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NOM

       tzfile – Informations de zone horaire

DESCRIPTION

       Les  fichiers  d’informations  de  zone  horaire utilisés par tzset(3) sont classiquement trouvés sous un
       répertoire avec un nom tel que /usr/share/zoneinfo. Ces fichiers  utilisent  le  format  décrit  dans  la
       RFC  8536 à propos d’Internet. Chaque fichier est une séquence de huit octets. Dans un fichier, un entier
       binaire est représenté par une séquence de un ou plusieurs octets dans l’ordre du réseau  (gros  boutiste
       ou octets de poids le plus fort en premier) avec tous les bits significatifs, un entier binaire signé est
       représenté  en  utilisant  deux compléments et un booléen est représenté par un entier binaire d’un octet
       qui est soit 0 (faux) ou 1 (vrai). Le format commence par un en-tête de 44 octets  contenant  les  champs
       suivants :

         -  la  séquence  magique  ASCII  de  quatre  octets  “TZif”  identifiant  le  fichier  comme un fichier
            d’information de zone horaire ;

         -  un octet identifiant la version du format de fichier et (à partir de 2021), soit un NUL  ASCII  “2”,
            “3”, ou “4”).

         -  quinze octets contenant des zéros, réservés pour une utilisation future ;

         -  six valeurs d’entier composées de quatre octets, dans l’ordre suivant :

            tzh_ttisutcnt
              le nombre d'indicateurs TU/locaux enregistrés dans le fichier (TU est le temps universel),

            tzh_ttisstdcnt
              le nombre d'indicateurs standard/locaux enregistrés dans le fichier,

            tzh_leapcnt
              le nombre de secondes intercalaires pour lesquelles des données sont enregistrées dans le fichier,

            tzh_timecnt
              le nombre d’instants de transition pour lesquels des données sont enregistrées dans le fichier,

            tzh_typecnt
              le  nombre de types d'heure locale pour lesquels des données sont enregistrées dans le fichier (ne
              doit pas être zéro),

            tzh_charcnt
              le nombre d’octets de chaînes d'abréviation de zone horaire enregistrées dans le fichier.

       L’en-tête ci-dessus est suivi des champs ci-après dont la longueur dépend du contenu de l’en-tête :

         -  tzh_timecnt Valeurs sous forme d’entier signé de quatre octets, triées dans l’ordre  ascendant.  Ces
            valeurs  sont  écrites  dans  l’ordre  d’octets  du  réseau.  Chacune  est utilisée comme instant de
            transition (tel que renvoyé par time(2)) quand les règles de calcul de l’heure locale changent ;

         -  tzh_timecnt Valeurs sous forme d’entier non signé d’un octet. Chacune,  sauf  la  dernière,  indique
            lequel  des  différents  types d’heure locale décrits dans le fichier est associé avec la période de
            temps débutant avec l’instant de transition indexé  de  manière  identique  et  continuant  jusqu’au
            prochain  instant  de  transition (non inclus). Le dernier type de temps est présent uniquement pour
            des raisons de vérification cohérente avec la chaine TZ de style POSIX.1-2017 décrite ci-après.  Ces
            valeurs servent d’indices dans le champ suivant ;

         -  tzh_typecnt Entrées ttinfo, chacune définie comme suit :

              struct ttinfo {
                  int32_t       tt_utoff;
                  unsigned char tt_isdst;
                  unsigned char tt_desigidx;
              };

            Chaque  structure  est  écrite comme valeur sous forme d’entier de quatre octets pour tt_utoff, dans
            l’ordre des octets du réseau, suivi par un booléen d’un octet pour tt_isdst et une valeur d’un octet
            pour tt_desigidx. Dans chaque structure, tt_utoff donne le nombre de secondes  à  ajouter  au  temps
            universel,  tt_isdst  indique  si  tm_isdst  doit  être  réglé  par localtime(3) et tt_desigidx sert
            d’indice dans le tableau des octets d’abréviation de zone horaire qui  suivent  les  entrées  ttinfo
            dans le fichier. Si la chaine désignée est « 00 », l’entrée ttinfo est un paramètre fictif indiquant
            que l’heure locale n’est pas précisée. La valeur tt_utoff n’est jamais égale à -2**31 pour permettre
            au  clients  32  bits  de  l’indiquer  sans erreur d’opérande. Aussi, dans les applications réelles,
            tt_utoff se situe dans l’intervalle [-89999, 93599] (c’est-à-dire plus de -25  heures  et  moins  de
            26  heures).  Cela  permet  une  prise  en  charge  facile  par  les implémentations qui gèrent déjà
            l’intervalle requis par POSIX [-24:59:59, 25:59:59] ;

         -  tzh_charcnt Octets représentant des désignations de zone horaire, qui sont des chaines terminées par
            un octet NULL, chacune indicées par les  valeurs  tt_desigidx  mentionnées  ci-dessus.  Les  chaines
            d’octets peuvent se chevaucher si une est un suffixe de l’autre. L’encodage de ces chaines n’est pas
            précisé ;

         -  tzh_leapcnt  Paires  de valeurs composées de quatre octets écrits dans l’ordre des octets du réseau.
            La première valeur de chaque paire donne le temps non négatif (tel que renvoyé par  time(2))  auquel
            les  secondes intercalaires sont insérées ou le moment où la table de secondes intercalaires expire.
            La seconde valeur est un entier signé indiquant la correction qui est le nombre  total  de  secondes
            intercalaires  a insérer durant la période de temps débutant au temps indiqué. Les paires de valeurs
            sont ordonnées strictement selon le temps.  Chaque  paire  indique  une  seconde  intercalaire  soit
            positive  soit négative, excepté que si la dernière paire a la même correction que la précédente, la
            dernière paire indique l’instant d’expiration de la table de secondes intercalaires. Chaque  seconde
            intercalaire  se  produit  à  la  fin  d’un  mois  calendaire du temps universel coordonné (UTC). La
            première seconde intercalaire a un temps d’occurrence non négatif et est  une  seconde  intercalaire
            positive  que  si,  et  uniquement si, sa correction est positive. La correction pour chaque seconde
            intercalaire après la première diffère de la seconde intercalaire précédente de 1 pour  une  seconde
            intercalaire  positive  ou  de  -1  pour  une seconde intercalaire négative. Si la table de secondes
            intercalaires est vide, la correction de seconde intercalaire est zéro pour  tous  les  horodatages.
            Sinon,  pour  les  horodatages  avant  le  temps de la première occurrence, la correction de seconde
            intercalaire est zéro si la première correction de paire est 1 ou -1, et est autrement non  précisée
            (ce qui peut se produire seulement dans des fichiers tronqués au démarrage) ;

         -  tzh_ttisstdcnt  Indicateurs  standard/locaux,  chacun  stocké  sous forme de booléen d’un octet. Ils
            indiquent si les instants de transition associés avec les types de  temps  local  ont  été  indiqués
            comme temps standard ou comme temps local (horloge murale) ;

         -  tzh_ttisutcnt  Indicateurs  TU/locaux, chacun stocké sous forme de booléen d’un octet. Ils indiquent
            si les instants de transition associés avec les types de temps local ont été  indiqués  comme  temps
            universel  ou  comme  temps local. Si un indicateur TU/local est défini, l’indicateur standard/local
            correspondant doit aussi être défini.

       Les indicateurs standard/local et TU/local ont été conçus pour transformer les instants de transition  de
       fichier TZif en transitions appropriées pour une autre zone horaire spécifiée à l’aide d’une chaine TZ de
       style  POSIX.1-2017 n’ayant pas de règles. Par exemple, quand TZ="EET2EEST" et qu’il n’y a pas de fichier
       TZif « EET2EEST », l’idée était d’adapter les instants de transition d’un TZif avec  le  nom  très  connu
       «  posixrules » qui existe uniquement dans ce but et qui est une copie du fichier « Europe/Brussels », un
       fichier avec un décalage de temps universel différent. POSIX n’indique pas ce  comportement  obsolète  de
       transformation,  les  règles par défaut dépendent de l’installation et aucune implémentation n’est connue
       pour prendre en charge cette fonctionnalité pour les  horodatages  après  2037,  aussi  les  utilisateurs
       désirant  par  exemple  l’heure  grecque  doivent  plutôt  préciser TZ="Europe/Athens" pour une meilleure
       couverture historique,  revenant  à  TZ="EET2EEST,M3.5.0/3,M10.5.0/4"  si  une  conformité  à  POSIX  est
       nécessaire et que les anciens horodatages n’ont pas besoin d’être gérés de manière précise.

       La  fonction  Localtime(3)  utilise  normalement  la  première  structure  ttinfo dans le fichier si soit
       tzh_timecnt est zéro ou si  son  paramètre  horaire  est  antérieur  au  premier  instant  de  transition
       enregistré dans le fichier.

NOTES

       Cette page de manuel documente <tzfile.h> dans l’archive source de la glibc, consulter timezone/tzfile.h.

       Il  semble que la zone horaire utilise tzfile en interne, mais la glibc refuse de l’exposer dans l’espace
       utilisateur. Cela doit être probablement dû à ce que  les  fonctions  normalisées  sont  plus  utiles  et
       portables,  et  réellement  documentées dans la glibc. Il peut seulement exister dans la glibc uniquement
       pour prendre en charge les données de zone horaire non entretenues  par  la  glibc  (et  entretenues  par
       quelqu’autre entité).

   Format version 2
       Pour  les fichiers de zone horaire dans le format 2, l'en-tête et les données ci-dessus sont suivies d'un
       second en-tête et de données, identiques en format sauf que huit octets sont utilisés pour chaque instant
       de transition ou de secondes intercalaires (le compte de secondes intercalaires est  toujours  de  quatre
       octets).  Après  le  deuxième  en-tête  et les données, vient une chaîne, entourée de sauts de lignes, du
       style de la variable d'environnement POSIX.1-2017 TZ, utilisée pour gérer les instants après  le  dernier
       instant  de  transition  stocké  dans  le  fichier  ou  pour  tous  les instants si le fichier n’a pas de
       transition. La chaine TZ est vide (c’est-à-dire rien entre les deux sauts de ligne) s’il n’existe pas  de
       représentation  de style POSIX.1-2017 pour de tels instants. Si non vide, la chaine TZ doit être d’accord
       avec le type d’heure locale après le dernier instant de transition si présent dans les données  des  huit
       octets.  Par  exemple, si la chaine “WET0WEST,M3.5.0/1,M10.5.0” est indiquée, alors si le dernier instant
       de transition est en juillet, le type d’heure locale de la  transition  doit  indiquer  une  heure  d’été
       abrégée  en  “WEST”  qui est une heure à l’est du temps universel. Aussi, s’il y a au moins un instant de
       transition, le type de temps 0 est associé à la période de temps d’un passé illimité jusqu’au, mais  sans
       l’inclure, tout premier instant de transition.

   Format version 3
       Pour  les  fichiers  de  zone  horaire  de  format  version 3, la chaine TZ peut utiliser deux extensions
       mineures au format POSIX.1-2017 de TZ, comme décrites dans newtzset(3).  Premièrement,  la  partie  heure
       peut  être  signée et aller de -167 jusqu’à 167 au lieu des valeurs non signées requises par POSIX allant
       de 0 jusqu’à 24. Deuxièmement, l’heure d’été est effective toute l’année  si  elle  commence  le  premier
       janvier  à  00:00 et se termine le 31 décembre à 24:00 plus la différence entre le temps d’heure d’été et
       le temps standard.

   Format version 4
       Pour les fichiers TZif de format version 4, le premier enregistrement de seconde intercalaire peut  avoir
       une correction qui n’est ni +1 ni -1, pour représenter la troncature du fichier TZif au démarrage. Aussi,
       si  deux  ou  plus transitions de seconde intercalaire sont présentes et que la correction de la dernière
       entrée égale celle qui la précède, la dernière entrée  indique  l’expiration  de  la  table  de  secondes
       intercalaires  au  lieu  d’une  seconde  intercalaire. Les horodatages après cette expiration ne sont pas
       fiables par le fait que de  prochaines  publications  ajouteront  probablement  des  entrées  de  seconde
       intercalaire  après l’expiration, et que les secondes intercalaires ajoutées changeront la façon dont les
       horodatages post-expiration seront traités.

   Considérations d’interopérabilité
       Des changements futurs au format peuvent ajouter plus de données.

       Les fichiers de format version 1 sont considérés comme étant d’un format patrimonial et ne devraient plus
       être créés, puisqu’ils ne prennent pas en charge les instants  de  transition  après  l’année  2038.  Les
       lecteurs  qui  ne  comprennent  que  la  version  1 doivent ignorer toute donnée allant au-delà de la fin
       délibérée de blocs de données version 1.

       Autrement que pour la version 1, les écrivains devraient générer le  numéro  de  version  le  plus  petit
       nécessaire  pour les données d’un fichier. Par exemple, un écrivain devrait créer un fichier de version 4
       seulement si sa table de secondes intercalaires expire ou est tronquée au démarrage. De la même façon, un
       écrivain ne créant pas un fichier de version 4 devrait créer un fichier de version  3  seulement  si  les
       extensions de chaine TZ sont nécessaires pour modeler précisément les instants de transition.

       La  séquence de modifications de temps définie par l’en-tête et le bloc de données version 1 devrait être
       une sous-séquence contigüe des modifications de temps  définis  par  l’en-tête  et  le  bloc  de  données
       version  2+  et par le pied de page. Ces recommandations aident les écrivains obsolescents de version 1 à
       s’accorder avec les écrivains actuels à partir des horodatages  dans  la  sous-séquence  contigüe.  Elles
       permettent aussi aux écrivains ne gérant pas les écrivains obsolescents d’utiliser un tzh_timecnt de zéro
       dans le bloc de données version 1 pour économiser de l’espace.

       Quand un fichier TZif contient une date d’expiration de table de secondes intercalaires, les écrivains de
       TZif  devraient  soit  refuser de traiter les horodatages post-expiration ou les traiter comme si la date
       d’expiration n’existait pas (possiblement avec une indication d’erreur).

       Les désignations de zone horaire devraient consister à au  moins  trois  (3)  et  pas  plus  de  six  (6)
       caractères  ASCII de l’ensemble alphanumérique, “-”, et “+”. Cela doit l’être pour une compatibilité avec
       les exigences de POSIX pour l’abréviation des zones horaires.

       Lors de la lecture d’un fichier de version 2 ou supérieure, les lecteurs devraient ignorer  l’en-tête  et
       le bloc de données version 1 sauf pour les omettre.

       Les  lecteurs  devraient intégrer le calcul des longueurs totales des en-têtes et des blocs de données et
       vérifier que tout tient dans la taille réelle du  fichier  en  tant  que  partie  d’une  vérification  de
       validité du fichier.

       Lors  d’une seconde intercalaire positive, les lecteurs devraient ajouter une seconde supplémentaire à la
       minute locale contenant la seconde juste avant la seconde intercalaire.  Si  cela  se  produit  quand  le
       décalage  UTC  n’est  pas  un  multiple  de  60  secondes, la seconde intercalaire arrive plus tôt que la
       dernière seconde de la minute locale et les secondes restantes de la minute sont numérotées jusqu’à 60 au
       lieu du 59 habituel. Le décalage UTC n’est pas affecté.

   Problèmes courants d’interopérabilité
       Cette section documente les problèmes courants de lecture et d’écriture  de  fichiers  TZif.  La  plupart
       d’entre  eux  concerne la création de fichiers TZif pour une utilisation par d’anciens lecteurs. Les buts
       de cette section sont :

         -  d’aider les écrivains TZif à produire des fichiers évitant les pièges dans les lecteurs TZif anciens
            ou bogués ;

         -  d’aider les lecteurs TZif à éviter les pièges lors de la  lecture  créés  par  de  futurs  écrivains
            TZif ;

         -  d’aider  de futurs auteurs de spécification à voir quelles sortes de problème se produisent quand le
            format de TZif est modifié.

       Quand de nouvelles versions du format TZif ont été définies, un but de  conception  était  qu’un  lecteur
       pouvait  utiliser  avec succès un fichier TZif même si le fichier était d’une version de TZif postérieure
       au moment de la conception du lecteur. Lorsque la compatibilité n’était pas totale, une  tentative  était
       faite  de limiter les bogues aux horodatages rarement utilisés et d’autoriser des contournements partiels
       simples dans les lecteurs conçus pour générer des données  de  nouvelle  version  utiles  même  pour  les
       lecteurs  de  version  ancienne.  Cette  section  veut  documenter  ces problèmes de compatibilité et les
       contournements, ainsi que les autres bogues courants dans les lecteurs.

       Les problèmes d’interopérabilité avec TZif incluent les suivants :

         -  certains lecteurs examinent uniquement les données de version 1.  Comme  contournement  partiel,  un
            écrivain  peut  produire  autant de données de version 1 que possible. Cependant, un lecteur devrait
            ignorer les données de version 1 et devrait utiliser une version 2+ même si les  horodatages  natifs
            de lecteur ont seulement 32 bits ;

         -  certains  lecteurs  conçus  pour la version 2 pourraient mal gérer les horodatages après la dernière
            transition de fichier de version 3 ou supérieure, car ils ne  peuvent  analyser  les  extensions  de
            POSIX.1-2017  dans  les  chaines de style TZ. Comme contournement partiel, un écrivain peut produire
            plus de transitions que nécessaires de façon que seuls les horodatages d’un futur éloigné soient mal
            gérés par les lecteurs de version 2 ;

         -  certains lecteurs conçus pour la version 2 ne gèrent pas  les  heures  d’été  permanentes  avec  des
            transitions  après  24:00 – par exemple, une chaine TZ “EST5EDT,0/0,J365/25” indiquant l’heure d’été
            permanente de l’est (-04). Comme contournement un écrivain peut  substituer  l’heure  standard  pour
            deux  zones  horaires  à  l’est,  par exemple, “XXX3EDT4,0/0,J365/23” pour une zone horaire avec une
            heure standard jamais utilisée (XXX, -03) et une heure d’été  négative  (EDT,  -04)  toute  l’année.
            Sinon,  comme  contournement  partiel,  un  écrivain  peut  substituer l’heure standard pour la zone
            horaire est suivante – par exemple, “AST4” pour l’heure permanente standard atlantique (-04) ;

         -  certains lecteurs conçus pour les versions 2 ou 3 et qui requièrent  une  stricte  conformité  à  la
            RFC  8536  rejettent les fichiers de version 4 dont la table des secondes intercalaires est tronquée
            au début ou à la fin des dates d’expiration ;

         -  certains lecteurs ignorent le bas de page et à la place déduisent les horodatages futurs à partir du
            type de temps de la dernière transition. Comme contournement partiel, un écrivain peut produire plus
            de transitions que nécessaires ;

         -  certains lecteurs n’utilisent pas le type  0  de  temps  pour  les  horodatages  avant  la  première
            transition,  en cela ils infèrent un type de temps en utilisant une heuristique ne sélectionnant pas
            toujours un type 0 de temps. Comme contournement partiel, un écrivain  peut  produire  une  première
            transition factice (no-op) à une date rapprochée ;

         -  certains  lecteurs  gèrent mal les horodatages avant la première transition ayant un horodatage d’au
            moins -2**31. Les lecteurs qui gèrent seulement les horodatages de 32  bits  sont  vraisemblablement
            plus  sujets  à  ce  problème, par exemple, quand ils traitent des transitions 64 bits et que seules
            quelques-unes sont représentables en 32 bits. Comme contournement partiel, un écrivain peut produire
            une transition factice d’horodatage -2**31 ;

         -  certains lecteurs gèrent mal une transition si son horodatage a la valeur minimale  64  bits  signée
            possible. Les horodatages inférieurs à -2**59 ne sont pas recommandés ;

         -  certains  lecteurs  gèrent  mal les chaines TZ contenant “<” ou “>”. Comme contournement partiel, un
            écrivain peut éviter d’utiliser “<” ou “>” pour des abréviations de zone horaire contenant seulement
            des caractères alphabétiques ;

         -  beaucoup de lecteurs gèrent mal les abréviations de zone horaire contenant des caractères non ASCII.
            Ces caractères ne sont pas recommandés ;

         -  certains lecteurs peuvent mal gérer les abréviations contenant moins de trois caractères ou plus  de
            six,  ou  qui  contiennent  des  caractères  ASCII  autres  que  alphanumériques,  “-”,  et “+”. Ces
            abréviations ne sont pas recommandées ;

         -  certains lecteurs gèrent mal les fichiers TZif qui spécifient les décalages d’heure d’été  en  temps
            universel   qui   sont  inférieurs  aux  décalages  de  temps  universel  pour  les  temps  standard
            correspondants. Ces lecteurs  ne  gèrent  pas  des  emplacements  tels  que  l’Irlande  qui  utilise
            l’équivalent  de  la  chaine  TZ  “IST-1GMT0,M10.5.0,M3.5.0/1”,  observant  le temps standard (Irish
            Standard Time, +01) en été et l’heure d’été (GMT, +00) en hiver.  Comme  contournement  partiel,  un
            écrivain peut produire des données pour l’équivalent de la chaine TZ “GMT0IST,M3.5.0/1,M10.5.0”, par
            conséquent  échangeant  le  temps standard et l’heure d’été. Bien que ce contournement identifie mal
            quelle partie de l’année utilise l’heure d’été, il enregistre les décalages de  temps  universel  et
            les abréviations de zone horaire correctement.

         -  certains  lecteurs  génèrent  des  horodatages ambigus pour les secondes intercalaires positives qui
            arrivent quand le décalage UTC n’est pas un multiple de 60 secondes.  Par  exemple,  dans  une  zone
            horaire  avec  le  décalage  UTC  +01:23:45  et  avec  une  seconde  intercalaire  positive 78796801
            (1972-06-30 23:59:60 UTC), certains lecteurs feront correspondre à la fois 78796800 et  78796801  au
            temps  local  01:23:45  le  jour suivant au lieu de faire correspondre le dernier à 01:23:46, et ils
            feront correspondre 78796815 à 01:23:59 au lieu de 01:23:60. Cela n’a pas  encore  été  un  problème
            pratique  puisqu’aucune  autorité  civile  n’a observé de tels décalages UTC depuis que les secondes
            intercalaires ont été introduites en 1972.

       Certains problèmes d’interopérabilité sont des  bogues  de  lecteur  qui  sont  listés  ici  pour  servir
       principalement d’avertissements aux développeurs de lecteurs :

         -  certains   lecteurs  ne  gèrent  pas  les  horodatages  négatifs.  Les  développeurs  d’applications
            distribuées devraient s’en souvenir s’ils ont besoin de traiter des données d’avant 1970 ;

         -  certains lecteurs gèrent mal les horodatages avant la première transition ayant  un  horodatage  non
            négatif. Les lecteurs qui ne gèrent pas les horodatages négatifs sont plus sujets à ce problème ;

         -  certains  lecteurs gèrent mal les abréviations de zone horaire telles que “-08” qui contiennent “+”,
            “-”, ou des chiffres ;

         -  certains lecteurs  gèrent  mal  les  décalages  de  temps  universel  qui  sont  hors  de  la  plage
            traditionnelle  -12  à  +12  heures,  et  par  conséquent  ne  gèrent  pas des emplacements tels que
            Kiritimati qui sont en dehors de cette plage.

         -  certains lecteurs gèrent mal les décalages de temps universel dans la plage [-3599, -1]  secondes  à
            partir du temps universel parce qu’ils font une division entière du décalage par 3600 pour obtenir 0
            et alors ils affichent la partie heure sous forme “+00”.

         -  certains  lecteurs  gèrent  mal  les  décalages  de  temps  universel qui ne sont pas un multiple de
            1 heure, 15 minutes ou 1 minute.

VOIR AUSSI

       time(2), localtime(3), tzset(3), tzselect(8), zdump(8), zic(8).

       Olson A, Eggert P, Murchison K. The Time Zone  Information  Format  (TZif).  fév  2019  RFC 8536 Internet
       doi:10.17487/RFC8536.

TRADUCTION

       La   traduction   française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>,  François  Micaux,  Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,      Thomas      Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,     Nicolas     François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,    Florentin    Duneau    <fduneau@gmail.com>,     Simon     Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,    Denis    Barbier   <barbier@debian.org>   et   David   Prévot
       <david@tilapin.org>

       Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous  reporter  à  la  GNU General Public License
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Base de données de zones horaires                                                                      tzfile(5)