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NOM

       ip – Implémentation Linux du protocole IPv4

SYNOPSIS

       #include <sys/socket.h>
       #include <netinet/in.h>
       #include <netinet/ip.h> /* Surensemble des précédents */

       tcp_socket = socket(AF_INET, SOCK_STREAM, 0);
       udp_socket = socket(AF_INET, SOCK_DGRAM, 0);
       raw_socket = socket(AF_INET, SOCK_RAW, protocole);

DESCRIPTION

       Linux  implémente  le  protocole Internet (IP) version 4 décrit dans les RFC 791 et RFC 1122. ip contient
       une implémentation de la diffusion multiple niveau 2 conforme à la RFC 1112. Cette implémentation  inclut
       un routeur IP comprenant un filtre de paquets.

       L'interface  de  programmation  est  compatible  avec  les  sockets BSD. Pour plus d'informations sur les
       sockets, consultez socket(7).

       Un socket IP est créé en utilisant socket(2) :

           socket(AF_INET, type_socket, protocole);

       Les sockets autorisés incluent SOCK_STREAM pour ouvrir un socket flux, SOCK_DGRAM pour ouvrir  un  socket
       datagramme et SOCK_RAW pour ouvrir un socket raw(7) pour accéder directement au protocole IP.

       protocole  est  le  protocole  IP  dans  les  en-têtes  IP  reçus ou envoyés. Les valeurs autorisées pour
       protocole incluent :

         •
         0 et IPPROTO_TCP pour les sockets flux tcp(7) ;

         •
         0 et IPPROTO_UDP pour les sockets datagramme udp(7) ;

         •
         IPPROTO_SCTP pour les sockets flux sctp(7) ;

         •
         IPPROTO_UDPLITE pour les sockets datagramme udplite(7).

       Pour SOCK_RAW un protocole IP IANA autorisé, défini dans les numéros assignés de la RFC 1700,  peut  être
       indiqué.

       Lorsqu'un  processus  veut  recevoir  de nouveaux paquets entrants ou des connexions, il doit attacher un
       socket à une adresse d'interface locale en utilisant bind(2). Un seul socket IP peut être attaché  à  une
       paire (adresse, port) locale donnée. Lorsque INADDR_ANY est indiqué au moment de l'attachement, le socket
       sera  affecté  à  toutes  les  interfaces  locales.  Si  listen(2) est appelée sur un socket non affecté,
       celui-ci est automatiquement attaché  à  un  port  libre  aléatoire,  avec  l'adresse  locale  définie  à
       INADDR_ANY.  Si  connect(2) est appelée sur un socket non affecté, celui-ci est automatiquement attaché à
       un port libre aléatoire ou un port partagé utilisable avec l'adresse locale définie à INADDR_ANY.

       L'adresse locale d'un socket TCP qui a été attaché est indisponible pendant quelques  instants  après  sa
       fermeture,  à  moins  que  l'attribut  SO_REUSEADDR ait été activé. Il faut être prudent en utilisant cet
       attribut, car il rend le protocole TCP moins fiable.

   Format d'adresse
       Une adresse de socket IP est définie comme la combinaison d'une adresse IP d'interface et d'un numéro  de
       port  de 16 bits. Le protocole IP de base ne fournit pas de numéros de port, ils sont implémentés par les
       protocoles de plus haut niveau comme udp(7) et tcp(7). Sur les sockets raw, le champ sin_port contient le
       protocole IP.

           struct sockaddr_in {
               sa_family_t    sin_family; /* Famille d'adresses : AF_INET */
               in_port_t      sin_port;   /* Port dans l'ordre des
                                             octets réseau */
               struct in_addr sin_addr;   /* Adresse Internet */
           };

           /* Adresse Internet */
           struct in_addr {
               uint32_t       s_addr;     /* Adresse dans l'ordre des
                                             octets réseau */
           };

       sin_family est toujours défini à AF_INET. C'est indispensable : sous Linux 2.2, la plupart des  fonctions
       réseau  renvoient  EINVAL lorsque cette définition est absente. sin_port contient le numéro de port, dans
       l'ordre des octets du réseau. Les numéros de ports inférieurs à 1024 sont dits  privilégiés  (ou  parfois
       réservés). Seuls les processus privilégiés (sur Linux, ceux qui ont la capacité CAP_NET_BIND_SERVICE dans
       l’espace  de  noms  utilisateur  gouvernant  son  espace de noms réseau) peuvent appeler bind(2) pour ces
       sockets. Le protocole IPv4 brut en tant que tel n'a pas le concept  de  ports,  ceux-ci  étant  seulement
       implémentés par des protocoles de plus haut niveau comme tcp(7) et udp(7).

       sin_addr  est  l'adresse  IP  de  l'hôte.  Le membre s_addr de la structure in_addr contient l'adresse de
       l'interface de l'hôte, dans l'ordre des octets du réseau. in_addr  devrait  recevoir  l'une  des  valeurs
       INADDR_*  (par  exemple,  INADDR_LOOPBACK) en utilisant htonl(3) ou être défini à l’aide des fonctions de
       bibliothèque inet_aton(3), inet_addr(3), inet_makeaddr(3) ou directement par le système de résolution des
       noms (consultez gethostbyname(3)).

       Les adresses IPv4 sont divisées en adresses de diffusion individuelle (unicast),  de  diffusion  générale
       (broadcast)  et  de  diffusion multiple (multicast). Les adresses de diffusion individuelle décrivent une
       interface unique d'un hôte, les adresses de diffusion générale correspondent à tous les hôtes d'un réseau
       et les adresses de diffusion multiple représentent tous les hôtes d'un groupe de diffusion multiple.  Les
       datagrammes  vers  des  adresses de diffusion générale ne peuvent être émis et reçus que si l'attribut de
       socket SO_BROADCAST est activé. Dans l'implémentation actuelle, les sockets orientés  connexion  ne  sont
       autorisés que sur des adresses de diffusion individuelle.

       Remarquez que l'adresse et le port sont toujours stockés dans l'ordre des octets du réseau. Cela signifie
       en  particulier  qu'il  faut  invoquer htons(3) sur le numéro attribué à un port. Toutes les fonctions de
       manipulation d'adresses et de ports de la bibliothèque standard fonctionnent dans l'ordre des  octets  du
       réseau.

       Il  existe  plusieurs  adresses  particulières : INADDR_LOOPBACK (127.0.0.1) correspond toujours à l'hôte
       local à l’aide du périphérique de rebouclage (loopback), INADDR_ANY (0.0.0.0) signifie un  attachement  à
       n'importe  quelle adresse et INADDR_BROADCAST (255.255.255.255) signifie n'importe quel hôte et a le même
       effet sur l'attachement que INADDR_ANY pour des raisons historiques.

   Options de socket
       IP gère quelques options de sockets spécifiques au protocole qui peuvent être définies avec setsockopt(2)
       et consultées avec getsockopt(2). Le niveau d'option de sockets  pour  IP  est  IPPROTO_IP.  Un  attribut
       entier booléen est faux quand il vaut zéro et vrai sinon.

       Quand  une  option  non  autorisée  de socket est spécifiée, getsockopt(2) et setsockopt(2) échouent avec
       l’erreur ENOPROTOOPT.

       IP_ADD_MEMBERSHIP (depuis Linux 1.2)
              Rejoindre un groupe de diffusion multiple. L'argument est une structure ip_mreqn.

           struct ip_mreqn {
               struct in_addr imr_multiaddr; /* Adresse IP du groupe
                                                de diffusion multiple */
               struct in_addr imr_address;   /* Adresse IP de
                                                l'interface locale */
               int            imr_ifindex;   /* Numéro d'interface */
           };

       imr_multiaddr contient l'adresse du groupe de diffusion multiple  que  l'application  veut  rejoindre  ou
       quitter.  Il  doit  s'agir  d'une  adresse de diffusion multiple valable (sinon setsockopt(2) échoue avec
       l'erreur EINVAL). imr_address est l'adresse de l'interface locale avec laquelle le système  doit  joindre
       le groupe de diffusion multiple. Si elle est égale à INADDR_ANY, une interface appropriée est choisie par
       le  système.  imr_ifindex  est  le  numéro  de  l'interface  qui  doit  rejoindre  ou  quitter  le groupe
       imr_multiaddr, ou zéro pour indiquer n'importe quelle interface.

              La structure ip_mreqn n'est disponible que depuis Linux 2.2.  Pour  la  compatibilité,  l'ancienne
              structure  ip_mreq  (présente  depuis Linux 1.2) est encore gérée. Elle ne diffère de ip_mreqn que
              par l'absence du champ imr_ifindex. Le noyau détermine quelle structure est passée  en  se  basant
              sur la taille passée à optlen.

              IP_ADD_MEMBERSHIP est autorisé seulement pour setsockopt(2).

       IP_ADD_SOURCE_MEMBERSHIP (depuis Linux 2.4.22 et 2.5.68)
              Rejoindre  un  groupe de diffusion multiple et autoriser la réception de données uniquement depuis
              une source indiquée. L'argument est une structure ip_mreq_source.

           struct ip_mreq_source {
               struct in_addr imr_multiaddr;  /* Adresse IP du groupe
                                                 de diffusion multiple */
               struct in_addr imr_interface;  /* Adresse IP de
                                                 l'interface locale */
               struct in_addr imr_sourceaddr; /* Adresse IP de la source
                                                 de diffusion multiple */
           };

       La  structure  ip_mreq_source  est  similaire  à  ip_mreqn  décrite  sous  IP_ADD_MEMBERSIP.   Le   champ
       imr_multiaddr  contient  l'adresse  du  groupe  de diffusion multiple que l'application veut rejoindre ou
       quitter. Le champ imr_interface est l'adresse  de  l'interface  locale  avec  laquelle  le  système  doit
       rejoindre le groupe de diffusion multiple. Le champ imr_sourceaddr contient l'adresse de la source depuis
       laquelle l'application veut recevoir des données.

              Cette  option  peut  être  utilisée  plusieurs  fois  pour autoriser la réception depuis plusieurs
              sources.

       IP_BIND_ADDRESS_NO_PORT (depuis Linux 4.2)
              Informer le noyau de ne pas réserver un port éphémère lors de l’utilisation  de  bind(2)  avec  un
              numéro  de port égal à zéro. Le port sera choisi plus tard automatiquement au moment de connect(2)
              de façon à permettre de partager un port source aussi longtemps que le quadruplet est unique.

       IP_BLOCK_SOURCE (depuis Linux 2.4.22 et 2.5.68)
              Bloquer la réception de données en diffusion multiple depuis une source spécifique pour un  groupe
              donné.  Cela  n'est  possible  qu'après  que  l'application  s'est  abonnée au groupe de diffusion
              multiple en utilisant IP_ADD_MEMBERSHIP ou IP_ADD_SOURCE_MEMBERSHIP.

              L'argument est une structure ip_mreq_source comme décrite pour IP_ADD_SOURCE_MEMBERSHIP.

       IP_DROP_MEMBERSHIP (depuis Linux 1.2)
              Quitter un groupe de  diffusion  multiple.  L'argument  est  une  structure  ip_mreqn  ou  ip_mreq
              similaire à IP_ADD_MEMBERSHIP.

       IP_DROP_SOURCE_MEMBERSHIP (since Linux 2.4.22 et 2.5.68)
              Quitter un groupe spécifique à une source, c'est-à-dire arrêter de recevoir des données depuis une
              source  donnée  pour un groupe de diffusion donné. Si l'application est abonnée à d'autres sources
              du même groupe, les données des sources restantes  seront  toujours  transmises.  Pour  couper  la
              réception depuis toutes les sources, utilisez IP_DROP_MEMBERSHIP.

              L'argument est une structure ip_mreq_source comme décrite pour IP_ADD_SOURCE_MEMBERSHIP.

       IP_FREEBIND (depuis Linux 2.4)
              Si cette option est activée, cet attribut booléen permet l'attachement à une adresse IP non locale
              ou  qui  n'existe  pas  (encore). Cela permet d'écouter sur un socket, sans que l'interface réseau
              sous-jacente ou l'adresse IP dynamique indiquée ne soit opérationnelle au moment où  l'application
              essaie  de  s'y  attacher.  Cette  option  est  l'équivalent  spécifique  au socket de l'interface
              ip_nonlocal_bind de /proc décrite plus bas.

       IP_HDRINCL (depuis Linux 2.0)
              Si cette option est activée, l'utilisateur fournit un en-tête IP avant  les  données  utilisateur.
              Cette  option  n'est valable que pour les sockets SOCK_RAW. Consultez raw(7) pour plus de détails.
              Lorsque cet attribut est activé, les valeurs définies  pour  IP_OPTIONS,  IP_TTL  et  IP_TOS  sont
              ignorées.

       IP_MSFILTER (depuis Linux 2.4.22 et 2.5.68)
              Cette  option  permet  d'accéder à l'API de filtrage d’états avancée. L'argument est une structure
              ip_msfilter.

           struct ip_msfilter {
               struct in_addr imsf_multiaddr; /* Adresse IP du groupe
                                                 de diffusion multiple */
               struct in_addr imsf_interface; /* Adresse IP de
                                                 l'interface locale */
               uint32_t       imsf_fmode;     /* Mode de filtrage */
           };

               uint32_t       imsf_numsrc;    /* Nombre de sources dans
                                                 le tableau qui suit */
               struct in_addr imsf_slist[1];  /* Tableau des adresses
                                                 sources */
           };

       Les deux macros MCAST_INCLUDE et MCAST_EXCLUDE permettent d'identifier le mode de filtrage. De  plus,  la
       macro  IP_MSFILTER_SIZE(n)  permet  de  déterminer  la  quantité  de  mémoire nécessaire pour stocker une
       structure ip_msfilter contenant n sources.

              Pour une description complète  du  filtrage  des  sources  de  diffusion  multiple,  consultez  la
              RFC 3376.

       IP_MTU (depuis Linux 2.2)
              Récupérer la MTU du chemin actuellement déterminée pour le socket. Renvoi d’un entier.

              IP_MTU est valable seulement pour getsockopt(2) et peut être seulement employé quand le socket est
              connecté.

       IP_MTU_DISCOVER (depuis Linux 2.2)
              Définir  ou  récupérer  la  définition de découverte de MTU de chemin (Path MTU discovery — PMTUd)
              pour un socket. Lorsqu'elle est activée, Linux effectuera la découverte  de  la  MTU  d'un  chemin
              conformément  à  la RFC 1191 sur les sockets SOCK_STREAM. Pour les sockets autres que SOCK_STREAM,
              IP_PMTUDISC_DO force l'activation de l'attribut interdisant la fragmentation sur tous les  paquets
              sortants  (bit  DF  — Don't  Fragment). L'utilisateur est responsable de l'empaquetage des données
              dans des blocs inférieurs à la MTU et doit assurer la retransmission si besoin. Le noyau rejettera
              (avec l'erreur EMSGSIZE) les datagrammes qui sont plus gros  que  la  MTU  du  chemin  déterminée.
              IP_PMTUDISC_WANT  fragmentera  un  datagramme  si  nécessaire  d'après  la MTU du chemin, ou sinon
              activera l'attribut interdisant la fragmentation.

              Les  valeurs  par  défaut  du  système  peuvent   être   basculées   entre   IP_PMTUDISC_WANT   et
              IP_PMTUDISC_DONT en écrivant (respectivement la valeur zéro et une valeur différente de zéro) dans
              le fichier /proc/sys/net/ipv4/ip_no_pmtu_disc.
              Valeur de découverte de MTU de chemin   Signification
              IP_PMTUDISC_WANT                        Utiliser une configuration par route
              IP_PMTUDISC_DONT                        Aucune découverte de MTU de chemin
              IP_PMTUDISC_DO                          Toujours découvrir la MTU de chemin
              IP_PMTUDISC_PROBE                       Activer DF mais ignorer la MTU de chemin

              Lorsque  la  découverte  de la MTU de chemin est activée, le noyau garde automatiquement une trace
              des MTU de chemin par hôte de destination. Lorsqu'il est connecté à  un  correspondant  spécifique
              avec  connect(2),  la  MTU  du  chemin actuel déterminée peut être consultée en utilisant l'option
              IP_MTU du socket (par exemple, si une erreur EMSGSIZE se produit). La MTU de chemin  peut  changer
              au  cours  du  temps. Pour les sockets sans connexion avec plusieurs destinations, la nouvelle MTU
              pour une destination donnée peut également être obtenue en utilisant la file d'erreurs  (consultez
              IP_RECVERR). Une nouvelle erreur sera mise en file d'attente pour chaque mise à jour de la MTU.

              Durant  la  recherche  de la MTU, les paquets initiaux des sockets datagramme peuvent être perdus.
              Les applications utilisant UDP doivent en être informées et ne  pas  en  tenir  compte  dans  leur
              stratégie de retransmission de paquet.

              Pour  démarrer le processus de recherche de la MTU du chemin sur les sockets non connectés, il est
              possible de démarrer avec une grande taille de datagramme (jusqu'à 64 ko d'en-tête) et la diminuer
              au fur et à mesure des mises à jours de la MTU du chemin.

              Afin d'obtenir une estimation initiale de la MTU du chemin, il faut connecter un socket datagramme
              à l'adresse de destination en utilisant connect(2) et consulter la MTU en  appelant  getsockopt(2)
              avec l'option IP_MTU.

              Il  est  possible d'implémenter la RFC 4821 pour les recherches de MTU avec des sockets SOCK_DGRAM
              ou SOCK_RAW en utilisant la valeur IP_PMTUDISC_PROBE (disponible depuis Linux 2.6.22). C'est aussi
              particulièrement utile pour les outils de diagnostic comme tracepath(8) qui  veulent  délibérément
              envoyer des paquets sonde plus larges que la MTU observée du chemin.

       IP_MULTICAST_ALL (depuis Linux 2.6.31)
              Définir  la  politique  de  distribution des messages de diffusion multiple aux sockets attachés à
              l'adresse joker INADDR_ANY. Ce paramètre est un booléen (par défaut à 1). Configuré à 1, le socket
              recevra les messages destinés à tous les groupes auxquels tout le système est abonné. Sinon, seuls
              seront distribués les messages destinés à des  groupes  auxquels  le  socket  s'est  explicitement
              abonné (par exemple en utilisant l'option IP_ADD_MEMBERSHIP).

       IP_MULTICAST_IF (depuis Linux 1.2)
              Régler  le  périphérique local pour un socket de diffusion multiple. L’argument pour setsockopt(2)
              est une structure ip_mreqn ou (depuis Linux 3.5) ip_mreq similaire  à  IP_ADD_MEMBERSHIP,  ou  une
              structure  in_addr.  Le  noyau  détermine  quelle  structure est passée en se basant sur la taille
              passée dans optlen. Pour getsockopt(2), l’argument est une structure in_addr.

       IP_MULTICAST_LOOP (depuis Linux 1.2)
              Définir ou lire un entier booléen indiquant si les paquets  de  diffusion  multiple  doivent  être
              renvoyés aux sockets locaux.

       IP_MULTICAST_TTL (depuis Linux 1.2)
              Définir  ou lire la valeur du champ Time-to-Live des paquets de diffusion multiple sortants sur ce
              socket. Il est très important pour les paquets de diffusion multiple de définir ce champ  le  plus
              petit  possible. La valeur par défaut est 1, ce qui signifie que les paquets de diffusion multiple
              ne quittent pas le réseau  local  à  moins  que  le  programme  de  l'utilisateur  ne  le  réclame
              explicitement. L'argument est un entier.

       IP_NODEFRAG (depuis Linux 2.6.36)
              Si activé (argument différent de zéro), le réassemblage des paquets sortants est désactivé dans la
              couche netfilter. L'argument est un entier.

              Cette option est valable seulement pour les sockets SOCK_RAW.

       IP_OPTIONS (depuis Linux 2.0)
              Définir  ou  lire  les options IP à envoyer avec chaque paquet de ce socket. Les arguments sont un
              pointeur sur un tampon mémoire contenant les  options  et  la  longueur  des  options.  L'appel  à
              setsockopt(2)  définit  les  options IP associées à un socket. La taille maximale des options pour
              IPv4 vaut 40 octets. Consultez la RFC 791 pour  les  options  autorisées.  Lorsque  le  paquet  de
              requête  de  connexion  initiale d'un socket SOCK_STREAM contient des options IP, celles-ci seront
              automatiquement réglées aux options du paquet initial avec les en-têtes de routage  inversés.  Les
              paquets  entrants  ne  peuvent  pas  modifier les options après que la connexion a été établie. Le
              traitement des options de routage des paquets entrants est  désactivé  par  défaut  et  peut  être
              activé  en  utilisant  l'interface  accept_source_route  de  /proc.  Les autres options, comme les
              horodatages, sont toujours traitées. Pour les sockets datagramme, les options IP ne  peuvent  être
              définies  que  par l'utilisateur local. L'appel de getsockopt(2) avec IP_OPTIONS remplit le tampon
              fourni avec les options IP actuelles.

       IP_PASSSEC (depuis Linux 2.6.17)
              Si Labeled IPsec ou si NetLabel est configuré sur les hôtes émetteur et  récepteur,  cette  option
              autorise  la  réception  du contexte de sécurité du socket pair dans un message de service de type
              SCM_SECURITY récupéré en utilisant recvmsg(2). Cette option est uniquement gérée pour les  sockets
              UDP. Pour les sockets TCP ou SCTP, consultez la description de l’option SO_PEERSEC ci-dessous.

              La valeur donnée comme argument pour setsockopt(2) et renvoyée comme résultat de getsockopt(2) est
              un indicateur booléen entier.

              Le  contexte  de  sécurité  renvoyé dans le message de service SCM_SECURITY est du même format que
              celui décrit dans l’option SO_PEERSEC ci-dessous.

              Remarque : la réutilisation du type SCM_SECURITY de message pour  l’option  de  socket  IP_PASSSEC
              était  probablement  une  erreur,  puisque  d’autres messages de contrôle IP utilisent leur propre
              schéma de numérotation dans l’espace de noms IP et utilisent la valeur d’option  de  socket  comme
              type  de message. Il n’y a pas de conflit actuellement puisque l’option IP avec la même valeur que
              SCM_SECURITY est IP_HDRINCL et cela n’est jamais utilisé pour un type de message de contrôle.

       IP_PKTINFO (depuis Linux 2.2)
              Fournir un message IP_PKTINFO de service qui contient une structure pktinfo  fournissant  quelques
              informations  sur  le paquet entrant. Cela ne fonctionne que pour les sockets orientés datagramme.
              L'argument est un attribut indiquant au socket si le message IP_PKTINFO doit être passé ou non. Le
              message lui-même ne peut être écrit ou lu  que  comme  message  de  contrôle  avec  un  paquet  en
              utilisant recvmsg(2) ou sendmsg(2).

                  struct in_pktinfo {
                      unsigned int   ipi_ifindex;   /* Numéro d'interface     */
                      struct in_addr ipi_spec_dst;  /* Adresse locale         */
                      struct in_addr ipi_addr;      /* Adresse de destination
                                                       dans l’en-tête*/
                  };

              ipi_ifindex  est  le  numéro unique de l'interface sur laquelle le paquet a été reçu. ipi_spec_dst
              est l'adresse locale du paquet et ipi_addr est l'adresse de destination dans l'en-tête du  paquet.
              Si  IP_PKTINFO est passé à sendmsg(2) et ipi_spec_dst est différent de zéro, alors il sera utilisé
              comme adresse source pour la recherche dans la table de routage et pour  définir  les  options  de
              routage  IP.  Si  ipi_ifindex  est  différent  de zéro, l'adresse locale principale de l'interface
              indiquée par ce numéro remplace ipi_spec_dst pour la recherche dans la table de routage.

       IP_RECVERR (depuis Linux 2.2)
              Activer le passage amélioré des messages d'erreur. Lorsque cette option est activée pour un socket
              datagramme, toutes les erreurs générées seront envoyées dans une file d'erreurs propre au  socket.
              Quand  l'utilisateur  détecte une erreur d'opération sur le socket, celle-ci peut être examinée en
              invoquant recvmsg(2) avec l'attribut MSG_ERRQUEUE défini. La structure sock_extended_err décrivant
              l'erreur sera passée comme message de service ayant le type IP_RECVERR et  le  niveau  IPPROTO_IP.
              Cela  permet  une  gestion d'erreur fiable sur les sockets non connectés. La partie comprenant les
              données reçues de la file d'erreurs contient le paquet ayant rencontré un problème.

              Le message de contrôle IP_RECVERR contient une structure sock_extended_err :

                  #define SO_EE_ORIGIN_NONE    0
                  #define SO_EE_ORIGIN_LOCAL   1
                  #define SO_EE_ORIGIN_ICMP    2
                  #define SO_EE_ORIGIN_ICMP6   3

                  struct sock_extended_err {
                      uint32_t ee_errno;   /* Numéro d'erreur */
                      uint8_t  ee_origin;  /* Origine de l'erreur */
                      uint8_t  ee_type;    /* Type */
                      uint8_t  ee_code;    /* Code */
                      uint8_t  ee_pad;
                      uint32_t ee_info;    /* Données supplémentaires */
                      uint32_t ee_data;    /* Autres données */
                      /* Des données supplémentaires peuvent suivre */
                  };

                  struct sockaddr *SO_EE_OFFENDER(struct sock_extended_err *);

              ee_errno contient le numéro de l'erreur errno mise en file d'attente. ee_origin  est  le  code  de
              l'origine  de  l'erreur.  Les autres champs sont spécifiques au protocole. La macro SO_EE_OFFENDER
              renvoie un pointeur sur l'adresse d'un objet réseau d'où l'erreur provient en prenant en  argument
              un  pointeur  sur le message de service. Si cette adresse n'est pas connue, le membre sa_family de
              la structure sockaddr contient AF_UNSPEC et les autres champs de sockaddr ne sont pas définis.

              IP utilise la structure sock_extended_err comme suit : ee_origin contient  SO_EE_ORIGIN_ICMP  pour
              les  erreurs  reçues sous forme de paquet ICMP ou SO_EE_ORIGIN_LOCAL pour les erreurs locales. Les
              valeurs inconnues doivent être ignorées. ee_type et ee_code sont définis à partir des champs  type
              et  code  de  l'en-tête  ICMP.  ee_info  contient  la MTU déterminée pour les erreurs EMSGSIZE. Le
              message contient aussi l'adresse sockaddr_in du nœud ayant causé l'erreur, qui  peut  être  obtenu
              avec  la  macro  SO_EE_OFFENDER.  Le champ sin_family de l'adresse fournie par SO_EE_OFFENDER vaut
              AF_UNSPEC si la source était inconnue. Lorsque les  erreurs  proviennent  du  réseau,  toutes  les
              options IP (IP_OPTIONS, IP_TTL, etc.) valables pour le socket et contenues dans le paquet d'erreur
              sont  transmises  comme  messages  de  contrôle.  La  charge  utile du paquet causant l'erreur est
              renvoyée comme charge normale. TCP n'a pas de file d'erreurs et MSG_ERRQUEUE n'est pas permis  sur
              les  sockets  SOCK_STREAM. IP_RECVERR est valable pour TCP, mais toutes les erreurs sont renvoyées
              par des fonctions de socket ou seulement SO_ERROR.

              Pour les sockets  raw,  IP_RECVERR  active  le  passage  de  toutes  les  erreurs  ICMP  reçues  à
              l'application, sinon les erreurs sont seulement renvoyées sur les sockets connectés.

              Il définit ou récupère un attribut booléen entier. IP_RECVERR est désactivée par défaut.

       IP_RECVOPTS (depuis Linux 2.2)
              Passer  à  l'utilisateur  toutes  les options IP entrantes dans un message de contrôle IP_OPTIONS.
              L'en-tête de routage et les autres options sont déjà remplies pour l'hôte local.  Cela  n'est  pas
              géré pour les sockets SOCK_STREAM.

       IP_RECVORIGDSTADDR (depuis Linux 2.6.29)
              Cet  attribut  booléen active le message IP_ORIGDSTADDR de service dans recvmsg(2), dans lequel le
              noyau renvoie l'adresse de destination originelle du datagramme en train d'être reçu.  Le  message
              de service contient une structure sockaddr_in.

       IP_RECVTOS (depuis Linux 2.2)
              Le  message  de service IP_TOS est passé avec les paquets entrants si cette option est activée. Il
              contient un octet qui décrit le champ Type-Of-Service/Precedence de l'en-tête du paquet. Il s'agit
              d'un attribut entier booléen.

       IP_RECVTTL (depuis Linux 2.2)
              Lorsque cet attribut est défini, passer un message de contrôle IP_TTL avec le  champ  Time-to-Live
              du paquet reçu, sous forme d’entier 32 bits. Cela n'est pas géré pour les sockets SOCK_STREAM.

       IP_RETOPTS (depuis Linux 2.2)
              Identique   à  IP_RECVOPTS,  mais  renvoyer  les  options  raw  non  traitées,  avec  les  options
              d'enregistrement des horodatages et du routage non remplies pour ce pas (hop).

       IP_ROUTER_ALERT (depuis Linux 2.2)
              Passer tous les paquets à transférer avec l'option IP Router Alert activée sur ce socket. Ce n'est
              valable que pour les sockets raw et sert par exemple pour les démons RSVP de l'espace utilisateur.
              Les paquets enregistrés ne sont pas redirigés par le noyau, l'utilisateur est responsable de  leur
              réacheminement.  La  liaison  du  socket est ignorée et de tels paquets ne sont filtrés que par le
              protocole. L’attribut est un entier.

       IP_TOS (depuis Linux 1.0)
              Définir ou récupérer le champ Type-Of-Service (TOS) envoyé avec chaque paquet  IP  sortant  de  ce
              socket.  Cela  sert  à gérer sur le réseau les priorités entre paquets. TOS est un octet. Quelques
              attributs TOS standards sont définis : IPTOS_LOWDELAY pour minimiser les  délais  pour  le  trafic
              interactif,  IPTOS_THROUGHPUT  pour  optimiser  le  débit,  IPTOS_RELIABILITY  pour  optimiser  la
              fiabilité, IPTOS_MINCOST qui doit être utilisé pour les données de remplissage où  la  lenteur  de
              transmission importe peu. Une au maximum de ces valeurs TOS peut être indiquée. Les autres bits ne
              sont pas valables et doivent être effacés. Linux envoie d'abord des datagrammes IPTOS_LOWDELAY par
              défaut,  mais  le  comportement  exact  dépend  de la politique configurée pour la file d'attente.
              Quelques niveaux de haute  priorité  peuvent  réclamer  les  privilèges  du  superutilisateur  (la
              capacité CAP_NET_ADMIN).

       IP_TRANSPARENT (depuis Linux 2.6.24)
              Cet attribut booléen active le mandataire transparent sur ce socket. Cette option de socket permet
              à  l'application  appelante  de s'attacher à une adresse IP non locale et de fonctionner à la fois
              comme un client et un  serveur  avec  l'adresse  extérieure  comme  point  de  terminaison  local.
              Remarque :  le  routage doit être configuré pour que les paquets envoyés vers l'adresse extérieure
              soient routés à  travers  la  boîte  TProxy  (c'est-à-dire  le  système  hébergeant  l'application
              utilisant  l'option de socket IP_TRANSPARENT). Les privilèges du superutilisateur sont nécessaires
              pour l'activation de cette option de socket (la capacité CAP_NET_ADMIN).

              Cette option doit également être configurée sur le socket redirigé pour la redirection TProxy avec
              la cible iptables TPROXY.

       IP_TTL (depuis Linux 1.0)
              Définir ou récupérer le contenu actuel du champ Time-to-Live utilisé  avec  chaque  paquet  envoyé
              depuis ce socket.

       IP_UNBLOCK_SOURCE (depuis Linux 2.4.22 et 2.5.68)
              Débloquer  une  source  de  diffusion multiple précédemment bloquée. Renvoi de EADDRNOTAVAIL si la
              source indiquée n'était pas bloquée.

              L'argument est une structure ip_mreq_source comme décrite pour IP_ADD_SOURCE_MEMBERSHIP.

       SO_PEERSEC (depuis Linux 2.6.17)
              Si Labeled IPsec ou si NetLabel est configuré sur les hôtes émetteur et récepteur, cette option de
              socket en lecture seule autorise la réception du contexte de sécurité du socket pair connecté à ce
              socket. Par défaut, cela sera le même contexte que celui du processus qui a créé le socket pair  à
              moins qu’il soit outrepassé par la politique ou par un processus ayant les permissions requises.

              L’argument  de getsockopt(2) est un pointeur vers un tampon de la longueur indiquée en octets dans
              lequel la chaîne de contexte de sécurité sera copiée. Si la taille  du  tampon  est  inférieure  à
              celle de la chaîne du contexte de sécurité, alors getsockopt(2) renvoie -1, définit errno à ERANGE
              et  renvoie  la  taille  requise à l’aide de optlen. L’appelant doit allouer initialement au moins
              NAME_MAX octets pour le tampon, bien que cela ne soit pas garanti d'être suffisant. Redimensionner
              le tampon à la taille renvoyée et réessayer peuvent être nécessaires.

              La chaîne de contexte de sécurité peut inclure un octet NULL final dans la taille  renvoyée,  mais
              il  n’est pas garanti que ce soit fait : un contexte de sécurité « abc » peut être représenté soit
              par {'a','b','c'} de taille 3, ou  {'a','b','c','\0'}  de  taille 4,  qui  sont  considérés  comme
              interchangeables.  La  chaîne peut être affichée, mais ne contient pas d’octet NULL final, et elle
              est dans un encodage non précisé (en particulier, il n’est  pas  garanti  que  ce  soit  ASCII  ou
              UTF-8).

              L’utilisation  de  cette  option  pour  les  sockets de la famille d’adresses AF_INET est prise en
              charge depuis Linux 2.6.17 pour les sockets TCP et depuis Linux 4.17 pour les sockets SCTP.

              Pour SELinux, NetLabel transmet uniquement la portion MLS du contexte de sécurité du pair  sur  le
              réseau,  laissant  par  défaut  le  reste  du  contexte  de  sécurité aux valeurs définies dans la
              politique pour l’identifiant de sécurité initial  netmsg  (SID).  Cependant,  NetLabel  peut  être
              configuré  pour  passer  les  contextes  de sécurité en entier sur la boucle locale. Labeled IPSEC
              passe toujours les contextes de sécurité comme  partie  de  l’association  de  sécurité  (security
              association — SA) et les recherche en se basant sur l’association de chaque paquet.

   Interfaces /proc
       Le  protocole IP prend en charge une série d'interfaces /proc pour configurer certaines options globales.
       Les  paramètres  peuvent  être  accédés  en  lisant  ou  écrivant  dans  les   fichiers   du   répertoire
       /proc/sys/net/ipv4/.  Les  interfaces  décrites  comme des booléens prennent une valeur entière. Celle-ci
       signifie que l'option correspondante est activée si elle est différente de zéro (« true ») et  désactivée
       si elle vaut zéro (« false »).

       ip_always_defrag (booléen ; depuis Linux 2.2.13)
              Nouveauté des noyaux 2.2.13, dans les noyaux précédents, cette fonctionnalité était contrôlée lors
              de la compilation avec l'option CONFIG_IP_ALWAYS_DEFRAG. Cette option n'est plus présente dans les
              versions 2.4.x et suivantes.

              Lorsque  cet  attribut booléen est activé (différent de zéro), les fragments entrants (morceaux de
              paquets IP obtenus quand un hôte entre l'origine et  la  destination  a  décidé  que  les  paquets
              étaient  trop  grands  et les a coupés en morceaux) seront réassemblés (défragmentés) avant d'être
              traités, même s'ils doivent être transférés.

              Cette option n'est à utiliser que pour un pare-feu qui est le seul lien d'entrée du réseau ou pour
              un mandataire transparent. Il ne faut jamais l'utiliser pour un routeur ou un hôte normal.  Sinon,
              les  communications  fragmentées  peuvent  être  perturbées  si  les  fragments circulent dans des
              liaisons différentes. La défragmentation a également un coût mémoire et processeur important.

              C’est automatiquement activé lorsque le camouflage des connexions (masquerading) ou le  mandataire
              transparent sont configurés.

       ip_autoconfig (depuis Linux 2.2 à 2.6.17)
              Non documenté.

       ip_default_ttl (entier ; défaut : 64 ; depuis Linux 2.2)
              Définir  la  valeur  par défaut du champ Time-to-Live des paquets sortants. Cela peut être modifié
              individuellement pour chaque socket avec l'option IP_TTL.

       ip_dynaddr (booléen ; désactivé par défaut ; depuis Linux 2.0.31)
              Activer la réécriture dynamique des adresses de socket  et  du  masquerading  lors  du  changement
              d'adresse d'interface. Cela sert pour les liaisons téléphoniques avec des adresses IP changeantes.
              0 signifie aucune réécriture, 1 les autorise et 2 demande un mode bavard.

       ip_forward (booléen ; désactivé par défaut) ; depuis Linux 1.2
              Activer  le  transfert  d'IP avec un attribut booléen. Le transfert d'IP peut aussi être configuré
              interface par interface.

       ip_local_port_range (depuis Linux 2.2)
              Ce fichier contient deux entiers qui définissent l’intervalle de ports locaux alloués aux  sockets
              qui  ne  sont  pas  explicitement attachés à un numéro de port – c’est-à-dire l’intervalle utilisé
              pour les ports éphémères. Un  port  éphémère  est  alloué  à  un  socket  dans  les  circonstances
              suivantes :

              –  le numéro de port dans une adresse de socket est défini à 0 en appelant bind(2) ;

              –  listen(2) est appelé sur un socket de flux qui n’était pas attaché auparavant ;

              –  connect(2) a été appelée sur un socket qui n’était pas attaché auparavant ;

              –  sendto(2) est appelée sur un socket datagramme qui n’était pas attaché auparavant.

              L’allocation  de  ports  éphémères  commence  avec  le premier numéro de ip_local_port_range et se
              termine avec le second. Si l’intervalle de ports  éphémères  est  épuisé,  alors  l’appel  système
              associé renvoie une erreur (mais consultez BOGUES).

              Remarquez que l’intervalle de ports dans ip_local_port_range ne devrait pas entrer en conflit avec
              les  ports  utilisés  pour  le  masquerading  (bien  que  cela  soit  traité).  De même, des choix
              arbitraires peuvent poser  des  problèmes  avec  certains  filtrages  de  pare-feu  qui  font  des
              suppositions  sur les ports locaux utilisés. Le premier nombre doit être au moins supérieur à 1024
              et, de préférence, à 4096 pour éviter les collisions avec les ports  officiels  et  minimiser  les
              problèmes de pare-feu.

       ip_no_pmtu_disc (booléen ; désactivé par défaut) ; depuis Linux 2.2
              Si  activé,  supprimer  la  découverte  par  défaut  des  MTU des chemins pour les sockets TCP. La
              découverte de la MTU d'un chemin peut échouer avec des pare-feu mal configurés (qui rejettent tous
              les paquets ICMP) ou des interfaces mal configurées (par exemple, une liaison point-à-point où les
              deux extrémités n'ont pas la même MTU). Il vaut mieux corriger le routeur défectueux que supprimer
              globalement la découverte des MTU des chemins, car cette dernière option entraîne  un  coût  élevé
              pour le réseau.

       ip_nonlocal_bind (booléen ; désactivé par défaut ; depuis Linux 2.4)
              Si  défini,  permettre  aux processus de s'attacher avec bind(2) à des adresses IP non locales, ce
              qui peut être utile mais peut faire planter certaines applications.

       ip6frag_time (entier ; défaut : 30)
              Définir le temps en secondes de conservation d'un fragment IPv6 en mémoire.

       ip6frag_secret_interval (entier ; défaut : 600)
              Définir l'intervalle de régénération (en secondes) du secret de hachage (ou sa durée de vie)  pour
              les fragments IPv6.

       ipfrag_high_thresh (entier), ipfrag_low_thresh (entier)
              Si  le  nombre  de  fragments  IP  en attente atteint ipfrag_high_thresh, la file est restreinte à
              ipfrag_low_thresh. Contient un entier avec le nombre d'octets.

       neigh/*
              Consultez arp(7).

   Ioctls
       Tous les ioctls décrits dans socket(7) s'appliquent à ip.

       Les ioctls pour configurer les paramètres génériques des périphériques sont décrits dans netdevice(7).

ERREURS

       EACCES L'utilisateur a essayé de réaliser une opération sans  avoir  les  permissions  nécessaires.  Cela
              inclut :  l'envoi  d'un paquet vers une adresse de diffusion générale sans avoir activé l'attribut
              SO_BROADCAST, l'envoi d'un paquet par une route  interdite,  la  modification  du  paramétrage  du
              pare-feu sans les privilèges du superutilisateur (la capacité CAP_NET_ADMIN) et l'attachement à un
              port privilégié sans les privilèges du superutilisateur (la capacité CAP_NET_BIND_SERVICE).

       EADDRINUSE
              Tentative d'attachement à une adresse déjà utilisée.

       EADDRNOTAVAIL
              Une interface inexistante a été demandée ou l'adresse d'émission demandée n'était pas locale.

       EAGAIN L'opération sur un socket non bloquant devrait bloquer.

       EALREADY
              Une connexion est déjà en cours sur un socket non bloquant.

       ECONNABORTED
              Une connexion a été fermée durant un appel à accept(2).

       EHOSTUNREACH
              Aucune  table  de routage valable ne correspond à l'adresse de destination. Cette erreur peut être
              due à un message ICMP d'un routeur distant ou dans la table de routage interne.

       EINVAL Un argument non valable a été fourni. Pour les opérations d'envoi, cela peut  être  causé  par  un
              envoi vers une route trou noir.

       EISCONN
              connect(2) a été appelée sur un socket déjà connecté.

       EMSGSIZE
              Un datagramme est plus grand qu’une MTU sur le chemin et ne peut pas être fragmenté.

       ENOBUFS, ENOMEM
              La  mémoire  libre est insuffisante. Cela signifie souvent que l'allocation mémoire est contrainte
              par les limites du tampon de socket, pas par la mémoire du système, mais ce n'est pas toujours  le
              cas.

       ENOENT SIOCGSTAMP a été appelé sur un socket qu'aucun paquet n'a atteint.

       ENOPKG Un sous-système du noyau n'est pas configuré.

       ENOPROTOOPT et EOPNOTSUPP
              Passage d'une option de socket non valable.

       ENOTCONN
              L'opération n'est définie que pour un socket connecté, mais ce socket n'était pas connecté.

       EPERM  L'utilisateur  n'a pas la permission de définir une priorité haute, de changer la configuration ou
              d'envoyer des signaux au groupe ou au processus demandé.

       EPIPE  La connexion a été fermée prématurément ou volontairement par l'autre extrémité.

       ESOCKTNOSUPPORT
              Le socket n'est pas configuré ou un type de socket inconnu a été demandé.

       D'autres erreurs peuvent être déclenchées par les protocoles des couches supérieures.  Consultez  tcp(7),
       raw(7), udp(7) et socket(7).

NOTES

       IP_FREEBIND,   IP_MSFILTER,   IP_MTU,   IP_MTU_DISCOVER,   IP_RECVORIGDSTADDR,   IP_PASSSEC,  IP_PKTINFO,
       IP_RECVERR, IP_ROUTER_ALERT et IP_TRANSPARENT sont spécifiques à Linux.

       Soyez très prudents avec l'option SO_BROADCAST, elle n'est pas privilégiée sous Linux. Il est  facile  de
       surcharger  un  réseau  avec  des  diffusions  générales  sans  précaution.  Pour les nouveaux protocoles
       applicatifs, il vaut mieux utiliser un groupe de diffusion multiple plutôt  que  la  diffusion  générale.
       Cette dernière est déconseillée.

       Certaines  autres  implémentations  des  sockets  BSD  fournissent les options de socket IP_RCVDSTADDR et
       IP_RECVIF pour obtenir l'adresse de destination et  l'interface  des  datagrammes  reçus.  Linux  propose
       l'option IP_PKTINFO plus générale pour effectuer ce travail.

       Certaines  implémentations  BSD des sockets fournissent également l'option IP_RECVTTL, mais un message de
       service ayant le type IP_RECVTTL est fourni avec le paquet entrant. C'est différent  de  l'option  IP_TTL
       utilisée sous Linux.

       L'utilisation  du  niveau  des  options  de  socket  SOL_IP  n'est pas portable, les piles basées sur BSD
       utilisent le niveau IPPROTO_IP.

       INADDR_ANY (0.0.0.0) et INADDR_BROADCAST (255.255.255.255) sont indépendants de l’ordre des octets.  Cela
       signifie que htonl(3) n’a aucun effet sur eux.

   Compatibilité
       Pour  la  compatibilité  avec  Linux 2.0, la syntaxe obsolète socket(AF_INET, SOCK_PACKET, protocole) est
       encore gérée  pour  ouvrir  un  socket  packet(7).  Cela  est  déconseillé  et  doit  être  remplacé  par
       socket(AF_PACKET,  SOCK_RAW,  protocole).  La  principale  différence est la nouvelle structure d'adresse
       sockaddr_ll pour les  informations  génériques  de  la  couche  de  liaison  à  la  place  de  l'ancienne
       sockaddr_pkt.

BOGUES

       Il y a trop de valeurs d'erreurs hétérogènes.

       L’erreur  utilisée  pour  diagnostiquer l’épuisement de l’intervalle de ports éphémères varie suivant les
       appels systèmes (connect(2), bind(2), listen(2), sendto(2)) qui peuvent assigner des ports éphémères.

       Les ioctls pour configurer les options d'interface spécifiques à  IP  et  les  tables  ARP  ne  sont  pas
       décrites.

       La  réception  de  l'adresse  de  destination originale avec MSG_ERRQUEUE dans msg_name par recvmsg(2) ne
       fonctionne pas dans certains noyaux 2.2.

VOIR AUSSI

       recvmsg(2),  sendmsg(2),  byteorder(3),  capabilities(7),  icmp(7),  ipv6(7),  netdevice(7),  netlink(7),
       raw(7), socket(7), tcp(7), udp(7), ip(8)

       Le fichier source du noyau Documentation/networking/ip-sysctl.txt.

       RFC 791  pour  les spécifications IP d'origine. RFC 1122 pour les exigences IPv4 des hôtes. RFC 1812 pour
       les exigences IPv4 des routeurs.

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 5.10 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions pour signaler des anomalies et la dernière version de cette page  peuvent  être  trouvées  à
       l'adresse https://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       La   traduction   française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>,  François  Micaux,  Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,      Thomas      Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,     Nicolas     François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,    Florentin    Duneau    <fduneau@gmail.com>,     Simon     Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,     Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David    Prévot
       <david@tilapin.org> et Jean-Paul Guillonneau <guillonneau.jeanpaul@free.fr>

       Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous  reporter  à  la  GNU General Public License
       version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.

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Linux                                            1 novembre 2020                                           IP(7)