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NOM

       name_to_handle_at,  open_by_handle_at  -  Récupérer  le  gestionnaire d'un chemin et ouvrir le fichier au
       moyen d'un gestionnaire

SYNOPSIS

       #define _GNU_SOURCE         /* Voir feature_test_macros(7) */
       #include <sys/types.h>
       #include <sys/stat.h>
       #include <fcntl.h>

       int name_to_handle_at(int dirfd, const char *pathname,
                             struct file_handle *handle,
                             int *mount_id, int flags);

       int open_by_handle_at(int mount_fd, struct file_handle *handle,
                             int flags);

DESCRIPTION

       Les appels système name_to_handle_at() et open_by_handle_at() scindent la fonction de openat(2)  en  deux
       parties :  name_to_handle_at()  renvoie  un  gestionnaire  opaque  qui  correspond à un fichier indiqué ;
       open_by_handle_at() ouvre le fichier correspondant à un gestionnaire renvoyé par  un  appel  antérieur  à
       name_to_handle_at() et renvoie le descripteur d'un fichier ouvert.

   name_to_handle_at()
       L'appel  système  name_to_handle_at()  renvoie  un  gestionnaire  de fichier et un identifiant de montage
       (« mount ID ») correspondant au fichier désigné par les arguments dirfd et pathname. Le  gestionnaire  de
       fichier  est  renvoyé  au moyen de l'argument handle. Cet argument est un pointeur vers une structure qui
       présente la forme suivante :

           struct file_handle {
               unsigned int  handle_bytes;   /* taille de f_handle [in, out] */
               int           handle_type;    /* type du gestionnaire [out] */
               unsigned char f_handle[0];    /* identifiant du fichier (taille
                                                définie par l’appelant) [out] */
           };

       L'appelant à l'origine de l'appel doit s'assurer que la structure est créée avec  une  taille  suffisante
       pour  contenir  le  gestionnaire renvoyé dans f_handle. Avant l'appel, le champ handle_bytes devrait être
       initialisé de sorte que l'espace alloué puisse recevoir f_handle. (La  constante  MAX_HANDLE_SZ,  définie
       dans  <fcntl.h>,  précise  la  taille  maximale  autorisée  pour  un  gestionnaire  de fichier. La limite
       supérieure n'est pas garantie car de futurs systèmes de fichiers pourraient  avoir  besoin  de  davantage
       d'espace).  Lorsque  l'appel  réussit,  le  champ  handle_bytes est mis à jour afin de contenir le nombre
       d'octets effectivement écrits dans f_handle.

       L'appelant peut prendre connaissance de l'espace nécessaire à la structure file_handle en  effectuant  un
       appel  dans  lequel  handle->handle_bytes  vaut  zéro ; dans ce cas, l'appel échoue en renvoyant l'erreur
       EOVERFLOW et handle->handle_bytes prend pour valeur la taille requise ; l'appelant  peut  alors  utiliser
       cette  information pour allouer une structure ayant la taille convenable (consultez EXEMPLES ci-dessous).
       Il faut faire attention ici car EOVERFLOW peut indiquer qu'aucun gestionnaire de fichier n'est disponible
       pour ce nom particulier dans un système de fichiers qui prend  normalement  en  charge  la  recherche  de
       gestionnaire  de  fichiers.  Ce  cas  peut  se  détecter  quand  l'erreur EOVERFLOW est renvoyée sans que
       handle_bytes ne soit augmenté.

       Mise à part l'utilisation du champ handle_bytes, l'appelant  doit  considérer  la  structure  file_handle
       comme  de  type  opaque  de données : les champs handle_type et f_handle ne sont utiles que pour un appel
       ultérieur à open_by_handle_at().

       L'argument flags est un masque de bits construit par OU binaire entre zéro ou plus  de  AT_EMPTY_PATH  et
       AT_SYMLINK_FOLLOW, décrits plus bas.

       Ensemble,  les  arguments  pathname  et  dirfd  désignent  le  fichier pour lequel on souhaite obtenir un
       gestionnaire. On distingue quatre cas :

       –  Si pathname est une chaîne non vide contenant un chemin d'accès  absolu,  alors  un  gestionnaire  est
          renvoyé pour le fichier indiqué par ce chemin. Dans ce cas, dirfd est ignoré.

       –  Si  pathname  est  une  chaîne  non vide contenant un chemin relatif, et si dirfd a la valeur spéciale
          AT_FDCWD, alors pathname est interprété par rapport au répertoire courant du processus appelant, et un
          gestionnaire est renvoyé pour le fichier indiqué par le chemin.

       –  Si pathname est une chaîne non vide contenant un chemin d'accès relatif et si dirfd est le descripteur
          de fichier d'un répertoire, alors pathname est interprété par rapport au répertoire désigné par dirfd,
          et un gestionnaire est renvoyé pour le fichier indiqué par le chemin.  (Consultez  openat(3)  si  vous
          souhaitez comprendre à quoi servent les « descripteurs de fichier de répertoires »).

       –  Si pathname est une chaîne vide, et si flags précise la valeur de AT_EMPTY_PATH, alors dirfd peut être
          un  descripteur  de  fichiers  ouvert faisant référence à n'importe quel type de fichier ou à AT_FDCWD
          (répertoire de travail courant), et un gestionnaire  est  renvoyé  pour  le  fichier  auquel  il  fait
          référence.

       L'argument  mount_id renvoie un identifiant pour le point de montage du système de fichiers correspondant
       à pathname. Cet identifiant correspond au premier champ des entrées de /proc/self/mountinfo.  L'ouverture
       du chemin indiqué dans le cinquième champ délivre un descripteur de fichier pour le point de montage ; ce
       descripteur de fichier peut être utilisé par la suite lors d'un appel à open_by_handle_at(). mount_id est
       renvoyé tant en cas de succès qu'en cas d'erreur EOVERFLOW de l'appel.

       Par  défaut,  name_to_handle_at()  ne  déréférence pas pathname s'il s'agit d'un lien symbolique, et donc
       renvoie un gestionnaire pour le lien lui-même. Si AT_SYMLINK_FOLLOW est précisé dans flags, pathname  est
       déréférencé  s'il s'agit d'un lien symbolique (de sorte que l'appel renvoie un indicateur pour le fichier
       vers lequel pointe le lien symbolique).

       name_to_handle_at() ne récupère pas un montage quand le composant final du chemin est un point de montage
       automatique. Quand un système de fichiers gère à la fois les gestionnaires de fichier et  les  points  de
       montage automatique, un appel name_to_handle_at() sur un point de montage automatique renverra une erreur
       EOVERFLOW  sans augmenter handle_bytes. Cela peut arriver depuis Linux 4.13 avec NFS lors d'un accès à un
       répertoire sur un système de fichiers séparé du serveur. Dans ce cas, le montage  automatique  peut  être
       provoqué en ajoutant un « / » à la fin du chemin.

   open_by_handle_at()
       L'appel  système  open_by_handle_at() ouvre le fichier auquel handle fait référence, via un indicateur de
       fichier renvoyé lors d'un précédent appel à name_to_handle_at().

       L'argument mount_fd est un descripteur de fichier pour n'importe quel type d'objet (fichier,  répertoire,
       etc.)  du  système de fichiers monté qui permet d'interpréter l'indicateur de fichier (handle). La valeur
       spéciale AT_FDCWD peut être précisée, et indique le répertoire courant du processus appelant.

       L'argument flags a la même fonction que pour open(2). Si l'indicateur handle fait  référence  à  un  lien
       symbolique,  le  processus  appelant  doit  préciser  l'attribut  O_PATH  et le lien symbolique n'est pas
       déréférencé. L'attribut O_NOFOLLOW est ignoré.

       L'appelant doit avoir la capacité CAP_DAC_READ_SEARCH pour utiliser open_by_handle_at().

VALEUR RENVOYÉE

       Lorsqu'il réussit, l'appel name_to_handle_at() renvoie 0 et open_by_handle_at() renvoie un descripteur de
       fichier (un entier non négatif).

       En cas d'échec, les deux appels renvoient -1 et affectent à errno l'identifiant de la cause de l'échec.

ERREURS

       Les appels name_to_handle_at()  et  open_by_handle_at()  peuvent  échouer  pour  les  mêmes  raisons  que
       openat(2). En outre, ils peuvent également échouer pour les motifs décrits plus bas.

       name_to_handle_at() peut échouer avec les erreurs suivantes :

       EFAULT pathname, mount_id ou handle pointe en dehors de l'espace d'adressage accessible.

       EINVAL flags comprend un bit incorrect.

       EINVAL handle->handle_bytes est supérieur à MAX_HANDLE_SZ.

       ENOENT pathname est une chaîne vide et AT_EMPTY_PATH n’était pas indiqué dans flags.

       ENOTDIR
              Le  descripteur  de  fichiers  fourni  dans  dirfd ne fait pas référence à un répertoire, et il ne
              s'agit pas du cas où flags comprend AT_EMPTY_PATH et pathname est une chaîne vide.

       EOPNOTSUPP
              Le système de fichiers ne permet pas la transcription  du  chemin  de  fichier  en  indicateur  de
              fichier.

       EOVERFLOW
              La  valeur  handle->handle_bytes  transmise  dans l'appel est trop faible. Lorsque cette erreur se
              produit, handle->handle_bytes est modifié afin d'indiquer la taille requise pour cet indicateur.

       open_by_handle_at() peut échouer avec les erreurs suivantes :

       EBADF  mount_fd n'est pas un descripteur de fichier ouvert.

       EFAULT handle pointe en dehors de l'espace d'adressage accessible.

       EINVAL handle->handle_bytes est supérieur à MAX_HANDLE_SZ ou égal à zéro.

       ELOOP  handle correspond à un lien symbolique et O_PATH n’était pas indiqué dans flags.

       EPERM  L'appelant n'a pas la capacité CAP_DAC_READ_SEARCH.

       ESTALE La valeur handle indiquée n'est pas correcte. Cet erreur se produit par exemple lorsque le fichier
              a été supprimé.

VERSIONS

       Ces appels système sont apparus dans Linux 2.6.39. La glibc les gère depuis la version 2.14.

CONFORMITÉ

       Ces appels système sont des extensions spécifiques à Linux.

       FreeBSD offre un couple d'appels système similaires : getfh() et openfh().

NOTES

       Un indicateur de fichier peut être créé dans un processus au moyen de name_to_handle_at() et utilisé plus
       tard dans un autre processus qui appelle open_by_handle_at().

       Certains systèmes de fichiers ne permettent pas la transcription des chemins de  fichier  en  indicateurs
       (par exemple, /proc, /sys, ainsi que divers systèmes de fichiers en réseaux).

       Un  indicateur  de  fichier  peut devenir non valable (« stale ») si un fichier est supprimé, ou pour une
       raison propre au système de fichiers. Les indicateurs non autorisés sont signalés par une  erreur  ESTALE
       provenant de open_by_handle_at().

       Ces  appels  systèmes  sont conçus pour être utilisés par des serveurs de fichiers en espace utilisateur.
       Par exemple, un serveur NFS en espace utilisateur produit un indicateur de  fichier  et  le  transmet  au
       client  NFS.  Plus  tard, lorsque le client souhaite accéder au fichier, il peut renvoyer l'indicateur au
       serveur. Ce type de fonctionnalité permet à un serveur de fichiers en espace  utilisateur  d'opérer  sans
       état vis à vis des fichiers qu'il délivre.

       Si  pathname  fait  référence  à  un  lien symbolique et si flags ne précise pas AT_SYMLINK_FOLLOW, alors
       name_to_handle_at() renvoie un indicateur pour le lien (plutôt que pour le fichier vers  lequel  le  lien
       pointe).  Le  processus  recevant  l'indicateur  peut  effectuer  plus  tard  une  opération  sur ce lien
       symbolique, en convertissant l'indicateur en descripteur  de  fichier  au  moyen  de  open_by_handle_at()
       utilisé  avec  l'argument  O_PATH,  et  en  passant  le descripteur de fichier en argument dirfd d’appels
       système (tels que readlinkat(2) et fchownat(2)).

   Obtenir un identifiant persistant de système de fichier
       Les identifiants de montage dans /proc/self/mountinfo peuvent être réutilisés même lorsque  les  systèmes
       de  fichiers  sont  démontés et remontés. Ainsi, l'identifiant de montage renvoyé par name_to_handle_at()
       (dans *mount_id) ne doit pas être considéré comme un identifiant persistant pour le système  de  fichiers
       considéré.  Néanmoins,  il  est  possible  pour  une  application  d'utiliser  l'information fournie dans
       mountinfo et correspondant à l'identifiant de montage pour en déduire un identifiant persistant.

       Par exemple, on peut utiliser le nom de périphérique présent dans le cinquième champ  de  mountinfo  pour
       retrouver  l'UUID  du  périphérique correspondant au moyen des liens symboliques dans /dev/disks/by-uuid.
       (Un moyen plus simple d'obtenir cet UUID consiste à utiliser la bibliothèque libblkid(3)). Cette façon de
       procéder peut être inversée, en utilisant l'UUID pour retrouver le nom du périphérique, et ainsi  obtenir
       le   point   de   montage   correspondant,   et   enfin   construire   l'argument  de  mount_fd  utile  à
       open_by_handle_at().

EXEMPLES

       Les deux programmes suivants illustrent l'utilisation de name_to_handle_at() et  de  open_by_handle_at().
       Le  premier  programme (t_name_to_handle_at.c) utilise name_to_handle_at() pour récupérer l'indicateur de
       fichier et l'identifiant de montage du  fichier  indiqué  dans  les  arguments  en  ligne  de  commande ;
       l'indicateur et l'identifiant de montage sont écrits sur la sortie standard.

       Le  second  programme  (t_open_by_handle_at.c)  lit un identifiant de montage et un indicateur de fichier
       depuis l'entrée standard. Le programme utilise ensuite open_by_handle_at() pour lire le fichier au  moyen
       de  cet  indicateur.  Si  un  argument  optionnel  est fourni dans la ligne de commande, alors l'argument
       mount_fd de open_by_handle_at() est obtenu en ouvrant le répertoire précisé en argument. Sinon,  mount_fd
       est  obtenu en parcourant /proc/self/mountinfo à la recherche d'un identifiant de montage correspondant à
       celui fourni via l'entrée standard, et le répertoire monté qui a été trouvé est ouvert.  (Ces  programmes
       ne tiennent pas compte du fait que les identifiants de montage ne sont pas persistants.)

       La session shell suivante montre des exemples d'utilisation de ces deux programmes :

           $ echo 'Can you please think about it?' > cecilia.txt
           $ ./t_name_to_handle_at cecilia.txt > fh
           $ ./t_open_by_handle_at < fh
           open_by_handle_at: Operation not permitted
           $ sudo ./t_open_by_handle_at < fh      # Need CAP_SYS_ADMIN
           Read 31 bytes
           $ rm cecilia.txt

       A ce stade, on supprime et recrée (rapidement) le fichier, de sorte qu'il ait le même contenu et (avec un
       peu  de  chance)  le même inœud. Cependant, open_by_handle_at() s'aperçoit que le fichier original auquel
       l'indicateur fait référence n'existe plus.

           $ stat --printf="%i\n" cecilia.txt     # Display inode number
           4072121
           $ rm cecilia.txt
           $ echo 'Can you please think about it?' > cecilia.txt
           $ stat --printf="%i\n" cecilia.txt     # Check inode number
           4072121
           $ sudo ./t_open_by_handle_at < fh
           open_by_handle_at: Stale NFS file handle

   Source du programme : t_name_to_handle_at.c

       #define _GNU_SOURCE
       #include <sys/types.h>
       #include <sys/stat.h>
       #include <fcntl.h>
       #include <stdio.h>
       #include <stdlib.h>
       #include <unistd.h>
       #include <errno.h>
       #include <string.h>

       #define errExit(msg)    do { perror(msg); exit(EXIT_FAILURE); \
                               } while (0)

       int
       main(int argc, char *argv[])
       {
           struct file_handle *fhp;
           int mount_id, fhsize, flags, dirfd;
           char *pathname;

           if (argc != 2) {
               fprintf(stderr, "Usage: %s pathname\n", argv[0]);
               exit(EXIT_FAILURE);
           }

           pathname = argv[1];

           /* Alloue la structure file_handle */

           fhsize = sizeof(*fhp);
           fhp = malloc(fhsize);
           if (fhp == NULL)
               errExit("malloc");

           /* Effectue un appel initial à name_to_handle_at() afin de connaître
              la taille nécessaire à l'indicateur de fichier */

           dirfd = AT_FDCWD;           /* Pour les appels à name_to_handle_at() */
           flags = 0;                  /* Pour les appels à name_to_handle_at() */
           fhp->handle_bytes = 0;
           if (name_to_handle_at(dirfd, pathname, fhp,
                       &mount_id, flags) != -1 || errno != EOVERFLOW) {
               fprintf(stderr, "Unexpected result from name_to_handle_at()\n");
               exit(EXIT_FAILURE);
           }

           /* Ré-alloue la structure file_handle avec la bonne taille */

           fhsize = sizeof(*fhp) + fhp->handle_bytes;
           fhp = realloc(fhp, fhsize);         /* Copies fhp->handle_bytes */
           if (fhp == NULL)
               errExit("realloc");

           /* Retrouve l'indicateur de fichier à partir
              du chemin fourni dans la ligne de commande */

           if (name_to_handle_at(dirfd, pathname, fhp, &mount_id, flags) == -1)
               errExit("name_to_handle_at");

           /* Écrit l'identifiant de montage, la taille de l'indicateur et
              l'indicateur vers la sortie standard
              pour être utilisés plus tard par t_open_by_handle_at.c */

           printf("%d\n", mount_id);
           printf("%u %d   ", fhp->handle_bytes, fhp->handle_type);
           for (int j = 0; j < fhp->handle_bytes; j++)
               printf(" %02x", fhp->f_handle[j]);
           printf("\n");

           exit(EXIT_SUCCESS);
       }

   Source du programme : t_open_by_handle_at.c

       #define _GNU_SOURCE
       #include <sys/types.h>
       #include <sys/stat.h>
       #include <fcntl.h>
       #include <limits.h>
       #include <stdio.h>
       #include <stdlib.h>
       #include <unistd.h>
       #include <string.h>

       #define errExit(msg)    do { perror(msg); exit(EXIT_FAILURE); \
                               } while (0)

       /* Parcourt /proc/self/mountinfo pour trouver la ligne correspondant à
          l'ID de montage 'mount_id'. (Une méthode plus simple consiste à
          installer et à utiliser la bibliothèque (aqlibmount' fournie par le
          projet 'util-linux'.). Ouvre le point de montage correspondant
          et renvoie le descripteur de fichier associé. */

       static int
       open_mount_path_by_id(int mount_id)
       {
           char *linep;
           size_t lsize;
           char mount_path[PATH_MAX];
           int mi_mount_id, found;
           ssize_t nread;
           FILE *fp;

           fp = fopen("/proc/self/mountinfo", "r");
           if (fp == NULL)
               errExit("fopen");

           found = 0;
           linep = NULL;
           while (!found) {
               nread = getline(&linep, &lsize, fp);
               if (nread == -1)
                   break;

               nread = sscanf(linep, "%d %*d %*s %*s %s",
                              &mi_mount_id, mount_path);
               if (nread != 2) {
                   fprintf(stderr, "Bad sscanf()\n");
                   exit(EXIT_FAILURE);
               }

               if (mi_mount_id == mount_id)
                   found = 1;
           }
           free(linep);

           fclose(fp);

           if (!found) {
               fprintf(stderr, "Point de montage non trouvé\n");
               exit(EXIT_FAILURE);
           }

           return open(mount_path, O_RDONLY);
       }

       int
       main(int argc, char *argv[])
       {
           struct file_handle *fhp;
           int mount_id, fd, mount_fd, handle_bytes;
           ssize_t nread;
           char buf[1000];
       #define LINE_SIZE 100
           char line1[LINE_SIZE], line2[LINE_SIZE];
           char *nextp;

           if ((argc > 1 && strcmp(argv[1], "--help") == 0) || argc > 2) {
               fprintf(stderr, "Usage: %s [mount-path]\n", argv[0]);
               exit(EXIT_FAILURE);
           }

           /* L'entrée standard contient l'identifiant de montage et
              les informations de l'indicateur :

                Ligne 1: <mount_id>
                Ligne 2: <handle_bytes> <handle_type>   <octets du descripteur en hexadécimal>
           */

           if ((fgets(line1, sizeof(line1), stdin) == NULL) ||
                  (fgets(line2, sizeof(line2), stdin) == NULL)) {
               fprintf(stderr, "mount_id ou descripteur de fichier absent\n");
               exit(EXIT_FAILURE);
           }

           mount_id = atoi(line1);

           handle_bytes = strtoul(line2, &nextp, 0);

           /* handle_bytes étant connu, on peut maintenant allouer la structure file_handle */

           fhp = malloc(sizeof(*fhp) + handle_bytes);
           if (fhp == NULL)
               errExit("malloc");

           fhp->handle_bytes = handle_bytes;

           fhp->handle_type = strtoul(nextp, &nextp, 0);

           for (int j = 0; j < fhp->handle_bytes; j++)
               fhp->f_handle[j] = strtoul(nextp, &nextp, 16);

           /* Récupère le descripteur de fichier du point de montage, soit en ouvrant
              le chemin indiqué dans la ligne de commande, soit en parcourant
              /proc/self/mounts pour retrouver un montage qui corresponde à 'mount_id'
              qui a été reçu de stdin. */

           if (argc > 1)
               mount_fd = open(argv[1], O_RDONLY);
           else
               mount_fd = open_mount_path_by_id(mount_id);

           if (mount_fd == -1)
               errExit("opening mount fd");

           /* Ouvre le fichier en utilisant l'indicateur et le point de montage */

           fd = open_by_handle_at(mount_fd, fhp, O_RDONLY);
           if (fd == -1)
               errExit("open_by_handle_at");

           /* On essaie de lire quelques octets depuis le fichier */

           nread = read(fd, buf, sizeof(buf));
           if (nread == -1)
               errExit("read");

           printf("Read %zd bytes\n", nread);

           exit(EXIT_SUCCESS);
       }

VOIR AUSSI

       open(2), libblkid(3), blkid(8), findfs(8), mount(8)

       La documentation relative  à  libblkid  et  à  libmount  de  la  dernière  publication  de  util-linux  à
       https://www.kernel.org/pub/linux/utils/util-linux/

COLOPHON

       Cette page fait partie de la publication 5.10 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des
       instructions  pour  signaler  des  anomalies et la dernière version de cette page peuvent être trouvées à
       l'adresse https://www.kernel.org/doc/man-pages/.

TRADUCTION

       La  traduction  française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par   Christophe   Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal  <aportal@univ-montp2.fr>,  Jean-Philippe  Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,     Thomas     Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,      Nicolas      François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,     Florentin     Duneau    <fduneau@gmail.com>,    Simon    Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,    Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David     Prévot
       <david@tilapin.org>,     Frédéric     Hantrais    <fhantrais@gmail.com>    et    Jean-Philippe    MENGUAL
       <jpmengual@debian.org>

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Linux                                            1 novembre 2020                            OPEN_BY_HANDLE_AT(2)