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NOM

       path_resolution - Trouver le fichier auquel un chemin fait référence

DESCRIPTION

       Certains appels système UNIX/Linux ont pour paramètre un ou plusieurs noms de fichiers. Un nom de fichier
       (ou chemin) est résolu de la manière suivante.

   Étape 1 : Démarrer le processus de résolution
       If the pathname starts with the '/' character, the starting lookup directory is the root directory of the
       calling  process.  A  process  inherits its root directory from its parent. Usually this will be the root
       directory of the file hierarchy. A process may get a different root directory by  use  of  the  chroot(2)
       system  call,  or  may  temporarily  use  a  different  root  directory  by  using  openat2(2)   with the
       RESOLVE_IN_ROOT flag set.

       A process may get an entirely private mount namespace in case it—or one of its ancestors—was  started  by
       an  invocation  of the clone(2)  system call that had the CLONE_NEWNS flag set. This handles the '/' part
       of the pathname.

       If the pathname does not start with the '/' character, the starting lookup directory  of  the  resolution
       process is the current working directory of the process — or in the case of openat(2)-style system calls,
       the  dfd  argument  (or  the  current  working  directory if AT_FDCWD is passed as the dfd argument). The
       current working directory is inherited from the parent, and can be changed by use of the chdir(2)  system
       call.)

       Les chemins débutant avec le caractère « / » sont appelés chemins absolus. Les chemins  ne  débutant  pas
       avec le caractère « / » sont appelés chemins relatifs.

   Étape 2 : Se promener le long du chemin
       Le  répertoire de recherche courant est le répertoire de recherche de départ. On appellera composant d'un
       chemin une sous-chaîne délimitée par des caractères « / ». Chaque composant du chemin qui  n'est  pas  le
       composant final est recherché dans le répertoire de recherche courant.

       Si  le  processus  n'a  pas les permissions nécessaires pour effectuer la recherche dans le répertoire de
       recherche courant, une erreur EACCES est renvoyée (« Permission denied » : « Permission non accordée »).

       Si le composant n'est pas trouvé, une erreur ENOENT est renvoyée (« No such file or directory » : « Aucun
       fichier ou répertoire de ce type »).

       Si le composant est trouvé mais que ce n'est ni un répertoire, ni un lien symbolique, une erreur  ENOTDIR
       est renvoyée (« Not a directory » : « N'est pas un répertoire »).

       Si  le  composant  est  trouvé  et que c'est un répertoire, le répertoire de recherche courant devient ce
       répertoire et on passe au composant suivant.

       If the component is found and is a symbolic link (symlink), we first resolve this symbolic link (with the
       current lookup directory as starting lookup directory). Upon error, that error is returned. If the result
       is not a directory, an ENOTDIR error is returned. If the resolution of the symbolic  link  is  successful
       and  returns  a  directory,  we  set  the  current lookup directory to that directory, and go to the next
       component. Note that the resolution  process  here  can  involve  recursion  if  the  prefix  ('dirname')
       component  of  a pathname contains a filename that is a symbolic link that resolves to a directory (where
       the prefix component of that directory may contain a symbolic link, and so on). In order to  protect  the
       kernel  against  stack  overflow,  and also to protect against denial of service, there are limits on the
       maximum recursion depth, and on the maximum number of symbolic links followed. An ELOOP error is returned
       when the maximum is exceeded ("Too many levels of symbolic links").

       As currently implemented on Linux, the maximum number of symbolic  links  that  will  be  followed  while
       resolving  a  pathname  is 40. In kernels before 2.6.18, the limit on the recursion depth was 5. Starting
       with Linux 2.6.18, this limit was raised to 8. In Linux 4.2, the kernel's  pathname-resolution  code  was
       reworked  to  eliminate  the  use  of recursion, so that the only limit that remains is the maximum of 40
       resolutions for the entire pathname.

       The resolution of symbolic links during  this  stage  can  be  blocked  by  using  openat2(2),  with  the
       RESOLVE_NO_SYMLINKS flag set.

   Étape 3 : Trouver l'entrée finale
       La  recherche  du  dernier  composant  du  nom  de  chemin  s'effectue  de la même manière que les autres
       composants, comme décrit dans l'étape précédente, avec deux différences : (i) le composant final n'a  pas
       besoin  d'être  un  répertoire  (du moins tant que le processus de résolution du chemin est concerné — il
       peut être ou ne pas être un répertoire, suivant les exigences de l'appel système concerné),  et  (ii)  ce
       n'est  peut-être  pas une erreur si le composant n'est pas trouvé — peut-être vient on juste de le créer.
       Les détails du traitement du composant final sont décrits dans les pages de  manuel  des  appels  système
       concernés.

   . et ..
       Par  convention,  chaque  répertoire  possède  les entrées . et .., qui se rapportent, respectivement, au
       répertoire lui-même et à son répertoire parent.

       Le processus de résolution de chemin considère que  ces  entrées  ont  leurs  sens  conventionnels,  sans
       considération de leur existence ou non sur le système de fichiers.

       One cannot walk up past the root: "/.." is the same as "/".

   Points de montage
       Après  une  commande  mount périphérique chemin, le nom de chemin chemin fait référence à la racine de la
       hiérarchie du système de fichiers sur le périphérique, et plus du tout ce qu'il référençait précédemment.

       On peut sortir d'un système de fichiers monté : chemin/.. fait référence au répertoire parent de  chemin,
       en dehors de la hiérarchie du système de fichiers sur périphérique.

       Traversal  of  mount points can be blocked by using openat2(2), with the RESOLVE_NO_XDEV flag set (though
       note that this also restricts bind mount traversal).

   Barres obliques de fin
       Si un nom de chemin finit avec un « / », cela force la résolution  du  composant  qui  le  précède  comme
       décrit  dans  l'étape  2 — le composant doit exister et être résolu comme répertoire. Autrement, un « / »
       final est ignoré. (Ou bien, de manière équivalente, un nom de chemin avec un « / » final  est  équivalent
       au nom de chemin obtenu en ajoutant « . » à la fin.)

   Lien symbolique final
       Si  le  dernier composant d'un nom de chemin est un lien symbolique, cela dépend de l'appel système si le
       fichier référencé sera le lien symbolique ou bien le résultat de la résolution de chemin sur son contenu.
       Par exemple, l'appel système lstat(2) agit sur le lien symbolique alors que stat(2) agit sur  le  fichier
       pointé par le lien.

   Limite de longueur
       Il  y a une longueur maximum pour les noms de chemins. Si le chemin (ou un chemin intermédiaire obtenu en
       résolvant un lien symbolique) est trop  long,  une  erreur  ENAMETOOLONG  est  renvoyée  (« Filename  too
       long » : « Nom de fichier trop long »).

   Nom de chemin vide
       Dans  l'UNIX d'origine, un nom de chemin vide faisait référence au répertoire courant. Aujourd'hui, POSIX
       décrète qu'un nom de fichier vide ne doit pas être résolu avec succès. Linux renvoie ENOENT dans ce cas.

   Permissions
       The permission bits of a file consist of three groups of three bits; see chmod(1)  and stat(2). The first
       group of three is used when the effective user ID of the calling process equals the owner ID of the file.
       The second group of three is used when the group ID of the file either equals the effective group  ID  of
       the  calling  process,  or  is  one  of  the  supplementary  group  IDs of the calling process (as set by
       setgroups(2)). When neither holds, the third group is used.

       Des trois bits utilisés, le premier détermine  la  permission  de  lecture,  le  deuxième  la  permission
       d'écriture et le dernier la permission d'exécution dans le cas d'un fichier ordinaire ou la permission de
       recherche dans le cas d'un répertoire.

       Linux utilise le fsuid à la place de l'UID effectif lors de la vérification des permissions. D'ordinaire,
       le fsuid est égal à l'UID effectif, mais le fsuid peut être modifié avec l'appel système setfsuid(2).

       (Ici,  « fsuid »  signifie  quelque  chose comme « UID système de fichiers » (« filesystem user ID »). Le
       concept était requis pour l'implémentation d'un serveur NFS  en  espace  utilisateur  au  moment  où  les
       processus  pouvaient  envoyer un signal à un processus qui avait le même UID effectif. Il est aujourd'hui
       obsolète. Personne ne devrait plus utiliser setfsuid(2).)

       De la même manière, Linux utilise le fsgid à la place du GID effectif. Consultez setfsgid(2).

   Contourner les vérifications de permissions : superutilisateur et capacités
       Sur un système UNIX traditionnel, le superutilisateur  (root,  d'identifiant  0)  est  tout-puissant,  et
       shunte toutes les restrictions de permissions lorsqu'il accède à des fichiers.

       Sous  Linux,  les  privilèges  du superutilisateur sont divisés en capacités (consultez capabilities(7)).
       Deux  de  ces  capacités  sont  liées  aux  vérifications  d'accès  aux  fichiers :  CAP_DAC_OVERRIDE  et
       CAP_DAC_READ_SEARCH. (Un processus a ces capacités si son fsuid est 0.)

       La  capacité CAP_DAC_OVERRIDE écrase toutes les vérifications de permission mais n'assurera la permission
       d'exécution que si au moins un des trois bits d'exécution est à 1.

       La capacité CAP_DAC_READ_SEARCH assurera la permission de lecture et de recherche sur les répertoires, et
       la permission de lecture sur les fichiers ordinaires.

VOIR AUSSI

       readlink(2), capabilities(7), credentials(7), symlink(7)

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 5.10 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions pour signaler des anomalies et la dernière version de cette page  peuvent  être  trouvées  à
       l'adresse https://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       La   traduction   française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par  Christophe  Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>,  François  Micaux,  Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,      Thomas      Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,     Nicolas     François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,    Florentin    Duneau    <fduneau@gmail.com>,     Simon     Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,    Denis    Barbier   <barbier@debian.org>   et   David   Prévot
       <david@tilapin.org>

       Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous  reporter  à  la  GNU General Public License
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Linux                                             11 avril 2020                               PATH_RESOLUTION(7)