciens  noyaux  et
       drivers/block/README.fd pour les noyaux encore plus anciens) dans les sources du  noyau  Linux.  Veuillez
       consulter ce fichier pour plus d'informations.

   Pilote audio
       Le  pilote  audio  ne  peut  accepter  que  des  paramètres  pour  surcharger  les  valeurs définies à la
       compilation. Ce n'est pas recommandé car assez complexe.  Les  options  sont  décrites  dans  le  fichier
       Documentation/sound/oss/README.OSS  (ou drivers/sound/Readme.linux pour les noyaux plus anciens) dans les
       sources du noyau Linux. Les paramètres de démarrage de la forme suivante sont acceptés :

           sound=device1[,device2[,device3...[,device10]]]

       où chaque valeur de deviceN utilise le format 0xTaaaId, et les octets sont généralement  utilisés  de  la
       manière suivante :

       T - type de périphérique : 1=FM, 2=SB, 3=PAS, 4=GUS, 5=MPU401, 6=SB16, 7=SB16-MPU401

       aaa - adresse d'entrée-sortie en hexadécimal

       I - ligne d'interruption en hexadécimal (10=A, 11=B, ...)

       d - canal DMA

       Cela  est  assez  compliqué et il vaut mieux compiler un noyau avec ses propres valeurs. L'utilisation du
       paramètre de démarrage « sound=0 » désactivera totalement le pilote audio.

   Pilote d'imprimante en ligne
       'lp='
              Syntaxe :

                  lp=0
                  lp=auto
                  lp=reset
                  lp=port[,port...]

              On peut indiquer au pilote d'imprimante les ports à utiliser et  ceux  à  ne  pas  utiliser.  Cela
              permet d'éviter que le pilote n'examine tous les ports parallèles afin que d'autres pilotes (PLIP,
              PPA) puissent les utiliser.

              Le  format du paramètre est une suite de noms de port. Par exemple, « lp=none,parport0 » utilisera
              le premier port parallèle pour lp1 et désactivera lp0.  Pour  désactiver  complètement  le  pilote
              d'imprimante, utilisez lp=0.

VOIR AUSSI

       klogd(8), mount(8)

       Pour      une     description     détaillée,     consultez     le     fichier     source     du     noyau
       Documentation/admin-guide/kernel-parameters.txt.

TRADUCTION

       La  traduction  française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par   Christophe   Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal  <aportal@univ-montp2.fr>,  Jean-Philippe  Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,     Thomas     Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,      Nicolas      François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,     Florentin     Duneau    <fduneau@gmail.com>,    Simon    Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,    Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David     Prévot
       <david@tilapin.org>,    Thomas    Vincent    <tvincent@debian.org>    et    Jean-Pierre   Giraud   <jean-
       pierregiraud@neuf.fr>

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