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NOM

       ptrace - Suivre un processus

BIBLIOTHÈQUE

       Bibliothèque C standard (libc, -lc)

SYNOPSIS

       #include <sys/ptrace.h>

       long ptrace(enum __ptrace_request request, pid_t pid,
                   void *addr, void *data);

DESCRIPTION

       L'appel  système  ptrace() fournit à un processus (l'« observateur ») un moyen d'observer et de contrôler
       l'exécution d'un autre processus (l'« observé »), et d'examiner et éditer la mémoire et les registres  de
       l'observé.  L'utilisation  principale  de  cette  fonction est l'implémentation de points d'arrêt pour le
       débogage, et pour suivre les appels système.

       Un observé doit d'abord être attaché à l'observateur. L'attachement et les commandes suivantes  sont  par
       thread :  dans  un  processus  multithreadé,  chaque  thread  peut  être  attaché  individuellement  à un
       observateur (éventuellement différent), ou être laissé détaché  et  donc  non  débogué.  Par  conséquent,
       l'« observé »  signifie  toujours « (un) thread », jamais « un processus (éventuellement multithreadé) ».
       Les commandes ptrace sont toujours envoyées à un observé spécifique en utilisant un appel de la forme

           ptrace(PTRACE_truc, pid, ...)

       où pid est l'identifiant de thread du thread Linux correspondant.

       (Remarquez que dans cette page, un « processus multithreadé » signifie un groupe de threads constitué  de
       threads créés en utilisant l'attribut CLONE_THREAD de clone(2).)

       Un  processus  peut  démarrer  un  suivi en appelant fork(2) et faire en sorte que l'enfant créé fasse un
       PTRACE_TRACEME, suivi (en général) par un execve(2). Autrement, un processus peut commencer à  suivre  un
       autre processus en utilisant PTRACE_ATTACH ou PTRACE_SEIZE.

       L'observé  s'arrêtera  à  chaque  fois  qu'un  signal lui sera distribué, même si le signal est ignoré (à
       l'exception de SIGKILL qui a les effets habituels). L'observateur sera prévenu à son  prochain  appel  de
       waitpid(2)  (ou  un  des appels système liés à « wait ») ; cet appel renverra une valeur status contenant
       les  renseignements  indiquant  la  raison  de  l'arrêt  de  l'observé.  Lorsque  l'observé  est  arrêté,
       l'observateur peut utiliser plusieurs requêtes ptrace pour inspecter et modifier l'observé. L'observateur
       peut  également  laisser  continuer  l'exécution de l'observé, en ignorant éventuellement le signal ayant
       déclenché l'arrêt, ou même en envoyant un autre signal.

       Si l'option PTRACE_O_TRACEEXEC n'est pas effective, tous les appels réussis d'execve(2) par le  processus
       suivi  déclencheront  l'envoi d'un signal SIGTRAP, ce qui permet au parent de reprendre le contrôle avant
       que le nouveau programme commence son exécution.

       Quand l'observateur a fini le suivi, il peut forcer l'observé à continuer normalement, en mode non suivi,
       avec PTRACE_DETACH.

       La valeur de l'argument request indique précisément l'action à entreprendre.

       PTRACE_TRACEME
              Le processus en cours va être suivi par son parent. Un processus ne devrait sans doute pas envoyer
              cette requête si son parent n'est pas prêt à le suivre. Dans cette requête pid, addr, et data sont
              ignorés.

              La requête PTRACE_TRACEME  ne  sert  qu'à  l'observé.  Les  requêtes  restantes  ne  servent  qu'à
              l'observateur.  Par  la  suite,  pid précise l'identifiant de thread de l'observé sur lequel agir.
              Pour d'autres requêtes que PTRACE_ATTACH, PTRACE_SEIZE, PTRACE_INTERRUPT et PTRACE_KILL, l'observé
              doit être arrêté.

       PTRACE_PEEKTEXT, PTRACE_PEEKDATA
              Lire un mot à l'adresse addr dans l'espace mémoire de l'observé et  le  renvoyer  en  résultat  de
              l'appel ptrace(). Linux ne sépare pas les espaces d'adressage de code et de données, donc ces deux
              requêtes sont équivalentes (data est ignoré, consultez la section NOTES).

       PTRACE_PEEKUSER
              Lire  un  mot  à  la  position addr dans l'espace USER de l'observé, qui contient les registres et
              divers renseignements sur le processus (voir <sys/user.h>). Le mot est  renvoyée  en  résultat  de
              ptrace().  En principe, l'adresse doit être alignée sur une frontière de mots, bien que cela varie
              selon les architectures. Consultez la section  NOTES.  (data  est  ignoré,  consultez  la  section
              NOTES).

       PTRACE_POKETEXT, PTRACE_POKEDATA
              Copier  le  mot data vers l'adresse addr de la mémoire de l'observé. Comme pour PTRACE_PEEKTEXT et
              PTRACE_PEEKDATA, ces deux requêtes sont équivalentes.

       PTRACE_POKEUSER
              Copier  le  mot  data  vers  l'adresse  addr  dans  l'espace  USER  de   l'observé.   Comme   pour
              PTRACE_PEEKUSER,  les  emplacements  doivent être alignés sur une frontière de mot. Pour maintenir
              l'intégrité du noyau, certaines modifications de la zone USER sont interdites.

       PTRACE_GETREGS, PTRACE_GETFPREGS
              Copier les registres généraux ou du processeur en virgule flottante de l'observé,  vers  l'adresse
              data  de l'observateur. Consultez <sys/user.h> pour les détails sur le format de ces données (addr
              est ignoré). Remarquez que les systèmes SPARC ont la  signification  de  data  et  addr  inversée,
              c'est-à-dire  que data est ignoré et les registres sont copiés vers l'adresse addr. PTRACE_GETREGS
              et PTRACE_GETFPREGS ne sont pas présents sur toutes les architectures.

       PTRACE_GETREGSET (depuis Linux 2.6.34)
              Lire les registres de l'observé. addr indique, de manière dépendante de l'architecture, le type de
              registres à lire. NT_PRSTATUS (avec une valeur numérique de 1) a pour  conséquence  habituelle  la
              lecture de registres généraux. Si le processeur a, par exemple, des registres en virgule flottante
              ou en vecteur, ils peuvent être récupéré en configurant addr à la constante NT_foo correspondante.
              data pointe vers une struct iovec, qui décrit l'emplacement et la taille du tampon de destination.
              Le noyau modifie iov.len au retour pour indiquer le véritable nombre d'octets renvoyés.

       PTRACE_SETREGS, PTRACE_SETFPREGS
              Modifier  les  registres  généraux  ou  du  processeur  en  virgule flottante de l'observé, depuis
              l'adresse data de l'observateur. Comme pour PTRACE_POKEUSER, certaines modifications de  registres
              généraux  pourraient  être  interdites  (addr est ignoré). Remarquez que les systèmes SPARC ont la
              signification de data et addr inversée, c'est-à-dire que data est ignoré  et  les  registres  sont
              copiés  depuis  l'adresse addr. PTRACE_SETREGS et PTRACE_SETFPREGS ne sont pas présents sur toutes
              les architectures.

       PTRACE_SETREGSET (depuis Linux 2.6.34)
              Modifier  les  registres  de  l'observé.  La  signification  de  addr  et  data  est  analogue   à
              PTRACE_GETREGSET.

       PTRACE_GETSIGINFO (depuis Linux 2.3.99-pre6)
              Récupérer  des  renseignements  sur  le  signal  qui a provoqué l'arrêt. Pour ce faire, copier une
              structure siginfo_t (consultez sigaction(2)) de l'observé à l'adresse data de l'observateur  (addr
              est ignoré).

       PTRACE_SETSIGINFO (depuis Linux 2.3.99-pre6)
              Définir  les  renseignements  de  signaux :  copier  une  structure siginfo_t de l'adresse data de
              l'observateur vers l'observé. Cela n'affecte que les signaux qui auraient  dû  être  distribués  à
              l'observé et ont été interceptés à cause de ptrace(). Différencier ces signaux normaux des signaux
              créés par ptrace() lui-même peut être délicat (addr est ignoré).

       PTRACE_PEEKSIGINFO (depuis Linux 3.10)
              Récupérer  les  structures  siginfo_t sans supprimer les signaux d’une file d’attente. addr pointe
              vers une structure ptrace_peeksiginfo_args qui indique la position ordinale à partir  de  laquelle
              la  copie des signaux devrait commencer et le nombre de signaux à copier. Les structures siginfo_t
              sont copiées dans le tampon pointé par data. La valeur de retour contient  le  nombre  de  signaux
              copiés  (zéro  indique  qu’il  n’y a pas de signal correspondant à la position ordinale indiquée).
              Dans les structures siginfo renvoyées, le champ si_code contient  des  renseignements  (__SI_CHLD,
              __SI_FAULT, etc.) qui sinon ne sont pas exposés à l’espace utilisateur.

           struct ptrace_peeksiginfo_args {
               u64 off;    /* Position ordinale dans la file d’attente
                              où commencer la copie de signaux */
               u32 flags;  /* PTRACE_PEEKSIGINFO_SHARED ou 0 */
               s32 nr;     /* Nombre de signaux à copier */
           };

              Actuellement,  seul l’attribut PTRACE_PEEKSIGINFO_SHARED permet de vider les signaux de la file de
              signaux par processus. Si cet attribut n’est pas défini, les signaux sont lus depuis la  file  par
              thread du thread indiqué.

       PTRACE_GETSIGMASK (depuis Linux 3.11)
              Placer  une  copie  du masque des signaux bloqués (consultez sigprocmask(2)) dans le tampon pointé
              par data qui devrait être un pointeur vers un tampon de type sigset_t. L’argument addr contient la
              taille du tampon pointé par data (c’est-à-dire sizeof(sigset_t)).

       PTRACE_SETSIGMASK (depuis Linux 3.11)
              Modifier le masque des signaux bloqués (consultez sigprocmask(2)) à la  valeur  indiquée  dans  le
              tampon  pointé  par  data qui devrait être un pointeur vers un tampon de type sigset_t. L’argument
              addr contient la taille du tampon pointé par data (c’est-à-dire sizeof(sigset_t)).

       PTRACE_SETOPTIONS (depuis Linux 2.4.6, consultez les remarques de BOGUES)
              Définir les options de ptrace à partir de l'adresse data (addr est ignoré).  data  est  interprété
              comme un masque d'options, qui est construit à partir des attributs suivants.

              PTRACE_O_EXITKILL (depuis Linux 3.8)
                     Envoyer  un  signal  SIGKILL à l'observé si l'observateur existe. Cet option est utile pour
                     les gardiens ptrace qui veulent s'assurer que les observés ne peuvent  jamais  échapper  au
                     contrôle de l'observateur.

              PTRACE_O_TRACECLONE (depuis Linux 2.5.46)
                     Arrêter  l'observé  au  prochain  clone(2) et commencer automatiquement à suivre le nouveau
                     processus cloné, qui démarrera avec un signal SIGSTOP, ou PTRACE_EVENT_STOP si PTRACE_SEIZE
                     est utilisé. Un waitpid(2) par l'observateur renverra une valeur status comme

                       status>>8 == (SIGTRAP | (PTRACE_EVENT_CLONE<<8))

                     Le PID du nouveau processus peut être récupéré avec PTRACE_GETEVENTMSG.

                     Cette option peut ne pas  intercepter  tous  les  appels  clone(2).  Si  l'observé  appelle
                     clone(2) avec l'attribut CLONE_VFORK, PTRACE_EVENT_VFORK sera envoyé si PTRACE_O_TRACEVFORK
                     est utilisé. Sinon, si l'observé appelle clone(2) avec SIGCHLD comme signal de terminaison,
                     PTRACE_EVENT_FORK sera envoyé si PTRACE_O_TRACEFORK est utilisé.

              PTRACE_O_TRACEEXEC (depuis Linux 2.5.46)
                     Arrêter  l'observé  au  prochain  execve(2).  Un  waitpid(2) par l'observateur renverra une
                     valeur status comme

                       status>>8 == (SIGTRAP | (PTRACE_EVENT_EXEC<<8))

                     Si le thread en cours d'exécution n'est pas un leader de groupe de  threads,  l'identifiant
                     de  thread est réinitialisé à l'identifiant du leader de groupe de threads avant cet arrêt.
                     Depuis  Linux 3.0,  le  premier   identifiant   de   thread   peut   être   récupéré   avec
                     PTRACE_GETEVENTMSG.

              PTRACE_O_TRACEEXIT (depuis Linux 2.5.60)
                     Arrêter  l'observé  à  la  terminaison. Un waitpid(2) par l'observateur renverra une valeur
                     status comme

                       status>>8 == (SIGTRAP | (PTRACE_EVENT_EXIT<<8))

                     L'état de fin de l'observé peut être récupéré avec PTRACE_GETEVENTMSG.

                     L'observé est arrêté tôt dans la terminaison du processus, alors  que  les  registres  sont
                     toujours  disponibles,  ce  qui  permet  au  processus  utilisant  ptrace()  de  voir où la
                     terminaison s'est produite, alors que la notification de terminaison normale a  lieu  à  la
                     fin  de  cette  terminaison.  Même si le contexte est disponible, l'observateur ne peut pas
                     empêcher la terminaison à ce moment là.

              PTRACE_O_TRACEFORK (depuis Linux 2.5.46)
                     Arrêter l'observé au prochain fork(2) et commencer  automatiquement  à  suivre  le  nouveau
                     processus  créé, qui démarrera avec un signal SIGSTOP, ou PTRACE_EVENT_STOP si PTRACE_SEIZE
                     est utilisé. Un waitpid(2) par l'observateur renverra une valeur status comme

                       status>>8 == (SIGTRAP | (PTRACE_EVENT_FORK<<8))

                     Le PID du nouveau processus peut être récupéré avec PTRACE_GETEVENTMSG.

              PTRACE_O_TRACESYSGOOD (depuis Linux 2.4.6)
                     Lors des interceptions d'appel système, positionner  le  bit 7  sur  le  numéro  de  signal
                     (envoyer   SIGTRAP|0x80).  Cela  facilite  pour  l'observateur  la  distinction  entre  les
                     interceptions normales et celles provoquées par un appel système.

              PTRACE_O_TRACEVFORK (depuis Linux 2.5.46)
                     Arrêter l'observé au prochain vfork(2) et commencer automatiquement  à  suivre  le  nouveau
                     processus  créé, qui démarrera avec un signal SIGSTOP, ou PTRACE_EVENT_STOP si PTRACE_SEIZE
                     est utilisé. Un waitpid(2) par l'observateur renverra une valeur status comme

                       status>>8 == (SIGTRAP | (PTRACE_EVENT_VFORK<<8))

                     Le PID du nouveau processus peut être récupéré avec PTRACE_GETEVENTMSG.

              PTRACE_O_TRACEVFORKDONE (depuis Linux 2.5.60)
                     Arrêter l'observé à la fin du prochain vfork(2). Un waitpid(2) par  l'observateur  renverra
                     une valeur status comme

                       status>>8 == (SIGTRAP | (PTRACE_EVENT_VFORK_DONE<<8))

                     Le   PID   du   nouveau   processus   peut   (depuis   Linux 2.6.18)   être  récupéré  avec
                     PTRACE_GETEVENTMSG.

              PTRACE_O_TRACESECCOMP (depuis Linux 3.5)
                     Arrêter l'observé quand une  règle  SECCOMP_RET_TRACE  de  seccomp(2)  est  déclenchée.  Un
                     waitpid(2) par l'observateur renverra une valeur status comme

                       status>>8 == (SIGTRAP | (PTRACE_EVENT_SECCOMP<<8))

                     Si  cela  entraîne un arrêt PTRACE_EVENT, c'est équivalent à un arrêt-entrée-appel-système.
                     Pour des détails, voir la remarque sur  PTRACE_EVENT_SECCOMP  ci-dessous.  Les  données  du
                     message  de l'événement seccomp (issues de la partie SECCOMP_RET_DATA de la règle du filtre
                     seccomp) peuvent être récupérées avec PTRACE_GETEVENTMSG.

              PTRACE_O_SUSPEND_SECCOMP (depuis Linux 4.3)
                     Suspendre les protections seccomp de l'observé. Cela s'applique quel que soit  le  mode  et
                     peut  être  utilisé lorsque l'observé n'a pas encore installé de filtres seccomp. Cela veut
                     dire qu'un cas d'utilisation valable consiste à  suspendre  les  protections  seccomp  d'un
                     observé  avant qu'elles ne soient installées par l'observé, laisser l'observé installer les
                     filtres et vider cet attribut quand les filtres doivent être réactivés.  La  définition  de
                     cette  option  implique  que  l'observateur  ait  la  capacité  CAP_SYS_ADMIN, n'ait pas de
                     protection seccomp installée  et  n'ait  pas  de  PTRACE_O_SUSPEND_SECCOMP  positionné  sur
                     lui-même.

       PTRACE_GETEVENTMSG (depuis Linux 2.5.46)
              Récupérer un message (dans un unsigned long) concernant l'événement ptrace qui vient d'arriver, en
              le  plaçant à l'adresse data de l'observateur. Pour PTRACE_EVENT_EXIT, il s'agit du code de retour
              de   l'observé.   Pour   PTRACE_EVENT_FORK,   PTRACE_EVENT_VFORK,    PTRACE_EVENT_VFORK_DONE    et
              PTRACE_EVENT_CLONE,  il  s'agit  du PID du nouveau processus. Pour PTRACE_EVENT_SECCOMP, il s'agit
              des SECCOMP_RET_DATA du filtre seccomp(2) associées à la règle déclenchée (addr est ignorée).

       PTRACE_CONT
              Redémarrer l'observé arrêté. Si data est non nul, il est interprété comme un numéro  de  signal  à
              distribuer à l'observé ; sinon aucun signal n'est distribué. L'observateur peut ainsi contrôler si
              un signal envoyé à l'observé doit lui être distribué ou non (addr est ignoré).

       PTRACE_SYSCALL, PTRACE_SINGLESTEP
              Redémarrer  l'observé arrêté comme pour PTRACE_CONT, mais en s'arrangeant pour qu'il soit arrêté à
              la  prochaine  entrée  ou  sortie  d'un  appel  système,  ou  après  la   prochaine   instruction,
              respectivement  (l'observé  sera  aussi  arrêté  par  l'arrivée  d'un  signal). Du point de vue de
              l'observateur, l'observé semblera être arrêté par SIGTRAP. Ainsi, pour PTRACE_SYSCALL  l'idée  est
              d'inspecter   les  arguments  de  l'appel  système  au  premier  arrêt  puis  de  faire  un  autre
              PTRACE_SYSCALL et d'inspecter la  valeur  de  retour  au  second  arrêt.  Le  paramètre  data  est
              interprété comme pour PTRACE_CONT (addr est ignoré).

       PTRACE_SET_SYSCALL (depuis Linux 2.6.16)
              Lorsqu'il  est  en  arrêt-entrée-appel-système,  passer  le  numéro de l'appel système qui va être
              exécuté à celui indiqué dans le paramètre data. Le paramètre addr est ignoré. Cette requête  n'est
              actuellement  prise  en  charge  que  sur  arm  (et  arm64,  quoique  uniquement  à  des  fins  de
              rétrocompatibilité), mais la plupart des autres architectures ont d'autres moyens  de  faire  cela
              (en  général  en  modifiant  le  registre  qui  a  passé  l'appel  système  au  code  au niveau de
              l'utilisateur).

       PTRACE_SYSEMU, PTRACE_SYSEMU_SINGLESTEP (depuis Linux 2.6.14)
              Pour PTRACE_SYSEMU, continuer puis s'arrêter lors du prochain  appel  système,  qui  ne  sera  pas
              exécuté.  Voir la documentation des syscall-stops ci-dessous. Pour PTRACE_SYSEMU_SINGLESTEP, faire
              la même chose, mais exécuter pas à pas s'il ne s'agit pas d'un appel système. Cette  fonction  est
              utilisée  par  des programmes comme User Mode Linux, qui veulent émuler tous les appels système de
              l'observé. Le paramètre data est interprété comme pour PTRACE_CONT. L'argument  addr  est  ignoré.
              Ces requêtes ne sont pour l'instant disponibles que sur x86.

       PTRACE_LISTEN (depuis Linux 3.4)
              Redémarrer  l'observé arrêté, mais en l'empêchant de s'exécuter. L'état résultant de l'observé est
              similaire a celui d'un processus qui a été arrêté  par  un  SIGSTOP  (ou  autre  signal  d'arrêt).
              Consultez  la  sous-section Arrêt-groupe pour des renseignements supplémentaires. PTRACE_LISTEN ne
              fonctionne que sur les observés attachés par PTRACE_SEIZE.

       PTRACE_KILL
              Envoyer à l'observé un signal SIGKILL pour le terminer (addr et data sont ignorés).

              Cette opération est obsolète, ne l'utilisez pas. À la place, envoyez  un  SIGKILL  directement  en
              utilisant  kill(2)  ou  tgkill(2).  Le problème avec PTRACE_KILL est qu'il nécessite que l'observé
              soit en arrêt-distribution-signal, sinon cela risque de ne pas fonctionner (c'est-à-dire risque de
              se terminer avec succès sans tuer l'observé). En revanche, envoyer SIGKILL directement  n'est  pas
              concerné par cette limite.

       PTRACE_INTERRUPT (depuis Linux 3.4)
              Arrêter  un observé. Si l’observé est en cours d’exécution ou en sommeil dans l’espace utilisateur
              et que PTRACE_SYSCALL est effectif, l’appel système est interrompu et l'arrêt-sortie-appel-système
              est signalé (l’appel système interrompu est redémarré quand l’observé est redémarré). Si l’observé
              avait déjà été arrêté par un signal et que PTRACE_LISTEN lui avait été envoyé, l’observé  s’arrête
              avec  PTRACE_EVENT_STOP  et  WSTOPSIG(status)  renvoie  le signal d’arrêt. Si n’importe quel autre
              arrêt-ptrace est créé en même temps (par exemple, si  un  signal  est  envoyé  à  l’observé),  cet
              arrêt-ptrace  arrive.  Si  rien  de  ce qui précède ne s’applique (par exemple si l’observé est en
              cours d’exécution en espace utilisateur), il s’arrête avec PTRACE_EVENT_STOP avec WSTOPSIG(status)
              == SIGTRAP. PTRACE_INTERRUPT ne fonctionne que sur les observés attachés par PTRACE_SEIZE.

       PTRACE_ATTACH
              Attacher le processus numéro pid, pour le suivre. L'observé va recevoir un  SIGSTOP,  mais  il  ne
              sera  peut-être pas arrêté tout de suite, utilisez waitid(2) pour attendre son arrêt. Consultez la
              sous-section Attachement et détachement pour obtenir de plus amples renseignements (addr  et  data
              sont ignorés).

              Le droit d'effectuer un PTRACE_ATTACH est géré par la vérification PTRACE_MODE_ATTACH_REALCREDS du
              mode d'accès de ptrace ; voir ci-dessous.

       PTRACE_SEIZE (depuis Linux 3.4)
              Attacher au processus indiqué dans pid, en faire un observé du processus appelant. Contrairement à
              PTRACE_ATTACH, PTRACE_SEIZE n'arrête pas le processus. Les arrêts-groupe sont signalés en tant que
              PTRACE_EVENT_STOP  et  WSTOPSIG(status)  renvoie  le  signal  d'arrêt. Les enfants automatiquement
              attachés avec PTRACE_EVENT_STOP et WSTOPSIG(status) renvoient  SIGTRAP  au  lieu  de  recevoir  un
              signal  SIGSTOP.  execve(2)  n'envoie  pas  d'autres SIGTRAP. Seul un processus PTRACE_SEIZEé peut
              accepter des commandes PTRACE_INTERRUPT et PTRACE_LISTEN. Le  comportement  « seized »  qui  vient
              d'être   décrit   est   récupéré   par   les   enfants   automatiquement   attachés  en  utilisant
              PTRACE_O_TRACEFORK, PTRACE_O_TRACEVFORK et PTRACE_O_TRACECLONE.  addr  doit  être  de  zéro.  data
              contient un masque de bit des options ptrace à activer immédiatement.

              Le droit d'effectuer un PTRACE_SEIZE est géré par une vérification PTRACE_MODE_ATTACH_REALCREDS du
              mode d'accès ptrace ; voir ci-dessous.

       PTRACE_SECCOMP_GET_FILTER (depuis Linux 4.4)
              Cette opération autorise l'observateur à vider les filtres BPF classiques de l'observé.

              addr  est un entier indiquant l'index du filtre à vider. Le filtre le plus récemment installé a le
              numéro d'index 0. Si addr est supérieur aux numéros des filtres installés, l'opération échoue avec
              l'erreur ENOENT.

              data est soit un pointeur vers un tableau struct sock_filter assez grand pour stocker le programme
              BPF, soit NULL si le programme ne va pas être stocké.

              En cas de succès, le code de retour est le nombre d'instructions du programme BPF. Si  data  était
              NULL,  ce  code  de  retour  peut  être  utilisé  pour dimensionner correctement le tableau struct
              sock_filter passé dans un appel ultérieur.

              Cette opération échoue avec l'erreur EACCES si l'appelant n'a pas  la  capacité  CAP_SYS_ADMIN  ou
              s'il est en mode seccomp filtré ou restreint. Si le filtre auquel renvoie addr n'est pas un filtre
              BPF classique, l'opération échoue avec l'erreur EMEDIUMTYPE.

              Cette   opération   n'est   disponible   que  si  le  noyau  a  été  configuré  avec  les  options
              CONFIG_SECCOMP_FILTER et CONFIG_CHECKPOINT_RESTORE.

       PTRACE_DETACH
              Relancer l'observé arrêté comme avec PTRACE_CONT, mais en commençant par s'en détacher. Sous Linux
              un observé peut être détaché ainsi quelque soit la méthode employée pour démarrer le  suivi  (addr
              est ignoré).

       PTRACE_GET_THREAD_AREA (depuis Linux 2.6.0)
              Cette  opération  effectue une tâche identique à get_thread_area(2). Elle lit l'entrée TLS dans le
              GDT dont l'index est donné dans addr, mettant une copie de l'entrée dans la struct user_desc  vers
              laquelle  pointe data (contrairement à get_thread_area(2), entry_number de la struct user_desc est
              ignorée).

       PTRACE_SET_THREAD_AREA (depuis Linux 2.6.0)
              Cette opération effectue la même tâche que set_thread_area(2). Elle positionne l'entrée  TLS  dans
              le  GDT  dont  l'index  est  donné dans addr, en lui affectant les données fournies dans la struct
              user_desc vers laquelle pointe data (contrairement à set_thread_area(2), entry_number de la struct
              user_desc est ignorée ; autrement dit, cette opération de ptrace ne peut pas  être  utilisée  pour
              affecter une entrée TLS libre).

       PTRACE_GET_SYSCALL_INFO (depuis Linux 5.3)
              Récupérer  des  informations  sur  l'appel  système  qui a provoqué l'arrêt. Les informations sont
              placées dans le tampon vers lequel pointe le paramètre data, lequel doit être un pointeur vers  un
              tampon  de  type  struct  ptrace_syscall_info. Le paramètre addr contient la taille du tampon vers
              lequel pointe le paramètre data (à savoir sizeof(struct ptrace_syscall_info)). Le code  de  retour
              contient  le  nombre d'octets que le noyau peut écrire. Si la taille des données que le noyau doit
              écrire dépasse celle indiquée par le paramètre addr, les données de sortie sont tronquées.

              La structure ptrace_syscall_info contient les champs suivants :

                  struct ptrace_syscall_info {
                      __u8 op;        /* Type d'appel système d'arrêt */
                      __u32 arch;     /* Valeur AUDIT_ARCH_* ; voir seccomp(2) */
                      __u64 instruction_pointer; /* Pointeur vers l'instruction du processeur */
                      __u64 stack_pointer;    /* Pointeur vers la pile du processeur */
                      union {
                          struct {    /* op == PTRACE_SYSCALL_INFO_ENTRY */
                              __u64 nr;       /* Numéro de l'appel système */
                              __u64 args[6];  /* Paramètres de l'appel système */
                          } entry;
                          struct {    /* op == PTRACE_SYSCALL_INFO_EXIT */
                              __s64 rval;     /* Code de retour de l'appel système */
                              __u8 is_error;  /* Attribut d'erreur de l'appel système ;
                                                 Booléen : rval contient-il
                                                 un code d'erreur (-ERRCODE) ou
                                                 un code de retour de non erreur ? */
                          } exit;
                          struct {    /* op == PTRACE_SYSCALL_INFO_SECCOMP */
                              __u64 nr;       /* Numéro de l'appel système */
                              __u64 args[6];  /* Paramètres de l'appel système */
                              __u32 ret_data; /* Partie SECCOMP_RET_DATA de la valeur
                                                 de retour de SECCOMP_RET_TRACE */
                          } seccomp;
                      };
                  };

              Les champs op, arch, instruction_pointer  et  stack_pointer  sont  définis  pour  tous  les  types
              d'arrêts  de  l'appel système ptrace. Le reste de la structure est une union ; on ne doit lire que
              les champs significatifs pour le type d'arrêt de l'appel système indiqué par le champ op.

              Le champ op prend une des valeurs suivantes (définies dans <linux/ptrace.h>),  indiquant  le  type
              d'arrêt qui s'est produit et la partie remplie de l'union :

              PTRACE_SYSCALL_INFO_ENTRY
                     Le  composant  entry  de  l'union contient des informations liées à un arrêt d'entrée appel
                     système.

              PTRACE_SYSCALL_INFO_EXIT
                     Le composant exit de l'union contient des informations  sur  un  arrêt  de  sortie  d'appel
                     système.

              PTRACE_SYSCALL_INFO_SECCOMP
                     Le   composant   seccomp   de   l'union  contient  des  informations  concernant  un  arrêt
                     PTRACE_EVENT_SECCOMP.

              PTRACE_SYSCALL_INFO_NONE
                     Aucun composant de l'union ne contient d'informations pertinentes.

   Mort sous ptrace
       Quand un processus (éventuellement multithreadé) reçoit un signal pour le tuer (un  dont  la  disposition
       est  configurée  à  SIG_DFL  et  dont  l'action par défaut est de tuer le processus), tous les threads se
       terminent. Chaque observé signale sa mort à son ou ses observateurs. La notification de cet événement est
       distribuée par waitpid(2).

       Remarquez que le signal tueur provoquera d'abord un arrêt-distribution-signal (sur un seul  observé)  et,
       seulement après être injecté par l'observateur (ou après être envoyé à un thread qui n'est pas suivi), la
       mort   du   signal   arrivera   sur   tous   les   observés   d'un   processus   multithreadé  (le  terme
       « arrêt-distribution-signal » est expliqué plus bas).

       SIGKILL ne génère pas  d'arrêt-distribution-signal  et  l'observateur  ne  peut  par  conséquent  pas  le
       supprimer.  SIGKILL tue même à l'intérieur des appels systèmes (arrêt-sortie-appel-système n'est pas créé
       avant la mort par SIGKILL). L'effet direct est que SIGKILL tue toujours le processus (tout ses  threads),
       même si certains threads du processus sont suivis avec ptrace.

       Quand  l'observé  appelle  _exit(2), il signale sa mort à son observateur. Les autres threads ne sont pas
       concernés.

       Quand n'importe quel thread exécute exit_group(2), tous les observés de son groupe de  threads  signalent
       leur mort à leur observateur.

       Si  l'option  PTRACE_O_TRACEEXIT  est  active,  PTRACE_EVENT_EXIT  arrivera  avant  la  mort réelle. Cela
       s'applique aux terminaisons avec exit(2), exit_group(2) et aux morts de signal (sauf  SIGKILL,  selon  la
       version  du  noyau ; voir les BOGUES ci-dessous), et lorsque les threads sont détruits par execve(2) dans
       un processus multithreadé.

       L'observateur ne peut pas assumer que l'observé arrêté-ptrace existe. L'observé risque  de  mourir  avant
       d'être  arrêté  dans  plusieurs cas (comme avec SIGKILL). Par conséquent, le tracé doit être préparé pour
       traiter une erreur ESRCH sur n'importe quelle opération  ptrace.  Malheureusement,  la  même  erreur  est
       renvoyée  si l'observé existe mais n'est pas arrêté-ptrace (pour les commandes qui nécessitent un observé
       arrêté), ou s'il n'est pas suivi par le processus qui a envoyé l'appel ptrace. L'observateur doit  garder
       une  trace  de  l'état  arrêté  ou en fonctionnement de l'observé, et interpréter ESRCH comme « l'observé
       s'est achevé de manière inattendue » seulement  s'il  sait  que  l'observé  est  effectivement  entré  en
       arrêt-ptrace.  Remarquez  qu'il  n'est pas garanti que waitpid(WNOHANG) signale de façon fiable l'état de
       mort de l'observé si une opération ptrace renvoie ESRCH. waitpid(WNOHANG)  pourrait  plutôt  renvoyer  0.
       Autrement dit, l'observé pourrait « ne pas être encore mort », mais déjà refuser des requêtes ptrace.

       L'observateur  ne  peut pas assumer que l'observé finit toujours sa vie en signalant WIFEXITED(status) ou
       WIFSIGNALED(status) ; dans certains cas ça n'arrive pas. Par exemple si un thread différent du leader  de
       groupe  de  threads  fait  un  execve(2),  il disparaît ; son PID ne sera plus jamais vu, tous les arrêts
       suivants de ptrace seront signalés sous le PID du leader de groupe de threads.

   États arrêtés
       Deux états existent pour un observé : en cours d'exécution ou à l'arrêt. Du point de vue  de  ptrace,  un
       observé  qui  est bloqué dans un appel système (comme read(2), pause(2), etc.) est néanmoins considéré en
       cours d’exécution, même si l’observé est bloqué depuis longtemps. L’état de l’observé après PTRACE_LISTEN
       est en quelque sorte une zone d’ombre : il n’est dans aucun arrêt-ptrace (les commandes  ptrace  n’auront
       aucun  effet  sur  lui  et  il  distribuera  des  notifications  waitpid(2)), mais il pourrait aussi être
       considéré « arrêté » parce qu’il n’est pas en train d’exécuter des instructions  (pas  de  programmation)
       et,  s’il  était  en  arrêt-groupe  avant PTRACE_LISTEN, il ne répondra pas aux signaux avant de recevoir
       SIGCONT.

       De nombreuses sortes d'états sont possibles quand l'observé est arrêté, et les  discussions  dans  ptrace
       sont souvent confondues. Par conséquent, l'utilisation de termes précis est importante.

       Dans  cette  page  de  manuel,  tous  les  états  d'arrêt dans lesquels l'observé est prêt à accepter des
       commandes ptrace de l'observateur sont appelés  arrêt-ptrace.  Les  arrêts-ptrace  peuvent  ensuite  être
       sous-divisés  en  arrêt-distribution-signal,  arrêt-groupe, arrêt-appel-système, arrêt-PTRACE_EVENT, etc.
       Ces états d'arrêt sont décrits en détail ci-dessous.

       Lorsque l'observé en cours d'exécution entre en arrêt-ptrace,  il  avise  son  observateur  en  utilisant
       waitpid(2)  (ou  un  des  autres appels système « wait »). La plupart de cette page de manuel suppose que
       l'observateur attend avec :

           pid = waitpid(pid_ou_moins_1, &status, __WALL);

       Les  observés  arrêtés-ptrace  sont  signalés  comme  renvoyés  avec  un  pid  strictement   positif   et
       WIFSTOPPED(status) vrai.

       L'attribut __WALL ne contient pas les attributs WSTOPPED et WEXITED, mais implique leur fonctionnalité.

       La  configuration  de  l'attribut  WCONTINUED  en  appelant  waitpid(2)  n'est  pas  conseillée :  l'état
       « exécuté » est relatif au processus et l'utiliser peut embrouiller le vrai parent de l'observé.

       Utiliser l'attribut WNOHANG pourrait forcer waitpid(2) à renvoyer 0 (« aucun  résultat  d'attente  encore
       disponible ») même si l'observateur sait qu'il devrait y avoir une notification. Exemple :

           errno = 0;
           ptrace(PTRACE_CONT, pid, 0L, 0L);
           if (errno == ESRCH) {
               /* l'observé est mort */
               r = waitpid(tracee, &status, __WALL | WNOHANG);
               /* r peut encore valoir 0 ici ! */
           }

       Les   sortes   d'arrêts-ptrace  suivants  existent :  arrêts-distribution-signal,  arrêts-groupe,  arrêts
       PTRACE_EVENT et arrêts-appel-système. Ils sont signalés par waitpid(2) avec WIFSTOPPED(status) vrai.  Ils
       peuvent  être  distingués  en  examinant la valeur status>>8, et en cas d'ambiguïté dans cette valeur, en
       faisant une requête PTRACE_GETSIGINFO (remarque : la macro WSTOPSIG(status) ne  peut  pas  être  utilisée
       pour réaliser cet examen, car elle renvoie la valeur (status>>8) & 0xff.)

   Arrêt-distribution-signal
       Quand  un  processus  (éventuellement  multithreadé)  reçoit n'importe quel signal sauf SIGKILL, le noyau
       choisi un thread arbitraire pour traiter le signal (si le signal est créé avec tgill(2), le thread  cible
       peut  être  explicitement  choisi  par  l'appelant).  Si  le  thread  choisi  est  observé,  il  entre en
       arrêt-distribution-signal. À ce moment là, le signal n'est pas encore distribué  au  processus,  et  peut
       être  supprimé  par  l'observateur.  Si  l'observateur  ne  supprime  pas le signal, il passe le signal à
       l'observé lors de la requête suivante de redémarrage de ptrace. Cette deuxième étape de  distribution  de
       signal  est appelée injection de signal dans cette page de manuel. Remarquez que si le signal est bloqué,
       l'arrêt-distribution-signal n'arrive pas avant que le signal soit débloqué, à l'exception habituelle  que
       SIGSTOP ne peut pas être bloqué.

       L'arrêt-distribution-signal   est   respecté   par   l'observateur  tant  que  waitpid(2)  retourne  avec
       WIFSTOPPED(status) vrai, avec le signal renvoyé par WSTOPSIG(status). Si  le  signal  est  SIGTRAP,  cela
       pourrait  être  un  arrêt-ptrace  de  nature  différente ; consultez les sections Arrêts-appel-système et
       execve(2) sous ptrace plus bas pour obtenir de plus amples précisions.  Si  WSTOPSIG(status)  renvoie  un
       signal d'arrêt, cela pourrait être un arrêt-groupe ; voir ci-dessous.

   Injection et suppression de signal
       Après un arrêt-distribution-signal respecté par l'observateur, l'observateur devrait redémarrer l'observé
       avec l'appel

           ptrace(PTRACE_restart, pid, 0, sig)

       où  PTRACE_restart  est  une  des  requêtes ptrace de redémarrage. Si sig est 0, alors aucun signal n'est
       distribué. Sinon, le signal sig est distribué. Cette opération est appelée injection de signal dans cette
       page de manuel, pour la distinguer de l'arrêt-distribution-signal.

       La valeur de sig peut être  différente  de  celle  de  WSTOPSIG(status) :  l'observateur  peut  provoquer
       l'injection d'un autre signal.

       Remarquez  qu'un  signal  supprimé provoque toujours un retour prématuré des appels système. Dans ce cas,
       les appels système seront redémarrés : l'observateur  forcera  l'observé  à  réexécuter  l'appel  système
       interrompu (ou l'appel système restart_syscall(2) pour les quelques appels système qui utilisent un autre
       mécanisme  de  redémarrage)  si  l'observateur  utilise  PTRACE_SYSCALL.  Même  les appels système (comme
       poll(2)) qui ne sont pas redémarrables après le signal sont redémarrés après la suppression  du  signal ;
       cependant,  des  bogues  du  noyau  existent et certains appels système échouent avec EINTR même si aucun
       signal observable n'est injecté dans l'observé.

       Lors du redémarrage des commandes ptrace émises dans d'autres arrêts-ptrace qu'arrêt-distribution-signal,
       l'injection de signal n'est pas garantie, même si sig est non nul. Aucune erreur n'est signalée ; un  sig
       non  nul  risque simplement d'être ignoré. Les utilisateurs de ptrace ne devraient pas essayer de « créer
       un nouveau signal » de cette façon : utilisez plutôt tgkill(2).

       Le fait que des requêtes d'injection de signal puissent être ignorées lors du  redémarrage  de  l'observé
       après  des  arrêts ptrace qui ne sont pas des arrêts-distribution-signal est une source de confusion pour
       les utilisateurs de ptrace. Un scénario typique  est  que  l'observateur  remarque  un  arrêt-groupe,  le
       confonde avec un arrêt-distribution-signal, et redémarre l'observé avec

           ptrace(PTRACE_restart, pid, 0, stopsig)

       dans le but d'injecter stopsig, mais stopsig sera ignoré et l'observé continuera de fonctionner.

       Le  signal SIGCONT a pour effet de bord de réveiller (tous les threads d')un processus arrêté-groupe. Cet
       effet de bord arrive avant un arrêt-distribution-signal. L'observateur ne peut pas supprimer cet effet de
       bord (il ne peut que supprimer l'injection de signal, qui force seulement le gestionnaire de SIGCONT à ne
       pas être exécuté dans l'observé, si un gestionnaire de ce type est installé). En fait, le  réveil  depuis
       un arrêt-groupe pourrait être suivi par un arrêt-distribution-signal pour le ou les signaux différents de
       SIGCONT,  s'ils  étaient en attente quand SIGCONT a été distribué. Autrement dit, SIGCONT pourrait ne pas
       être le premier signal remarqué par l'observé après avoir été envoyé.

       L'arrêt de signaux force (tous les threads d')un processus à entrer en arrêt-groupe. Cet  effet  de  bord
       arrive après une injection de signal, et peut par conséquent être supprimé par l'observateur.

       Sous Linux 2.4 et les versions précédentes, le signal SIGSTOP ne pouvait pas être injecté.

       PTRACE_GETSIGINFO  peut  être  utilisé  pour  récupérer  une structure siginfo_t qui correspond au signal
       distribué. PTRACE_SETSIGINFO pourrait être utilisé pour le modifier. Si PTRACE_SETSIGINFO a  été  utilisé
       pour  modifier  siginfo_t,  le  champ  si_signo et le paramètre sig de la commande de redémarrage doivent
       correspondre, sinon le résultat est indéfini.

   Arrêt-groupe
       Quand un processus (éventuellement multithreadé) reçoit un signal d'arrêt, tous les  threads  s'arrêtent.
       Si  certains threads sont suivis, ils entrent en arrêt-groupe. Remarquez que le signal d'arrêt provoquera
       d'abord un arrêt-distribution-signal (sur un seul observé) et, seulement  après  avoir  été  injecté  par
       l'observateur (ou après avoir été envoyé à un thread qui n'est pas suivi), l'arrêt-groupe sera initié sur
       tous  les  observés  d'un  processus  multithreadé.  Comme  d'habitude,  tous les observés signalent leur
       arrêt-groupe séparément à l'observateur correspondant.

       L'arrêt-groupe est respecté par l'observateur tant que waitpid(2) retourne avec WIFSTOPPED(status)  vrai,
       avec  le  signal d'arrêt disponible par l'intermédiaire de WSTOPSIG(status). Le même résultat est renvoyé
       par d'autres classes d'arrêts-ptrace, par conséquent la méthode conseillée est de réaliser l'appel

           ptrace(PTRACE_GETSIGINFO, pid, 0, &siginfo)

       L'appel peut être évité si le signal n'est pas SIGSTOP, SIGTSTP, SIGTTIN ou SIGTTOU ;  seuls  ces  quatre
       signaux sont des signaux d'arrêt. Si l'observateur voit autre chose, ce ne peut pas être un arrêt-groupe.
       Sinon, l'observateur doit appeler PTRACE_GETSIGINFO. Si PTRACE_GETSIGINFO échoue avec EINVAL, alors c'est
       définitivement un arrêt-groupe (d'autres codes d'échec sont possibles, comme ESRCH (« pas de processus de
       ce type ») si un SIGKILL a tué l'observé).

       Si l’observé était attaché en utilisant PTRACE_SEIZE, un arrêt-groupe est indiqué par PTRACE_EVENT_STOP :
       status>>16  ==  PTRACE_EVENT_STOP.  Cela  permet  la  détection  d’arrêts-groupe  sans nécessiter d’appel
       PTRACE_GETSIGINFO supplémentaire.

       Depuis Linux 2.6.38, après que l'observateur a vu l'arrêt-ptrace de l'observé  et  jusqu'à  ce  qu'il  le
       redémarre  ou  le  tue,  l'observé  ne  fonctionnera pas, et n'enverra pas de notification (sauf mort par
       SIGKILL) à l'observateur, même si l'observateur entre dans un autre appel waitpid(2).

       Le comportement du  noyau  décrit  dans  le  paragraphe  précédent  pose  un  problème  avec  la  gestion
       transparente  de  signaux  d'arrêt. Si l'observateur redémarre l'observé après un arrêt-groupe, le signal
       d'arrêt est effectivement ignoré — l'observé ne reste pas arrêté,  il  fonctionne.  Si  l'observateur  ne
       redémarre  pas  l'observé  avant  d'entrer  dans  le prochain waitpid(2), les signaux SIGCONT suivants ne
       seront pas signalés à l'observateur ; cela pourrait forcer des signaux SIGCONT  à  être  sans  effet  sur
       l'observé.

       Depuis  Linux  3.4,  une  méthode  permet  d'éviter ce problème : à la place de PTRACE_CONT, une commande
       PTRACE_LISTEN peut être utilisée pour redémarrer un observé de façon à ce qu'il ne  s'exécute  pas,  mais
       attende un nouvel événement qu'il peut signaler à l'aide de waitpid(2) (comme s'il était redémarré par un
       SIGCONT).

   Arrêts PTRACE_EVENT
       Si  l'observateur  configure  des  options  PTRACE_O_TRACE_*,  l'observé entrera en arrêts-ptrace appelés
       arrêts PTRACE_EVENT.

       Les  arrêts  PTRACE_EVENT   sont   respectés   par   l'observateur   pendant   que   waitpid(2)   renvoie
       WIFSTOPPED(status)  et que WSTOPSIG(status) renvoie SIGTRAP (ou pour PTRACE_EVENT_STOP, renvoie le signal
       d'arrêt si l'observé est dans un arrêt de groupe). Un bit supplémentaire est configuré  dans  l'octet  le
       plus haut du mot d'état : la valeur status>>8 sera

           ((PTRACE_EVENT_foo<<8) | SIGTRAP).

       Les événements suivants existent.

       PTRACE_EVENT_VFORK
              Arrêt  avant  de  revenir de vfork(2) ou clone(2) avec l'attribut CLONE_VFORK. Quand l'observé est
              continué après cet arrêt, il attendra une sortie ou exécution de l'enfant avant de  continuer  son
              exécution (autrement dit, le comportement normal avec vfork(2)).

       PTRACE_EVENT_FORK
              Arrêt avant de revenir de fork(2) ou clone(2) avec le signal de sortie configuré à SIGCHLD.

       PTRACE_EVENT_CLONE
              Arrêt avant de revenir de clone(2).

       PTRACE_EVENT_VFORK_DONE
              Arrêt  avant  de  revenir  de  vfork(2)  ou  clone(2)  avec l'attribut CLONE_VFORK, mais après que
              l'enfant a débloqué son observé par sortie ou exécution.

       Pour les quatre arrêts décrits ci-dessus, l'arrêt arrive dans le  parent  (c'est-à-dire  l'observé),  pas
       dans le nouveau thread créé. PTRACE_GETEVENTMSG permet de récupérer l'identifiant du nouveau thread.

       PTRACE_EVENT_EXEC
              Arrêt  avant  le  retour  d'execve(2).  Depuis  Linux 3.0,  PTRACE_GETEVENTMSG  renvoie le premier
              identifiant de thread.

       PTRACE_EVENT_EXIT
              Arrêt avant la sortie (y compris la mort depuis exit_group(2)), la mort du  signal  ou  la  sortie
              provoquée  par  execve(2)  dans  un  processus  multithreadé. PTRACE_GETEVENTMSG renvoie l'état de
              sortie. Les registres peuvent être examinés (contrairement à quand une « vraie »  sortie  arrive).
              L'observé  est  toujours  actif ;  il  a  besoin  de PTRACE_CONT ou PTRACE_DETACH pour terminer sa
              sortie.

       PTRACE_EVENT_STOP
              Arrêt causé par la commande PTRACE_INTERRUPT, ou arrêt-groupe, ou arrêt-ptrace  initial  quand  un
              nouvel enfant est attaché (seulement s’il est attaché en utilisant PTRACE_SEIZE).

       PTRACE_EVENT_SECCOMP
              Arrêt   différé   par  une  règle  seccomp(2)  sur  l'entrée  appel  système  de  l'observé  quand
              PTRACE_O_TRACESECCOMP a été positionné par l'observateur. Les données du  message  de  l'événement
              seccomp  (issues  de  la  portion  SECCOMP_RET_DATA  de la règle de filtrage seccomp) peuvent être
              récupérées avec PTRACE_GETEVENTMSG. La sémantique de cet arrêt est  décrit  en  détails  dans  une
              section distincte ci-dessous.

       PTRACE_GETSIGINFO  sur  les  arrêts  PTRACE_EVENT renvoie SIGTRAP dans si_signo, avec si_code configuré à
       (event<<8) | SIGTRAP.

   Arrêts-appel-système
       Si   l'observé   était   redémarré   par   PTRACE_SYSCALL   ou   PTRACE_SYSEMU,   l'observé   entre    en
       arrêt-entrée-appel-système  juste  avant  d'entrer  dans  n'importe  quel  appel système (qui ne sera pas
       exécuté si le redémarrage  utilisait  PTRACE_SYSEMU,  quels  que  soient  les  changements  apportés  aux
       registres  à  ce  point ou à la manière dont l'observé redémarre après cet arrêt). Peu importe la méthode
       qui a conduit en arrêt-entrée-appel-système si l’observateur  redémarre  l’observé  avec  PTRACE_SYSCALL,
       l’observé  entre  en  arrêt-sortie-appel-système quand l’appel système est terminé ou s'il est interrompu
       par   un   signal   (c'est-à-dire   qu'un   arrêt-distribution-signal   n'arrive    jamais    entre    un
       arrêt-entrée-appel-système      et      un      arrêt-sortie-appel-système ;      il     arrive     après
       l'arrêt-sortie-appel-système). Si l'observé est poursuivi  en  utilisant  une  autre  méthode  (notamment
       PTRACE_SYSEMU),  aucun  arrêt-sortie-appel-système  ne  se  produit.  Remarquez  que  toutes les mentions
       PTRACE_SYSEMU s'appliquent également à PTRACE_SYSEMU_SINGLESTEP.

       Toutefois, même si l'observé a été poursuivi en utilisant PTRACE_SYSCALL, il n'est  pas  garanti  que  le
       prochain  arrêt  sera  un  arrêt-sortie-appel-système.  D'autres possibilités sont que l'observé pourrait
       s'arrêter dans un arrêt PTRACE_EVENT, sortir (s'il est entré en _exit(2) ou exit_group(2)), être tué  par
       SIGKILL  ou  mourir  silencieusement  (s'il  s'agit d'un leader de groupe de threads, que l'execve(2) est
       arrivé dans un autre thread et que ce thread n'est pas suivi par le même  observateur ;  cette  situation
       sera abordée plus tard).

       Les  arrêt-entrée-appel-système  et  arrêt-sortie-appel-système sont respectés par l'observateur tant que
       waitpid(2) retourne avec WIFSTOPPED(status) vrai, et que  WSTOPSIG(status)  donne  SIGTRAP.  Si  l'option
       PTRACE_O_TRACESYSGOOD  était  configurée  par  l'observateur,  alors  WSTOPSIG(status)  donnera la valeur
       (SIGTRAP | 0x80).

       Les arrêts-appel-système peuvent être distingués d'un arrêt-distribution-signal avec SIGTRAP en demandant
       PTRACE_GETSIGINFO pour les cas suivants.

       si_code <= 0
              SIGTRAP a été distribué comme résultat d'une action en espace utilisateur, par exemple,  un  appel
              système (tgkill(2), kill(2), sigqueue(3), etc.), l'expiration d'un minuteur POSIX, la modification
              d'état sur une file de messages POSIX où la fin d'une requête d'E/S asynchrone.

       si_code == SI_KERNEL (0x80)
              SIGTRAP a été envoyé par le noyau.

       si_code == SIGTRAP ou si_code == (SIGTRAP|0x80)
              C'est un arrêt-appel-système.

       Cependant,  les  arrêts-appel-système  arrivent  très  souvent  (deux fois par appel système) et réaliser
       PTRACE_GETSIGINFO pour chaque arrêt-appel-système pourrait être assez coûteux.

       Certaines architectures permettent de distinguer ces cas en examinant les  registres.  Par  exemple,  sur
       x86,  rax  ==  -ENOSYS  en  arrêt-entrée-appel-système.  Puisque SIGTRAP (comme tout autre signal) arrive
       toujours après l'arrêt-sortie-appel-système et que rax ne contient à ce moment presque jamais -ENOSYS, le
       SIGTRAP ressemble à un « arrêt-appel-système qui n'est pas  un  arrêt-entrée-appel-système » ;  autrement
       dit,  il  ressemble  à  un  « arrêt-sortie-appel-système perdu » et peut être détecté de cette façon. Une
       telle détection est néanmoins fragile, elle est donc a éviter.

       L'utilisation  de  l'option  PTRACE_O_TRACESYSGOOD  est  la  méthode  conseillée  pour   distinguer   les
       arrêts-appel-système  des autres sortes d'arrêts-ptrace, puisqu'il est fiable et n'induit pas de perte de
       performances.

       Les arrêt-entrée-appel-système et arrêt-sortie-appel-système ne sont pas différentiables l'un de l'autre.
       L'observateur doit garder une trace de la suite  d'arrêts-ptrace  afin  de  ne  pas  mal  interpréter  un
       arrêt-entrée-appel-système   comme   un   arrêt-sortie-appel-système   ou   vice   versa.   Généralement,
       l'arrêt-entrée-appel-système est toujours suivi par un arrêt-sortie-appel-système, un arrêt  PTRACE_EVENT
       ou  la  mort  de  l'observé ;  aucune  autre  sorte d'arrêt-ptrace ne peut arriver entre-deux. Toutefois,
       remarquez que les arrêts seccomp (voir ci-dessous) peuvent provoquer des arrêts-sortie-appel-système sans
       arrêt-entrée-appel-système préalable. Si seccomp, il faut faire attention à ne  pas  mal  interpréter  de
       tels arrêts en arrêts-entrée-appel-système.

       Si suite à un arrêt-entrée-appel-système, l'observateur utilise une commande de redémarrage différente de
       PTRACE_SYSCALL, l'arrêt-sortie-appel-système n'est pas créé.

       PTRACE_GETSIGINFO  sur  les  arrêts-appel-système renvoie SIGTRAP dans si_signo, avec si_code configuré à
       SIGTRAP ou (SIGTRAP | 0x80).

   Arrêts PTRACE_EVENT_SECCOMP (Linux 3.5 à Linux 4.7)
       Le comportement des arrêts PTRACE_EVENT_SECCOMP et leur interaction avec les autres types d'arrêt  ptrace
       a changé entre les versions du noyau. Nous documentons ici le comportement lors de leur introduction dans
       Linux 4.7 (inclus). Le comportement dans les versions postérieures du noyau est documenté dans la section
       suivante.

       Un  arrêt  PTRACE_EVENT_SECCOMP  se  produit à chaque fois qu'une règle SECCOMP_RET_TRACE est déclenchée.
       Cela est indépendant de la méthode utilisée pour redémarrer  l'appel  système.  En  particulier,  seccomp
       s'exécute  toujours même si l'observé a été redémarré en utilisant PTRACE_SYSEMU et cet appel système est
       sauté sans condition.

       Les redémarrages à partir de cet arrêt se comporteront comme  si  l'arrêt  s'était  produit  juste  avant
       l'appel  système  en  question.  En  particulier,  tant  PTRACE_SYSCALL  que  PTRACE_SYSEMU  provoqueront
       normalement un arrêt-entrée-appel-système ultérieur.  Cependant,  si  après  le  PTRACE_EVENT_SECCOMP  le
       numéro  de l'appel système est négatif, l'arrêt-entrée-appel-système et l'appel lui-même seront tous deux
       sautés. Cela veut dire que si le numéro d'appel système est négatif après un PTRACE_EVENT_SECCOMP  et  si
       l'observé   est   redémarré   en   utilisant   PTRACE_SYSCALL,   le   prochain   arrêt  observé  sera  un
       arrêt-sortie-appel-système et non un arrêt-entrée-appel-système qui comme on aurait pu s'y attendre.

   Arrêts PTRACE_EVENT_SECCOMP (depuis Linux 4.8)
       À  partir  de  Linux  4.8,  l'arrêt  PTRACE_EVENT_SECCOMP  a  été   réaménagé   pour   intervenir   entre
       l'arrêt-entrée-appel-système et l'arrêt-sortie-appel-système. Remarquez que seccomp ne s'exécute plus (et
       aucun PTRACE_EVENT_SECCOMP ne sera renvoyé) si l'appel système est sauté du fait d'un PTRACE_SYSEMU.

       Pratiquement,  un arrêt PTRACE_EVENT_SECCOMP fonctionne comme un arrêt-entrée-appel-système (à savoir que
       les reprises utilisant PTRACE_SYSCALL provoqueront des arrêts-sortie-appel-système, le numéro de  l'appel
       système  peut  être  modifié  et  tous les registres modifiés sont visibles également à l'appel système à
       exécuter).  Remarquez   qu'il   peut   y   avoir,   sans   obligation   qu'il   y   ait   déjà   eu,   un
       arrêt-entrée-appel-système précédent.

       Après  un  arrêt  PTRACE_EVENT_SECCOMP,  seccomp  sera  réexécuté,  avec  une règle SECCOMP_RET_TRACE qui
       fonctionne désormais de la même manière que SECCOMP_RET_ALLOW. En particulier, cela veut dire que si  les
       registres  ne  sont  pas  modifiés  lors  d'un  arrêt  PTRACE_EVENT_SECCOMP,  l'appel  système aura alors
       l'autorisation.

   Arrêts PTRACE_SINGLESTEP
       [Les précisions sur ces types d'arrêts sont encore à documenter.]

   Commandes ptrace d'information et de redémarrage
       La  plupart  des   commandes   ptrace   (toutes   sauf   PTRACE_ATTACH,   PTRACE_SEIZE,   PTRACE_TRACEME,
       PTRACE_INTERRUPT  et  PTRACE_KILL)  nécessitent  que l'observé soit en arrêt-ptrace, sinon il échoue avec
       ESRCH.

       Quand l'observé est en arrêt-ptrace, l'observateur peut lire  et  écrire  les  donnés  sur  l'observé  en
       utilisant les commandes d'information. Ces commandes laissent l'observé en état arrêté-ptrace :

           ptrace(PTRACE_PEEKTEXT/PEEKDATA/PEEKUSER, pid, addr, 0);
           ptrace(PTRACE_POKETEXT/POKEDATA/POKEUSER, pid, addr, long_val);
           ptrace(PTRACE_GETREGS/GETFPREGS, pid, 0, &struct);
           ptrace(PTRACE_SETREGS/SETFPREGS, pid, 0, &struct);
           ptrace(PTRACE_GETREGSET, pid, NT_foo, &iov);
           ptrace(PTRACE_SETREGSET, pid, NT_foo, &iov);
           ptrace(PTRACE_GETSIGINFO, pid, 0, &siginfo);
           ptrace(PTRACE_SETSIGINFO, pid, 0, &siginfo);
           ptrace(PTRACE_GETEVENTMSG, pid, 0, &long_var);
           ptrace(PTRACE_SETOPTIONS, pid, 0, PTRACE_O_flags);

       Remarquez  que  certaines  erreurs ne sont pas signalées. Par exemple, la configuration d'informations de
       signal (siginfo) pourrait être sans effet pour certains arrêts-ptrace, alors  que  l'appel  pourrait-être
       réussi  (en  renvoyant  0  et  sans définir errno) ; la demande de PTRACE_GETEVENTMSG pourrait réussir et
       renvoyer une quelconque valeur aléatoire si l'arrêt-ptrace actuel n'est pas documenté comme renvoyant  un
       message d'événement significatif.

       L'appel

           ptrace(PTRACE_SETOPTIONS, pid, 0, PTRACE_O_flags);

       ne  concerne qu'un observé. Les attributs actuels de l'observé sont remplacés. Les attributs sont hérités
       par les nouveaux observés créés et « attachés automatiquement » à  l'aide  d'options  PTRACE_O_TRACEFORK,
       PTRACE_O_TRACEVFORK ou PTRACE_O_TRACECLONE actives.

       Un autre groupe de commandes peut redémarrer l'observé arrêté-ptrace. Ils sont de la forme :

           ptrace(cmd, pid, 0, sig);

       où   cmd  est PTRACE_CONT, PTRACE_LISTEN, PTRACE_DETACH, PTRACE_SYSCALL, PTRACE_SINGLESTEP, PTRACE_SYSEMU
       ou PTRACE_SYSEMU_SINGLESTEP. Si l'observé est en arrêt-distribution-signal, sig est le signal à  injecter
       (s'il  est  non  nul).  Sinon,  sig  pourrait  être  ignoré  (lors  du redémarrage d'un observé depuis un
       arrêt-ptrace différent d'un arrêt-distribution-signal, il est conseillé de toujours passer 0 à sig).

   Attachement et détachement
       Un thread peut être attaché à l'observateur en utilisant l'appel

           ptrace(PTRACE_ATTACH, pid, 0, 0);

       ou

           ptrace(PTRACE_SEIZE, pid, 0, PTRACE_O_flags);

       PTRACE_ATTACH envoie aussi SIGSTOP à ce thread. Si l'observateur veut que SIGSTOP  soit  sans  effet,  il
       doit  le  supprimer.  Remarquez  que  si  d'autres signaux sont envoyés en même temps à ce thread pendant
       l'attachement, l'observateur pourrait voir l'observé entrer en  arrêt-distribution-signal  avec  d'autres
       signaux d'abord ! Ces signaux sont d'habitude réinjectés jusqu'à ce que SIGSTOP soit vu, puis l'injection
       SIGSTOP  est  supprimée. Le bogue de conception ici est qu'un attachement ptrace et un SIGSTOP distribués
       en même temps peuvent entrer en compétition et le SIGSTOP risque d'être perdu.

       Puisque l'attachement envoie SIGSTOP et que l'observateur le supprime normalement, cela risque de  forcer
       le  retour  d'un EINTR perdu de l'appel système en cours d'exécution dans l'observé, tel que c'est décrit
       dans la section Injection et suppression de signal.

       Depuis Linux 3.4, PTRACE_SEIZE peut être utilisé à la place de PTRACE_ATTACH. PTRACE_SEIZE  n'arrête  pas
       le  processus  attaché. Si vous devez l'arrêter après attachement (ou à n'importe quel autre moment) sans
       lui envoyer de signal du tout, utilisez la commande PTRACE_INTERRUPT.

       La requête

           ptrace(PTRACE_TRACEME, 0, 0, 0);

       transforme le thread appelant en observé. L'appel continue d'être exécuté (n'entre pas en  arrêt-ptrace).
       PTRACE_TRACEME est habituellement suivi avec

           raise(SIGSTOP);

       et permet au parent (qui est maintenant l'observateur) de respecter l'arrêt-distribution-signal.

       Si  les  options  PTRACE_O_TRACEFORK,  PTRACE_O_TRACEVFORK  ou  PTRACE_O_TRACECLONE font effet, alors les
       enfants respectivement créés par vfork(2) ou clone(2) avec l'attribut CLONE_VFORK,  fork(2)  ou  clone(2)
       avec  le  signal  de  sortie  configuré  à  SIGCHLD, et d'autres sortes de clone(2), sont automatiquement
       attachés au même observateur qui à suivi leur parent. SIGSTOP est distribué aux enfants,  les  forçant  à
       entrer en arrêt-distribution-signal après être sortis de l'appel système qu'ils ont créé.

       Le détachement de l'observé est réalisé par :

           ptrace(PTRACE_DETACH, pid, 0, sig);

       PTRACE_DETACH  est  une  opération  de  redémarrage ; par conséquent elle nécessite que l'observé soit en
       arrêt-ptrace. Si l'observé est en arrêt-distribution-signal, un  signal  peut  être  injecté.  Sinon,  le
       paramètre sig pourrait être silencieusement ignoré.

       Si  l'observé  est  en cours d'exécution quand l'observateur veut le détacher, la solution habituelle est
       d'envoyer SIGSTOP (en utilisant tgkill(2), pour  s'assurer  qu'il  va  au  bon  thread),  d'attendre  que
       l'observé  s'arrête  en  arrêt-distribution-signal  pour SIGSTOP et ensuite de le détacher (en supprimant
       l'injection  SIGSTOP).  Un  bogue  de  conception  est  que  l'observé  pourrait  entrer  dans   d'autres
       arrêts-ptrace et avoir besoin d'être redémarré et attendre encore, jusqu'à ce que SIGSTOP soit vu. Encore
       une  autre  complication  est  de  s'assurer  que l'observé n'est pas déjà arrêté-ptrace, parce qu'aucune
       distribution de signal n'arrive tant qu'il l'est — pas même SIGSTOP.

       Si l'observateur meurt, tous les observés sont automatiquement détachés et redémarrés, sauf s'il  étaient
       en arrêt-groupe. Le gestion de redémarrage depuis un arrêt-groupe est en ce moment dysfonctionnelle, mais
       le  comportement « prévu » est de laisser les observés arrêtés et d'attendre un SIGCONT. Si l'observé est
       redémarré depuis un arrêt-distribution-signal, le signal en attente est injecté.

   execve(2) sous ptrace
       Quand un thread de processus multithreadé appelle execve(2), le noyau détruit tous les autres threads  du
       processus, et réinitialise l'identifiant de thread du thread exécuté à l'identifiant de groupe de threads
       (PID)  (ou,  pour  le présenter autrement, quand un processus multithreadé fait un execve(2), à la fin de
       l'appel, il apparaît comme si l'execve(2) s'était appliqué au leader de groupe de threads,  quelque  soit
       le  thread  qui  a  fait  execve(2)).  Cette  réinitialisation de l'identifiant de thread semble est très
       déroutante pour les observateurs.

       -  Tous les autres threads s'arrêtent en arrêt PTRACE_EVENT_EXIT, si  l'option  PTRACE_O_TRACEEXIT  était
          activée.  Alors  tous les autres threads sauf le leader de groupe de threads signalent leur mort comme
          s'il s'étaient terminés par l'intermédiaire de _exit(2) avec un code de retour 0.

       -  L'observé en cours d'exécution modifie son identifiant de thread pendant qu'il  est  dans  l'execve(2)
          (rappelez-vous  que,  sous ptrace, le « pid » renvoyé par waitpid(2) ou fourni dans les appels ptrace,
          est  l'identifiant  de  thread  de  l'observé).  Ainsi,  l'identifiant  de  thread  de  l'observé  est
          réinitialisé  pour  être  le  même  que  son  identifiant  de  processus  (PID),  qui  est le même que
          l'identifiant de thread du leader de groupe de threads.

       -  Ensuite un arrêt PTRACE_EVENT_EXEC arrive, si l'option PTRACE_O_TRACEEXEC était activée.

       -  Si le leader de groupe de threads a signalé son arrêt PTRACE_EVENT_EXIT pendant ce temps, le leader de
          thread mort à l'air de « revenir de nulle part » du point  de  vue  de  l'observateur  (remarque :  le
          leader  de  groupe de threads ne signale pas sa mort à l'aide de WIFEXITED(status) tant qu'au moins un
          autre thread est en  vie.  Cela  enlève  la  possibilité  à  l'observateur  de  le  voir  mourir  puis
          réapparaître).  Si  le  leader  de  groupe  de  threads était encore en vie, cela pourrait être vu par
          l'observateur comme si le leader de groupe revenait d'un autre appel système que celui dans lequel  il
          était  entré,  ou  même « revenait d'un appel système même s'il n'y avait pas d'appel système ». Si le
          leader de groupe de threads n'était pas suivi (ou était suivi par un autre observateur), alors pendant
          execve(2) il apparaîtra comme s'il était devenu un observé de  l'observateur  de  l'observé  en  cours
          d'exécution.

       Tous les effets précédents sont des artifices de la modification d'identifiant de thread de l'observé.

       L'option PTRACE_O_TRACEEXEC est l'outil conseillé pour s'occuper de cette situation. D'abord, elle active
       l'arrêt  PTRACE_EVENT_EXEC,  qui  arrive  avant le retour d'execve(2). Dans cet arrêt, l'observateur peut
       utiliser  PTRACE_GETEVENTMSG  pour  récupérer  l'ancien  identifiant  de  thread  de   l'observé   (cette
       fonctionnalité  a  été  introduite  avec  Linux 3.0).  Ensuite,  l'option PTRACE_O_TRACEEXEC désactive la
       création obsolète de SIGTRAP dans execve(2).

       Quand l'observé reçoit une notification d'arrêt PTRACE_EVENT_EXEC, il est garanti qu'à part  cet  observé
       et le leader de groupe de threads, aucun autre thread du processus n'est en vie.

       Lors  de la réception d'une notification d'arrêt PTRACE_EVENT_EXEC, l'observateur devrait nettoyer toutes
       ses structures de données internes décrivant les threads de  ce  processus  et  ne  garder  qu'une  seule
       structure de données — celle qui décrit l'unique observé en cours d'exécution, avec

           identifiant de thread == identifiant de groupe de threads == identifiant de processus.

       Par exemple, soient deux threads qui appellent execve(2) en même temps :

       *** arrêt-entrée-appel-système obtenu dans le thread 1 : **
       PID1 execve("/bin/truc", "truc" <pas terminé…>
       *** PTRACE_SYSCALL émis pour le thread 1 **
       *** arrêt-entrée-appel-système obtenu dans le thread 2 : **
       PID2 execve("/bin/bidule", "bidule" <pas terminé…>
       *** PTRACE_SYSCALL émis pour le thread 2 **
       *** PTRACE_EVENT_EXEC obtenu pour PID0, PTRACE_SYSCALL émis **
       *** arrêt-sortie-appel-système obtenu pour PID0 : **
       PID0 <… retour d'execve> )             = 0

       Si  l'option PTRACE_O_TRACEEXEC n'est pas effective pour l'observé en cours d'exécution et si l'observé a
       été PTRACE_ATTACHé et non PTRACE_SEIZEé, le noyau distribue un SIGTRAP supplémentaire à  l'observé  après
       le  retour d'execve(2). C'est un signal normal (similaire à celui qui peut être créé par kill -TRAP), pas
       une sorte spéciale d'arrêt-ptrace. L'utilisation de PTRACE_GETSIGINFO  pour  ce  signal  renvoie  si_code
       configuré  à  0  (SI_USER). Ce signal pourrait être bloqué par un masque de signal et pourrait ainsi être
       distribué (bien) plus tard.

       Normalement,  l'observateur  (par  exemple  strace(1))  ne  voudrait  pas  montrer  ce   signal   SIGTRAP
       supplémentaire postérieur à execve à l'utilisateur, et voudrait supprimer sa distribution à l'observé (si
       SIGTRAP  est  configuré  à  SIG_DFL,  c'est un signal tueur). Cependant, déterminer quel est le SIGTRAP à
       supprimer n'est  pas  simple.  La  configuration  de  l'option  PTRACE_O_TRACEEXEC  ou  l'utilisation  de
       PTRACE_SEIZE et par conséquent la suppression du SIGTRAP supplémentaire est l'approche conseillée.

   Vrai parent
       L'interface  de  programmation  de ptrace utilise (parfois mal) la norme UNIX de signalement de parent ou
       enfant par l'intermédiaire de waitpid(2). Cela a régulièrement  forcé  le  vrai  parent  du  processus  à
       arrêter  de  recevoir plusieurs sortes de notifications de waitpid(2) quand le processus enfant est suivi
       par un autre processus.

       De nombreux bogues de ce type ont été corrigés, mais il  en  reste  encore  beaucoup  dans  Linux 2.6.38.
       Consultez la section BOGUES ci dessous.

       Depuis Linux 2.6.38, ce qui suit est censé fonctionner correctement :

       -  l'exécution  ou  la  mort par signal sont d'abord signalées à l'observateur, puis, quand l'observateur
          consomme le résultat de waitpid(2), au vrai parent (au vrai parent seulement  quand  l'intégralité  du
          processus  multithreadé  se  termine).  Si  l'observateur et le vrai parent sont le même processus, le
          signalement n'est envoyé qu'une fois.

VALEUR RENVOYÉE

       En cas de succès, la requête PTRACE_PEEK* renvoie les données demandées (mais consultez  les  NOTES),  la
       requête  PTRACE_SECCOMP_GET_FILTER  renvoie  le  nombre  d'instructions  du  programme  BPF,  la  requête
       PTRACE_GET_SYSCALL_INFO renvoie le nombre d'octets disponibles disponible pour être écrits par le  noyau,
       alors que les autres requêtes renvoient zéro.

       En  cas  d'erreur,  toutes les requêtes renvoient -1 et errno est défini pour indiquer l'erreur. Comme la
       valeur renvoyée par une requête PTRACE_PEEK* peut légitimement être -1,  l'appelant  doit  effacer  errno
       avant l'appel, et ensuite le vérifier pour savoir si une erreur s'est produite.

ERREURS

       EBUSY  (i386 seulement) Une erreur est survenue lors de l'allocation ou de la libération d'un registre de
              débogage.

       EFAULT Tentative  de  lire  ou écrire dans une zone mémoire non valable de l'observateur ou de l'observé,
              probablement parce que la zone n'était pas projetée ou  accessible.  Malheureusement  sous  Linux,
              certaines variantes de cette erreur déclencheront EIO ou EFAULT plus ou moins arbitrairement.

       EINVAL Tentative d'utiliser une option non valable.

       EIO    La  requête  request n'est pas valable ou une tentative de lecture ou d'écriture dans une zone non
              valable de mémoire de l'observateur ou de l'observé a eu lieu. Un problème d'alignement a aussi pu
              survenir sur une frontière de mot, ou une tentative de  redémarrage  en  envoyant  un  signal  non
              valable.

       EPERM  Le  processus  indiqué  ne  peut  pas  être  suivi.  Cela peut être dû à un manque de privilège de
              l'observateur (la capacité nécessaire  est  CAP_SYS_PTRACE).  Les  processus  non  privilégiés  ne
              peuvent  pas  suivre  les  processus  auxquels  ils  ne  peuvent  envoyer  de  signal, ou ceux qui
              s'exécutent Set-UID/Set-GID, pour des raisons évidentes. En outre, le  processus  visé  peut  être
              déjà suivi, ou (avant Linux 2.6.26) être init(8) (le processus numéro 1).

       ESRCH  Le  processus  indiqué  n'existe pas, ou n'est pas suivi par l'appelant, ou n'est pas arrêté (pour
              les requêtes qui ont besoin d'un observé arrêté).

STANDARDS

       SVr4, 4.3BSD.

NOTES

       Bien que les arguments de ptrace() soient interprétés comme dans  le  prototype  donné,  la  bibliothèque
       glibc  déclare ptrace comme une fonction variadique où seul l'argument request est corrigé. Il vaut mieux
       toujours fournir quatre arguments, même si l'opération demandée ne les utilise pas,  en  configurant  les
       arguments non utilisés ou ignorés à 0L ou (void *) 0.

       Avant Linux 2.6.26, init(8), le processus numéro 1, ne peut pas être suivi.

       Le parent d'observés reste observateur même s'il appelle execve(2).

       La  disposition  du  contenu  de  la mémoire et de la zone USER dépendent du système d'exploitation et de
       l'architecture. Le décalage fourni et les données renvoyées peuvent ne pas correspondre entièrement  avec
       la définition d'une structure struct user.

       La  taille  d'un  mot  (« word »)  est  déterminée  par la version du système d'exploitation (par exemple
       32 bits pour Linux 32 bits).

       Cette  page  documente  le  fonctionnement  actuel  de  ptrace()  sous  Linux.   Celui-ci   peut   varier
       significativement  d'autres  types  d'UNIX. De toute façon, l'utilisation de ptrace() dépend fortement de
       l'architecture et du système d'exploitation.

   Vérification du mode d'accès ptrace
       Divers endroits de l'API de l'espace utilisateur du noyau (pas seulement les opérations ptrace()) exigent
       ce qu'on appelle des « vérifications de  mode  d'accès  ptrace »,  dont  le  résultat  détermine  si  une
       opération  est  autorisée  (ou,  dans  certains  cas,  fait  renvoyer  à l'opération « read » des données
       nettoyées). Ces vérifications  sont  effectuées  dans  les  cas  où  un  processus  peut  accéder  à  des
       informations  sensibles  concernant  un autre processus ou modifier son état. Les vérifications s'opèrent
       sur la base de facteurs tels que les droits et les capacités des deux processus, le fait que le processus
       « cible » puisse générer un fichier core, et des résultats des vérifications effectuées par un module  de
       sécurité  Linux  activé  (LSM)  (par  exemple  SELinux,  Yama  ou Smack) et par le LSM commoncap (qui est
       toujours appelé).

       Avant Linux 2.6.27, toutes les vérifications d'accès étaient d'un  seul  type.  Depuis  Linux 2.6.27,  on
       distingue deux niveaux de modes d'accès :

       PTRACE_MODE_READ
              Pour  les  opérations  « read »  ou  d'autres  moins dangereuses telles que : get_robust_list(2) ;
              kcmp(2) ; la lecture de /proc/pid/auxv, /proc/pid/environ ou de /proc/pid/stat ; ou le readlink(2)
              d'un fichier /proc/pid/ns/*.

       PTRACE_MODE_ATTACH
              Pour les opérations « write » ou d'autres plus dangereuses telles que : le rattachement de  ptrace
              (PTRACE_ATTACH)  à  un  autre processus ou un appel process_vm_writev(2) (PTRACE_MODE_ATTACH était
              celui par défaut avant Linux 2.6.27).

       Depuis Linux 4.5, les vérifications de mode d'accès ci-dessus sont combinées (opération OU)  avec  un  ou
       plusieurs des modificateurs suivants :

       PTRACE_MODE_FSCREDS
              Utiliser  l'identifiant  de  groupe  ou  d’utilisateur  du système de fichiers de l'appelant (voir
              credentials(7)) ou les capacités effectives pour les vérifications LSM.

       PTRACE_MODE_REALCREDS
              Utiliser l'identifiant de groupe ou d’utilisateur réel de l'appelant ou les  capacités  autorisées
              pour les vérifications LSM. C'était l'action par défaut avant Linux 4.5.

       La  combinaison  d'un  des  modificateurs  de droits avec un des modes d'accès ci-dessus étant classique,
       certaines macros sont définies dans les sources du noyau pour les combinaisons :

       PTRACE_MODE_READ_FSCREDS
              Définie en tant que PTRACE_MODE_READ | PTRACE_MODE_FSCREDS.

       PTRACE_MODE_READ_REALCREDS
              Définie en tant que PTRACE_MODE_READ | PTRACE_MODE_REALCREDS.

       PTRACE_MODE_ATTACH_FSCREDS
              Définie en tant que PTRACE_MODE_ATTACH | PTRACE_MODE_FSCREDS.

       PTRACE_MODE_ATTACH_REALCREDS
              Définie en tant que PTRACE_MODE_ATTACH | PTRACE_MODE_REALCREDS.

       Un modificateur supplémentaire peut être lié (opération OU) au mode d'accès :

       PTRACE_MODE_NOAUDIT (depuis Linux 3.3)
              Ne pas effectuer la vérification de  ce  mode  d'accès.  Ce  modificateur  est  utilisé  pour  les
              vérifications   de  mode  d'accès  ptrace  (telles  que  celles  faites  lors  de  la  lecture  de
              /proc/pid/stat) qui filtrent ou nettoient la sortie au lieu de renvoyer une erreur  à  l'appelant.
              Dans  ces  cas,  l'accès au fichier n'est pas une violation de sécurité et il n'y aucune raison de
              générer un enregistrement de l'évaluation de la sécurité. Ce modificateur supprime  la  génération
              d'un tel enregistrement pour cette vérification d'accès particulière.

       Remarquez que toutes les constantes PTRACE_MODE_* décrites dans cette sous-section sont internes au noyau
       et  invisibles  à  l'espace  utilisateur.  Le  nom  des  constantes est mentionné ici pour identifier les
       différents types de vérification des modes d'accès ptrace effectuées pour divers appels système et divers
       accès à des pseudofichiers (comme dans /proc). Ces noms sont utilisés dans d'autres pages de manuel  pour
       fournir un raccourci simple d'identification des vérifications du noyau.

       L'algorithme utilisé pour la vérification des modes d'accès ptrace détermine si le processus appelant est
       autorisé  à  effectuer  l'action  correspondante  sur  le  processus cible (pour l'ouverture des fichiers
       /proc/pid, le « processus appelant » est celui  qui  ouvre  le  fichier  et  le  processus  dont  le  PID
       correspond est le « processus cible »). L’algorithme est comme suit :

       (1)  Si le thread appelant et cible sont dans le même groupe de threads, l'accès est toujours autorisé.

       (2)  Si  le  mode  d'accès  indique  PTRACE_MODE_FSCREDS,  lors de la vérification de la prochaine étape,
            utiliser l'identifiant d'utilisateur et de groupe du système de  fichiers  appelant  (comme  indiqué
            dans  credentials(7), les identifiants d'utilisateur et de groupe du système de fichiers ont presque
            toujours la même valeur que les identifiants effectifs correspondant).

            Sinon le mode d'accès indique PTRACE_MODE_REALCREDS, donc utiliser l'identifiant d'utilisateur et de
            groupe réels de l'appelant lors des vérifications de la prochaine étape  (la  plupart  des  API  qui
            vérifient les identifiants d’utilisateur et de groupe utilisent les identifiants effectifs. Pour des
            raisons historiques, la vérification PTRACE_MODE_REALCREDS utilise plutôt ceux réels).

       (3)  Interdire l'accès si rien de ce qui suit n'est vrai :

            -  Les  identifiants  utilisateur réel, effectif et défini de la cible correspondent à l'identifiant
               utilisateur de l'appelant et les identifiants réels, effectifs et définis de groupe de  la  cible
               correspondent à ceux de groupe de l'appelant.

            -  L'appelant a la capacité CAP_SYS_PTRACE dans l'espace de noms utilisateur de la cible.

       (4)  Interdire  l'accès  si  l'attribut  « dumpable »  du  processus  cible  a  une  autre  valeur  que 1
            (SUID_DUMP_USER ; voir le point sur PR_SET_DUMPABLE dans prctl(2)) et l'appelant n'a pas la capacité
            CAP_SYS_PTRACE dans l'espace de noms de l'utilisateur du processus cible.

       (5)  L'interface security_ptrace_access_check() du LSM du noyau est appelée pour voir si  l'accès  ptrace
            est  autorisé. Le résultat dépend des LSM. L'implémentation de cette interface dans le LSM commoncap
            suit les étapes suivantes :

            (5.1)  Si le mode d'accès comprend PTRACE_MODE_FSCREDS, utiliser l’ensemble des capacités effectives
                   de  l'appelant  dans  la  prochaine  vérification ;  sinon  (si  le  mode   d'accès   indique
                   PTRACE_MODE_REALCREDS), utiliser l’ensemble des capacités autorisées de l'appelant.

            (5.2)  Interdire l'accès si rien de ce qui suit n'est vrai :

                   -  Les  processus  appelant  et  cible  sont  dans  le même espace de noms utilisateur et les
                      capacités de l'appelant sont un surensemble des capacités autorisées du processus cible.

                   -  L'appelant a la capacité CAP_SYS_PTRACE dans l'espace de  noms  utilisateur  du  processus
                      cible.

                   Remarquez  que  le  LSM  commoncap  ne  fait  pas  de  différence  entre  PTRACE_MODE_READ et
                   PTRACE_MODE_ATTACH.

       (6)  Si l'accès n'a pas été interdit par une étape précédente, il est autorisé.

   /proc/sys/kernel/yama/ptrace_scope
       Sur des systèmes ayant un Yama Linux Security Module (LSM) installé (donc si le  noyau  a  été  configuré
       avec  CONFIG_SECURITY_YAMA),  le fichier /proc/sys/kernel/yama/ptrace_scope (disponible depuis Linux 3.4)
       peut être utilisé pour restreindre la possibilité d'observer un processus avec ptrace() (et ainsi,  celle
       d'utiliser  des  outils  tels  que strace(1) et gdb(1)). Le but de telles restrictions est d'empêcher des
       attaques en cascade par lesquelles un processus  infecté  peut  s'attacher  avec  un  ptrace  à  d'autres
       processus  sensibles  (comme un agent GPG ou une session SSH) appartenant à l'utilisateur, afin d'obtenir
       d'autres droits qui pourraient exister en mémoire et ainsi, élargir l'objectif de l'attaque.

       Plus précisément, le Yama LSM limite deux types d'opérations :

       -  Toute opération qui effectue  une  vérification  PTRACE_MODE_ATTACH  de  mode  d'accès  (par  exemple,
          PTRACE_ATTACH de ptrace(), voir le point sur les « vérifications de mode d'accès ptrace » ci-dessus).

       -  PTRACE_TRACEME ptrace().

       Un    processus    ayant    la    capacité    CAP_SYS_PTRACE    peut    mettre    à   jour   le   fichier
       /proc/sys/kernel/yama/ptrace_scope avec une ou plusieurs des valeurs suivantes :

       0 (droits ptrace « classiques »)
              Aucune  restriction  supplémentaire  sur  les  opérations   qui   effectuent   des   vérifications
              PTRACE_MODE_ATTACH (au-delà de celles imposées par le LSM commoncap et les autres).

              L'utilisation de PTRACE_TRACEME ne change pas.

       1 (« ptrace restreint » (valeur par défaut)
              Lors  d'une  opération  qui  exige une vérification PTRACE_MODE_ATTACH, le processus appelant doit
              avoir soit la capacité CAP_SYS_PTRACE dans l'espace de noms utilisateur du processus  cible,  soit
              une  relation  prédéfinie  avec  le processus cible. Par défaut, la relation prédéfinie est que le
              processus cible doit être un descendant de l'appelant.

              Un processus cible peut utiliser l'opération PR_SET_PTRACER  de  prctl(2)  pour  déclarer  un  PID
              supplémentaire  autorisé  à  effectuer  des  opérations  PTRACE_MODE_ATTACH  sur la cible. Voir le
              fichier     Documentation/admin-guide/LSM/Yama.rst     des     sources      du      noyau      (ou
              Documentation/security/Yama.txt avant Linux 4.13) pour plus de détails.

              L'utilisation de PTRACE_TRACEME ne change pas.

       2 (attachement « admin-only »)
              Seuls  les  processus  ayant  la capacité CAP_SYS_PTRACE dans l'espace de noms de l'utilisateur du
              processus cible peuvent effectuer des opérations PTRACE_MODE_ATTACH ou observer  les  enfants  qui
              utilisent PTRACE_TRACEME.

       3 (« pas d'attachement »)
              Aucun  processus  ne  peut  effectuer  d'opération  PTRACE_MODE_ATTACH ou observer les enfants qui
              utilisent PTRACE_TRACEME.

              Une fois que cette valeur a été écrite dans le fichier, elle ne peut pas être modifiée.

       Par rapport aux valeurs 1 et 2, remarquez que la création d'un nouvel espace de noms utilisateur supprime
       de fait la  protection  apportée  par  Yama.  Cela  parce  qu'un  processus  dans  l'espace  de  noms  de
       l'utilisateur  parent  dont  l'identifiant  utilisateur  effectif  correspond à celui de l'espace de noms
       enfant a toutes les capacités (y compris CAP_SYS_PTRACE) lorsqu'il effectue des opérations dans  l'espace
       de  noms  utilisateur  de  l'enfant  (et  les descendants supprimés plus tard de cet espace de noms). Par
       conséquent, quand un processus essaie d'utiliser les espaces de noms utilisateur pour s'isoler  lui-même,
       il affaiblit à son insu les protections apportées par le Yama LSM.

   Différences entre bibliothèque C et noyau
       L'interface  de  programmation  de  l'appel  système  est  différente  pour les requêtes PTRACE_PEEKTEXT,
       PTRACE_PEEKDATA et PTRACE_PEEKUSER : elles stockent le résultat à l’adresse  indiquée  par  le  paramètre
       data, et la valeur de retour est l’attribut d’erreur. La fonction glibc encapsulant cet appel fournit une
       interface détaillée dans la section DESCRIPTION ci-dessus, et le résultat qu'elle renvoie est le résultat
       de l'appel système.

BOGUES

       Sur  les  machines  ayant  des en-têtes du noyau Linux 2.6, PTRACE_SETOPTIONS est déclaré avec une valeur
       différente de celle  de  Linux 2.4.  De  ce  fait,  les  applications  compilées  avec  des  en-têtes  du
       noyau Linux 2.6  ne peuvent pas s'exécuter sous Linux 2.4. Il est possible de contourner cette difficulté
       en redéfinissant PTRACE_SETOPTIONS à PTRACE_OLDSETOPTIONS, si cette dernière constante est définie.

       Les notifications d'arrêt-groupe sont envoyées à l'observateur, mais pas au vrai parent.  C'était  encore
       vrai sur 2.6.38.6.

       Si  un  leader  de groupe de threads est suivi et existe en appelant _exit(2), un arrêt PTRACE_EVENT_EXIT
       lui arrivera (si réclamé), mais la notification WIFEXITED suivante ne sera pas distribuée avant la fin de
       tous les autres threads. Comme expliqué précédemment, si un des autres threads appelle execve(2), la mort
       du leader de groupe de threads ne sera jamais signalée. Si le thread exécuté  n'est  pas  suivi  par  cet
       observateur,  l'observé  ne  saura  jamais  qu'execve(2)  est  arrivé.  Un  contournement possible est de
       PTRACE_DETACHer le leader de groupe de threads au lieu de le redémarrer dans ce cas. C'était encore  vrai
       sur 2.6.38.6.

       Un  signal  SIGKILL  pourrait  encore  provoquer  un  arrêt PTRACE_EVENT_EXIT avant une véritable mort du
       signal. Cela pourrait évoluer à l'avenir. SIGKILL est supposé tuer immédiatement  les  tâches  même  sous
       ptrace. C'était encore vrai sur Linux 3.13.

       Certains appels système renvoient EINTR si un signal a été envoyé à l'observé, mais que la distribution a
       été  supprimée  par l'observateur (c'est une opération tout à fait caractéristique : elle est normalement
       réalisée par les débogueurs sur tous les attachements, afin de ne pas introduire de SIGSTOP  défectueux).
       Depuis  Linux 3.2.9, les appels système suivants sont concernés (cette liste est sans doute incomplète) :
       epoll_wait(2) et read(2) depuis un descripteur de fichier inotify(7). Le symptôme classique de  ce  bogue
       est qu'en attachant à un processus quiescent avec la commande

           strace -p <process-ID>

       alors, au lieu de la ligne de sortie habituelle attendue comme

           restart_syscall(<... reprise de l'appel interrompu ...>_

       ou

           select(6, [5], NULL, [5], NULL_

       (« _ » indique la position du curseur), plusieurs lignes sont affichées. Par exemple :

               clock_gettime(CLOCK_MONOTONIC, {15370, 690928118}) = 0
               epoll_wait(4,_

       Ce  qui n'est pas visible ici est que le processus a été bloqué dans epoll_wait(2) avant que strace(1) ne
       s'y soit attaché. L'attachement a forcé epoll_wait(2) à revenir dans l'espace utilisateur  avec  l'erreur
       EINTR.  Dans  ce  cas  particulier,  le  programme  a  réagit à EINTR en vérifiant l'heure actuelle et en
       exécutant encore epoll_wait(2) (les  programmes  qui  ne  s'attendent  pas  à  de  telles  erreurs  EINTR
       « perdue » risquent de se comporter de façon inattendue sur une attache strace(1)).

       Contrairement aux règles normales, l'enveloppe de la glibc pour ptrace() peut positionner errno sur zéro.

VOIR AUSSI

       gdb(1),   ltrace(1),   strace(1),   clone(2),   execve(2),   fork(2),  gettid(2),  prctl(2),  seccomp(2),
       sigaction(2), tgkill(2), vfork(2), waitpid(2), exec(3), capabilities(7), signal(7)

TRADUCTION

       La  traduction  française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par   Christophe   Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal  <aportal@univ-montp2.fr>,  Jean-Philippe  Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,     Thomas     Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,      Nicolas      François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,     Florentin     Duneau    <fduneau@gmail.com>,    Simon    Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,    Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David     Prévot
       <david@tilapin.org> et Jean-Philippe MENGUAL <jpmengual@debian.org>

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Pages du manuel de Linux 6.03                    5 février 2023                                        ptrace(2)